Louis Segond 1910
Versliste
Job répondit à l'Eternel et dit:
Je reconnais que tu peux tout, Et que rien ne s'oppose à tes pensées.
Quel est celui qui a la folie d'obscurcir mes desseins? -Oui, j'ai parlé, sans les comprendre, De merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas.
Ecoute-moi, et je parlerai; Je t'interrogerai, et tu m'instruiras.
Mon oreille avait entendu parler de toi; Mais maintenant mon oeil t'a vu.
C'est pourquoi je me condamne et je me repens Sur la poussière et sur la cendre.
Après que l'Eternel eut adressé ces paroles à Job, il dit à Eliphaz de Théman: Ma colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n'avez pas parlé de moi avec droiture comme l'a fait mon serviteur Job.
Prenez maintenant sept taureaux et sept béliers, allez auprès de mon serviteur Job, et offrez pour vous un holocauste. Job, mon serviteur, priera pour vous, et c'est par égard pour lui seul que je ne vous traiterai pas selon votre folie; car vous n'avez pas parlé de moi avec droiture, comme l'a fait mon serviteur Job.
Eliphaz de Théman, Bildad de Schuach, et Tsophar de Naama allèrent et firent comme l'Eternel leur avait dit: et l'Eternel eut égard à la prière de Job.
L'Eternel rétablit Job dans son premier état, quand Job eut prié pour ses amis; et l'Eternel lui accorda le double de tout ce qu'il avait possédé.
Les frères, les soeurs, et les anciens amis de Job vinrent tous le visiter, et ils mangèrent avec lui dans sa maison. Ils le plaignirent et le consolèrent de tous les malheurs que l'Eternel avait fait venir sur lui, et chacun lui donna un kesita et un anneau d'or.
Pendant ses dernières années, Job reçut de l'Eternel plus de bénédictions qu'il n'en avait reçu dans les premières. Il posséda quatorze mille brebis, six mille chameaux, mille paires de boeufs, et mille ânesses.
Il eut sept fils et trois filles:
il donna à la première le nom de Jemima, à la seconde celui de Ketsia, et à la troisième celui de Kéren-Happuc.
Il n'y avait pas dans tout le pays d'aussi belles femmes que les filles de Job. Leur père leur accorda une part d'héritage parmi leurs frères.
Job vécut après cela cent quarante ans, et il vit ses fils et les fils de ses fils jusqu'à la quatrième génération.
Et Job mourut âgé et rassasié de jours.
que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.
Au chef des chantres. Sur Biche de l'aurore. Psaume de David. Mon Dieu! mon Dieu! pourquoi m'as-tu abandonné, Et t'éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes?
Mon Dieu! je crie le jour, et tu ne réponds pas; La nuit, et je n'ai point de repos.
Pourtant tu es le Saint, Tu sièges au milieu des louanges d'Israël.
En toi se confiaient nos pères; Ils se confiaient, et tu les délivrais.
Ils criaient à toi, et ils étaient sauvés; Ils se confiaient en toi, et ils n'étaient point confus.
Et moi, je suis un ver et non un homme, L'opprobre des hommes et le méprisé du peuple.
Tous ceux qui me voient se moquent de moi, Ils ouvrent la bouche, secouent la tête:
Recommande-toi à l'Eternel! L'Eternel le sauvera, Il le délivrera, puisqu'il l'aime! -
Oui, tu m'as fait sortir du sein maternel, Tu m'as mis en sûreté sur les mamelles de ma mère;
Dès le sein maternel j'ai été sous ta garde, Dès le ventre de ma mère tu as été mon Dieu.
Ne t'éloigne pas de moi quand la détresse est proche, Quand personne ne vient à mon secours!
De nombreux taureaux sont autour de moi, Des taureaux de Basan m'environnent.
Ils ouvrent contre moi leur gueule, Semblables au lion qui déchire et rugit.
Je suis comme de l'eau qui s'écoule, Et tous mes os se séparent; Mon coeur est comme de la cire, Il se fond dans mes entrailles.
Ma force se dessèche comme l'argile, Et ma langue s'attache à mon palais; Tu me réduis à la poussière de la mort.
Car des chiens m'environnent, Une bande de scélérats rôdent autour de moi, Ils ont percé mes mains et mes pieds.
