L'homme né de la femme! Sa vie est courte, sans cesse agitée.
Il naît, il est coupé comme une fleur; Il fuit et disparaît comme une ombre.
Et c'est sur lui que tu as l'oeil ouvert! Et tu me fais aller en justice avec toi!
Comment d'un être souillé sortira-t-il un homme pur? Il n'en peut sortir aucun.
Si ses jours sont fixés, si tu as compté ses mois, Si tu en as marqué le terme qu'il ne saurait franchir,
Détourne de lui les regards, et donne-lui du relâche, Pour qu'il ait au moins la joie du mercenaire à la fin de sa journée.
Un arbre a de l'espérance: Quand on le coupe, il repousse, Il produit encore des rejetons;
Quand sa racine a vieilli dans la terre, Quand son tronc meurt dans la poussière,
Il reverdit à l'approche de l'eau, Il pousse des branches comme une jeune plante.
Mais l'homme meurt, et il perd sa force; L'homme expire, et où est-il?
Les eaux des lacs s'évanouissent, Les fleuves tarissent et se dessèchent;
Ainsi l'homme se couche et ne se relèvera plus, Il ne se réveillera pas tant que les cieux subsisteront, Il ne sortira pas de son sommeil.
Oh! si tu voulais me cacher dans le séjour des morts, M'y tenir à couvert jusqu'à ce que ta colère fût passée, Et me fixer un terme auquel tu te souviendras de moi!
Si l'homme une fois mort pouvait revivre, J'aurais de l'espoir tout le temps de mes souffrances, Jusqu'à ce que mon état vînt à changer.
Tu appellerais alors, et je te répondrais, Tu languirais après l'ouvrage de tes mains.
Mais aujourd'hui tu comptes mes pas, Tu as l'oeil sur mes péchés;
Mes transgressions sont scellées en un faisceau, Et tu imagines des iniquités à ma charge.
La montagne s'écroule et périt, Le rocher disparaît de sa place,
La pierre est broyée par les eaux, Et la terre emportée par leur courant; Ainsi tu détruis l'espérance de l'homme.
Tu es sans cesse à l'assaillir, et il s'en va; Tu le défigures, puis tu le renvoies.
Que ses fils soient honorés, il n'en sait rien; Qu'ils soient dans l'abaissement, il l'ignore.
C'est pour lui seul qu'il éprouve de la douleur en son corps, C'est pour lui seul qu'il ressent de la tristesse en son âme.
Querverweise zu Hiob 14,16 Hiob 14,16
Pour que tu recherches mon iniquité, Pour que tu t'enquières de mon péché,
Si je pèche, tu m'observes, Tu ne pardonnes pas mon iniquité.
Pourquoi mettre mes pieds dans les ceps, Surveiller tous mes mouvements, Tracer une limite à mes pas,
Dieu n'a-t-il pas connu mes voies? N'a-t-il pas compté tous mes pas?
Il met mes pieds dans les ceps, Il surveille tous mes mouvements.
Car Dieu voit la conduite de tous, Il a les regards sur les pas de chacun.
Ils complotent, ils épient, ils observent mes traces, Parce qu'ils en veulent à ma vie.
Au chef des chantres. De David. Psaume. Eternel! tu me sondes et tu me connais,
Tu sais quand je m'assieds et quand je me lève, Tu pénètres de loin ma pensée;
Tu sais quand je marche et quand je me couche, Et tu pénètres toutes mes voies.
Car la parole n'est pas sur ma langue, Que déjà, ô Eternel! tu la connais entièrement.
Car les voies de l'homme sont devant les yeux de l'Eternel, Qui observe tous ses sentiers.
Tu es grand en conseil et puissant en action; Tu as les yeux ouverts sur toutes les voies des enfants des hommes, Pour rendre à chacun selon ses voies, Selon le fruit de ses oeuvres.