Je pourrais compter tous mes os. Eux, ils observent, ils me regardent;
Ils se partagent mes vêtements, Ils tirent au sort ma tunique.
Et toi, Eternel, ne t'éloigne pas! Toi qui es ma force, viens en hâte à mon secours!
Protège mon âme contre le glaive, Ma vie contre le pouvoir des chiens!
Sauve-moi de la gueule du lion, Délivre-moi des cornes du buffle!
Je publierai ton nom parmi mes frères, Je te célébrerai au milieu de l'assemblée.
Vous qui craignez l'Eternel, louez-le! Vous tous, postérité de Jacob, glorifiez-le! Tremblez devant lui, vous tous, postérité d'Israël!
Car il n'a ni mépris ni dédain pour les peines du misérable, Et il ne lui cache point sa face; Mais il l'écoute quand il crie à lui.
Tu seras dans la grande assemblée l'objet de mes louanges; J'accomplirai mes voeux en présence de ceux qui te craignent.
Les malheureux mangeront et se rassasieront, Ceux qui cherchent l'Eternel le célébreront. Que votre coeur vive à toujours!
Toutes les extrémités de la terre penseront à l'Eternel et se tourneront vers lui; Toutes les familles des nations se prosterneront devant ta face.
Car à l'Eternel appartient le règne: Il domine sur les nations.
Tous les puissants de la terre mangeront et se prosterneront aussi; Devant lui s'inclineront tous ceux qui descendent dans la poussière, Ceux qui ne peuvent conserver leur vie.
La postérité le servira; On parlera du Seigneur à la génération future.
Quand elle viendra, elle annoncera sa justice, Elle annoncera son oeuvre au peuple nouveau-né.
Prière d'un malheureux, lorsqu'il est abattu et qu'il répand sa plainte devant l'Eternel. Eternel, écoute ma prière, Et que mon cri parvienne jusqu'à toi!
Ne me cache pas ta face au jour de ma détresse! Incline vers moi ton oreille quand je crie! Hâte-toi de m'exaucer!
Car mes jours s'évanouissent en fumée, Et mes os sont enflammés comme un tison.
Mon coeur est frappé et se dessèche comme l'herbe; J'oublie même de manger mon pain.
Mes gémissements sont tels Que mes os s'attachent à ma chair.
Je ressemble au pélican du désert, Je suis comme le chat-huant des ruines;
Je n'ai plus de sommeil, et je suis Comme l'oiseau solitaire sur un toit.
Chaque jour mes ennemis m'outragent, Et c'est par moi que jurent mes adversaires en fureur.
Je mange la poussière au lieu de pain, Et je mêle des larmes à ma boisson,
A cause de ta colère et de ta fureur; Car tu m'as soulevé et jeté au loin.
Mes jours sont comme l'ombre à son déclin, Et je me dessèche comme l'herbe.
Mais toi, Eternel! tu règnes à perpétuité, Et ta mémoire dure de génération en génération.
Tu te lèveras, tu auras pitié de Sion; Car le temps d'avoir pitié d'elle, Le temps fixé est à son terme;
Car tes serviteurs en aiment les pierres, Ils en chérissent la poussière.
Alors les nations craindront le nom de l'Eternel, Et tous les rois de la terre ta gloire.
Oui, l'Eternel rebâtira Sion, Il se montrera dans sa gloire.
Il est attentif à la prière du misérable, Il ne dédaigne pas sa prière.
Que cela soit écrit pour la génération future, Et que le peuple qui sera créé célèbre l'Eternel!
Car il regarde du lieu élevé de sa sainteté; Du haut des cieux l'Eternel regarde sur la terre,
Pour écouter les gémissements des captifs, Pour délivrer ceux qui vont périr,
Afin qu'ils publient dans Sion le nom de l'Eternel, Et ses louanges dans Jérusalem,
Quand tous les peuples s'assembleront, Et tous les royaumes, pour servir l'Eternel.
Il a brisé ma force dans la route, Il a abrégé mes jours.
Je dis: Mon Dieu, ne m'enlève pas au milieu de mes jours, Toi, dont les années durent éternellement!
Tu as anciennement fondé la terre, Et les cieux sont l'ouvrage de tes mains.
Ils périront, mais tu subsisteras; Ils s'useront tous comme un vêtement; Tu les changeras comme un habit, et ils seront changés.
Mais toi, tu restes le même, Et tes années ne finiront point.
Les fils de tes serviteurs habiteront leur pays, Et leur postérité s'affermira devant toi.
Au chef des chantres. Sur les lis. De David. Sauve-moi, ô Dieu! Car les eaux menacent ma vie.
J'enfonce dans la boue, sans pouvoir me tenir; Je suis tombé dans un gouffre, et les eaux m'inondent.
Je m'épuise à crier, mon gosier se dessèche, Mes yeux se consument, tandis que je regarde vers mon Dieu.
Ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, Ceux qui me haïssent sans cause; Ils sont puissants, ceux qui veulent me perdre, Qui sont à tort mes ennemis. Ce que je n'ai pas dérobé, il faut que je le restitue.
O Dieu! tu connais ma folie, Et mes fautes ne te sont point cachées.
Que ceux qui espèrent en toi ne soient pas confus à cause de moi, Seigneur, Eternel des armées! Que ceux qui te cherchent ne soient pas dans la honte à cause de moi, Dieu d'Israël!
Car c'est pour toi que je porte l'opprobre, Que la honte couvre mon visage;
Je suis devenu un étranger pour mes frères, Un inconnu pour les fils de ma mère.
Car le zèle de ta maison me dévore, Et les outrages de ceux qui t'insultent tombent sur moi.
Je verse des larmes et je jeûne, Et c'est ce qui m'attire l'opprobre;
Je prends un sac pour vêtement, Et je suis l'objet de leurs sarcasmes.
Ceux qui sont assis à la porte parlent de moi, Et les buveurs de liqueurs fortes me mettent en chansons.
Mais je t'adresse ma prière, ô Eternel! Que ce soit le temps favorable, ô Dieu, par ta grande bonté! Réponds-moi, en m'assurant ton secours!
Retire-moi de la boue, et que je n'enfonce plus! Que je sois délivré de mes ennemis et du gouffre!
Que les flots ne m'inondent plus, Que l'abîme ne m'engloutisse pas, Et que la fosse ne se ferme pas sur moi!
Exauce-moi, Eternel! car ta bonté est immense. Dans tes grandes compassions, tourne vers moi les regards,
Et ne cache pas ta face à ton serviteur! Puisque je suis dans la détresse, hâte-toi de m'exaucer!
Approche-toi de mon âme, délivre-la! Sauve-moi, à cause de mes ennemis!
Tu connais mon opprobre, ma honte, mon ignominie; Tous mes adversaires sont devant toi.
L'opprobre me brise le coeur, et je suis malade; J'attends de la pitié, mais en vain, Des consolateurs, et je n'en trouve aucun.
Ils mettent du fiel dans ma nourriture, Et, pour apaiser ma soif, ils m'abreuvent de vinaigre.
Que leur table soit pour eux un piège, Et un filet au sein de leur sécurité!
Que leurs yeux s'obscurcissent et ne voient plus, Et fais continuellement chanceler leurs reins!
Répands sur eux ta colère, Et que ton ardente fureur les atteigne!
Que leur demeure soit dévastée, Qu'il n'y ait plus d'habitants dans leurs tentes!
Car ils persécutent celui que tu frappes, Ils racontent les souffrances de ceux que tu blesses.
Ajoute des iniquités à leurs iniquités, Et qu'ils n'aient point part à ta miséricorde!
Qu'ils soient effacés du livre de vie, Et qu'ils ne soient point inscrits avec les justes!
Moi, je suis malheureux et souffrant: O Dieu, que ton secours me relève!
Je célébrerai le nom de Dieu par des cantiques, Je l'exalterai par des louanges.
Cela est agréable à l'Eternel, plus qu'un taureau Avec des cornes et des sabots.
Les malheureux le voient et se réjouissent; Vous qui cherchez Dieu, que votre coeur vive!
Car l'Eternel écoute les pauvres, Et il ne méprise point ses captifs.
Que les cieux et la terre le célèbrent, Les mers et tout ce qui s'y meut!
Car Dieu sauvera Sion, et bâtira les villes de Juda; On s'y établira, et l'on en prendra possession;
La postérité de ses serviteurs en fera son héritage, Et ceux qui aiment son nom y auront leur demeure.
Après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre; ils retenaient les quatre vents de la terre, afin qu'il ne soufflât point de vent sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre.
Et je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil levant, et qui tenait le sceau du Dieu vivant; il cria d'une voix forte aux quatre anges à qui il avait été donné de faire du mal à la terre et à la mer,
et il dit: Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu.
Et j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d'Israël:
de la tribu de Juda, douze mille marqués du sceau; de la tribu de Ruben, douze mille; de la tribu de Gad, douze mille;
de la tribu d'Aser, douze mille; de la tribu de Nephthali, douze mille; de la tribu de Manassé, douze mille;
de la tribu de Siméon, douze mille; de la tribu de Lévi, douze mille; de la tribu d'Issacar, douze mille;
de la tribu de Zabulon, douze mille; de la tribu de Joseph, douze mille; de la tribu de Benjamin, douze mille marqués du sceau.
Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l'agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains.
Et ils criaient d'une voix forte, en disant: Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l'agneau.
Et tous les anges se tenaient autour du trône et des vieillards et des quatre êtres vivants; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le trône, et ils adorèrent Dieu,
en disant: Amen! La louange, la gloire, la sagesse, l'action de grâces, l'honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles! Amen!
Et l'un des vieillards prit la parole et me dit: Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d'où sont-ils venus?
Je lui dis: Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit: Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau.
C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux;
ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur.
Car l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.
Qui a cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras de l'Eternel?
Il s'est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée; Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n'avait rien pour nous plaire.
Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas.
Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.
Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie; Et l'Eternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous.
Il a été maltraité et opprimé, Et il n'a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n'a point ouvert la bouche.
Il a été enlevé par l'angoisse et le châtiment; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu'il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple?
On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec le riche, Quoiqu'il n'eût point commis de violence Et qu'il n'y eût point de fraude dans sa bouche.
Il a plu à l'Eternel de le briser par la souffrance... Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; Et l'oeuvre de l'Eternel prospérera entre ses mains.
A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes, Et il se chargera de leurs iniquités.
C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, Et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes, Et qu'il a intercédé pour les coupables.
L'homme né de la femme! Sa vie est courte, sans cesse agitée.
Il naît, il est coupé comme une fleur; Il fuit et disparaît comme une ombre.
Et c'est sur lui que tu as l'oeil ouvert! Et tu me fais aller en justice avec toi!
Comment d'un être souillé sortira-t-il un homme pur? Il n'en peut sortir aucun.
Si ses jours sont fixés, si tu as compté ses mois, Si tu en as marqué le terme qu'il ne saurait franchir,
Détourne de lui les regards, et donne-lui du relâche, Pour qu'il ait au moins la joie du mercenaire à la fin de sa journée.
Un arbre a de l'espérance: Quand on le coupe, il repousse, Il produit encore des rejetons;
Quand sa racine a vieilli dans la terre, Quand son tronc meurt dans la poussière,
Il reverdit à l'approche de l'eau, Il pousse des branches comme une jeune plante.
Mais l'homme meurt, et il perd sa force; L'homme expire, et où est-il?
Les eaux des lacs s'évanouissent, Les fleuves tarissent et se dessèchent;
Ainsi l'homme se couche et ne se relèvera plus, Il ne se réveillera pas tant que les cieux subsisteront, Il ne sortira pas de son sommeil.
Oh! si tu voulais me cacher dans le séjour des morts, M'y tenir à couvert jusqu'à ce que ta colère fût passée, Et me fixer un terme auquel tu te souviendras de moi!
Si l'homme une fois mort pouvait revivre, J'aurais de l'espoir tout le temps de mes souffrances, Jusqu'à ce que mon état vînt à changer.
Tu appellerais alors, et je te répondrais, Tu languirais après l'ouvrage de tes mains.
Mais aujourd'hui tu comptes mes pas, Tu as l'oeil sur mes péchés;
Mes transgressions sont scellées en un faisceau, Et tu imagines des iniquités à ma charge.
La montagne s'écroule et périt, Le rocher disparaît de sa place,
La pierre est broyée par les eaux, Et la terre emportée par leur courant; Ainsi tu détruis l'espérance de l'homme.
Tu es sans cesse à l'assaillir, et il s'en va; Tu le défigures, puis tu le renvoies.
Que ses fils soient honorés, il n'en sait rien; Qu'ils soient dans l'abaissement, il l'ignore.
C'est pour lui seul qu'il éprouve de la douleur en son corps, C'est pour lui seul qu'il ressent de la tristesse en son âme.
Job prit la parole et dit:
Jusques à quand affligerez-vous mon âme, Et m'écraserez-vous de vos discours?
Voilà dix fois que vous m'outragez; N'avez-vous pas honte de m'étourdir ainsi?
Si réellement j'ai péché, Seul j'en suis responsable.
Pensez-vous me traiter avec hauteur? Pensez-vous démontrer que je suis coupable?
Sachez alors que c'est Dieu qui me poursuit, Et qui m'enveloppe de son filet.
Voici, je crie à la violence, et nul ne répond; J'implore justice, et point de justice!
Il m'a fermé toute issue, et je ne puis passer; Il a répandu des ténèbres sur mes sentiers.
Il m'a dépouillé de ma gloire, Il a enlevé la couronne de ma tête.
Il m'a brisé de toutes parts, et je m'en vais; Il a arraché mon espérance comme un arbre.
Il s'est enflammé de colère contre moi, Il m'a traité comme l'un de ses ennemis.
Ses troupes se sont de concert mises en marche, Elles se sont frayé leur chemin jusqu'à moi, Elles ont campées autour de ma tente.
Il a éloigné de moi mes frères, Et mes amis se sont détournés de moi;
Je suis abandonné de mes proches, Je suis oublié de mes intimes.
Je suis un étranger pour mes serviteurs et mes servantes, Je ne suis plus à leurs yeux qu'un inconnu.
J'appelle mon serviteur, et il ne répond pas; Je le supplie de ma bouche, et c'est en vain.
Mon humeur est à charge à ma femme, Et ma plainte aux fils de mes entrailles.
Je suis méprisé même par des enfants; Si je me lève, je reçois leurs insultes.
Ceux que j'avais pour confidents m'ont en horreur, Ceux que j'aimais se sont tournés contre moi.
Mes os sont attachés à ma peau et à ma chair; Il ne me reste que la peau des dents.
Ayez pitié, ayez pitié de moi, vous, mes amis! Car la main de Dieu m'a frappé.
Pourquoi me poursuivre comme Dieu me poursuit? Pourquoi vous montrer insatiables de ma chair?
Oh! je voudrais que mes paroles fussent écrites, Qu'elles fussent écrites dans un livre;
Je voudrais qu'avec un burin de fer et avec du plomb Elles fussent pour toujours gravées dans le roc...
Mais je sais que mon rédempteur est vivant, Et qu'il se lèvera le dernier sur la terre.
Quand ma peau sera détruite, il se lèvera; Quand je n'aurai plus de chair, je verrai Dieu.
Je le verrai, et il me sera favorable; Mes yeux le verront, et non ceux d'un autre; Mon âme languit d'attente au dedans de moi.
Vous direz alors: Pourquoi le poursuivions-nous? Car la justice de ma cause sera reconnue.
Craignez pour vous le glaive: Les châtiments par le glaive sont terribles! Et sachez qu'il y a un jugement.
Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l'abîme et une grande chaîne dans sa main.
Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans.
Il le jeta dans l'abîme, ferma et scella l'entrée au-dessus de lui, afin qu'il ne séduisît plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. Après cela, il faut qu'il soit délié pour un peu de temps.
Et je vis des trônes; et à ceux qui s'y assirent fut donné le pouvoir de juger. Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n'avaient pas adoré la bête ni son image, et qui n'avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans.
Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. C'est la première résurrection.
Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans.
Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison.
Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre; leur nombre est comme le sable de la mer.
Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints et la ville bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel, et les dévora.
Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles.
Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux.
Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres.
La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses oeuvres.
Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu.
Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu.
Voici déjà, bien-aimés, la seconde lettre que je vous écris. Dans l'une et dans l'autre je cherche à éveiller par des avertissements votre saine intelligence,
afin que vous vous souveniez des choses annoncées d'avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur, enseigné par vos apôtres,
sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises,
et disant: Où est la promesse de son avènement? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création.
Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, de même qu'une terre tirée de l'eau et formée au moyen de l'eau,
et que par ces choses le monde d'alors périt, submergé par l'eau,
tandis que, par la même parole, les cieux et la terre d'à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies.
Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c'est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour.
Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance.
Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu'elle renferme sera consumée.
Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété,
tandis que vous attendez et hâtez l'avènement du jour de Dieu, à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront!
Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera.
C'est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés par lui sans tache et irrépréhensibles dans la paix.
Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l'a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée.
C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Ecritures, pour leur propre ruine.
Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, mettez-vous sur vos gardes, de peur qu'entraînés par l'égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté.
Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit la gloire, maintenant et pour l'éternité! Amen!
Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus.
Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux.
Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux.
Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.
Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit: Ecris; car ces paroles sont certaines et véritables.
Et il me dit: C'est fait! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement.
Celui qui vaincra héritera ces choses; je serai son Dieu, et il sera mon fils.
Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.
Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept derniers fléaux vint, et il m'adressa la parole, en disant: Viens, je te montrerai l'épouse, la femme de l'agneau.
Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d'auprès de Dieu,
ayant la gloire de Dieu. Son éclat était semblable à celui d'une pierre très précieuse, d'une pierre de jaspe transparente comme du cristal.
Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et sur les portes douze anges, et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d'Israël:
l'orient trois portes, au nord trois portes, au midi trois portes, et à l'occident trois portes.
La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l'agneau.
Celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d'or, afin de mesurer la ville, ses portes et sa muraille.
La ville avait la forme d'un carré, et sa longueur était égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades; la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales.
Il mesura la muraille, et trouva cent quarante-quatre coudées, mesure d'homme, qui était celle de l'ange.
La muraille était construite en jaspe, et la ville était d'or pur, semblable à du verre pur.
Les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de pierres précieuses de toute espèce: le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d'émeraude,
le cinquième de sardonyx, le sixième de sardoine, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d'hyacinthe, le douzième d'améthyste.
Les douze portes étaient douze perles; chaque porte était d'une seule perle. La place de la ville était d'or pur, comme du verre transparent.
Je ne vis point de temple dans la ville; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l'agneau.
La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer; car la gloire de Dieu l'éclaire, et l'agneau est son flambeau.
Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire.
Ses portes ne se fermeront point le jour, car là il n'y aura point de nuit.
On y apportera la gloire et l'honneur des nations.
Il n'entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à l'abomination et au mensonge; il n'entrera que ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l'agneau.
J'avais fait un pacte avec mes yeux, Et je n'aurais pas arrêté mes regards sur une vierge.
Quelle part Dieu m'eût-il réservée d'en haut? Quel héritage le Tout-Puissant m'eût-il envoyé des cieux?
La ruine n'est-elle pas pour le méchant, Et le malheur pour ceux qui commettent l'iniquité?
Dieu n'a-t-il pas connu mes voies? N'a-t-il pas compté tous mes pas?
Si j'ai marché dans le mensonge, Si mon pied a couru vers la fraude,
Que Dieu me pèse dans des balances justes, Et il reconnaîtra mon intégrité!
Si mon pas s'est détourné du droit chemin, Si mon coeur a suivi mes yeux, Si quelque souillure s'est attachée à mes mains,
Que je sème et qu'un autre moissonne, Et que mes rejetons soient déracinés!
Si mon coeur a été séduit par une femme, Si j'ai fait le guet à la porte de mon prochain,
Que ma femme tourne la meule pour un autre, Et que d'autres la déshonorent!
Car c'est un crime, Un forfait que punissent les juges;
C'est un feu qui dévore jusqu'à la ruine, Et qui aurait détruit toute ma richesse.
Si j'ai méprisé le droit de mon serviteur ou de ma servante Lorsqu'ils étaient en contestation avec moi,
Qu'ai-je à faire, quand Dieu se lève? Qu'ai-je à répondre, quand il châtie?
Celui qui m'a créé dans le ventre de ma mère ne l'a-t-il pas créé? Le même Dieu ne nous a-t-il pas formés dans le sein maternel?
Si j'ai refusé aux pauvres ce qu'ils demandaient, Si j'ai fait languir les yeux de la veuve,
Si j'ai mangé seul mon pain, Sans que l'orphelin en ait eu sa part,
Moi qui l'ai dès ma jeunesse élevé comme un père, Moi qui dès ma naissance ai soutenu la veuve;
Si j'ai vu le malheureux manquer de vêtements, L'indigent n'avoir point de couverture,
Sans que ses reins m'aient béni, Sans qu'il ait été réchauffé par la toison de mes agneaux;
Si j'ai levé la main contre l'orphelin, Parce que je me sentais un appui dans les juges;
Que mon épaule se détache de sa jointure, Que mon bras tombe et qu'il se brise!
Car les châtiments de Dieu m'épouvantent, Et je ne puis rien devant sa majesté.
Si j'ai mis dans l'or ma confiance, Si j'ai dit à l'or: Tu es mon espoir;
Si je me suis réjoui de la grandeur de mes biens, De la quantité des richesses que j'avais acquises;
Si j'ai regardé le soleil quand il brillait, La lune quand elle s'avançait majestueuse,
Et si mon coeur s'est laissé séduire en secret, Si ma main s'est portée sur ma bouche;
C'est encore un crime que doivent punir les juges, Et j'aurais renié le Dieu d'en haut!
Si j'ai été joyeux du malheur de mon ennemi, Si j'ai sauté d'allégresse quand les revers l'ont atteint,
Moi qui n'ai pas permis à ma langue de pécher, De demander sa mort avec imprécation;
Si les gens de ma tente ne disaient pas: Où est celui qui n'a pas été rassasié de sa viande?
Si l'étranger passait la nuit dehors, Si je n'ouvrais pas ma porte au voyageur;
Si, comme les hommes, j'ai caché mes transgressions, Et renfermé mes iniquités dans mon sein,
Parce que j'avais peur de la multitude, Parce que je craignais le mépris des familles, Me tenant à l'écart et n'osant franchir ma porte...
Oh! qui me fera trouver quelqu'un qui m'écoute? Voilà ma défense toute signée: Que le Tout-Puissant me réponde! Qui me donnera la plainte écrite par mon adversaire?
Je porterai son écrit sur mon épaule, Je l'attacherai sur mon front comme une couronne;
Je lui rendrai compte de tous mes pas, Je m'approcherai de lui comme un prince.
Si ma terre crie contre moi, Et que ses sillons versent des larmes;
Si j'en ai mangé le produit sans l'avoir payée, Et que j'aie attristé l'âme de ses anciens maîtres;
Qu'il y croisse des épines au lieu de froment, Et de l'ivraie au lieu d'orge! Fin des paroles de Job.
En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous.
Prière de Moïse, homme de Dieu. Seigneur! tu as été pour nous un refuge, De génération en génération.
Avant que les montagnes fussent nées, Et que tu eusses créé la terre et le monde, D'éternité en éternité tu es Dieu.
Tu fais rentrer les hommes dans la poussière, Et tu dis: Fils de l'homme, retournez!
Car mille ans sont, à tes yeux, Comme le jour d'hier, quand il n'est plus, Et comme une veille de la nuit.
Tu les emportes, semblables à un songe, Qui, le matin, passe comme l'herbe:
Elle fleurit le matin, et elle passe, On la coupe le soir, et elle sèche.
Nous sommes consumés par ta colère, Et ta fureur nous épouvante.
Tu mets devant toi nos iniquités, Et à la lumière de ta face nos fautes cachées.
Tous nos jours disparaissent par ton courroux; Nous voyons nos années s'évanouir comme un son.
Les jours de nos années s'élèvent à soixante-dix ans, Et, pour les plus robustes, à quatre-vingts ans; Et l'orgueil qu'ils en tirent n'est que peine et misère, Car il passe vite, et nous nous envolons.
Qui prend garde à la force de ta colère, Et à ton courroux, selon la crainte qui t'est due?
Enseigne-nous à bien compter nos jours, Afin que nous appliquions notre coeur à la sagesse.
Reviens, Eternel! Jusques à quand?... Aie pitié de tes serviteurs!
Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, Et nous serons toute notre vie dans la joie et l'allégresse.
Réjouis-nous autant de jours que tu nous as humiliés, Autant d'années que nous avons vu le malheur.
Que ton oeuvre se manifeste à tes serviteurs, Et ta gloire sur leurs enfants!
Que la grâce de l'Eternel, notre Dieu, soit sur nous! Affermis l'ouvrage de nos mains, Oui, affermis l'ouvrage de nos mains!