Au chef des chantres. Avec instruments à cordes. Sur la harpe à huit cordes. Psaume de David. Eternel! ne me punis pas dans ta colère, Et ne me châtie pas dans ta fureur.
Aie pitié de moi, Eternel! car je suis sans force; Guéris-moi, Eternel! car mes os sont tremblants.
Mon âme est toute troublée; Et toi, Eternel! jusques à quand?...
Reviens, Eternel! délivre mon âme; Sauve-moi, à cause de ta miséricorde.
Car celui qui meurt n'a plus ton souvenir; Qui te louera dans le séjour des morts?
Je m'épuise à force de gémir; Chaque nuit ma couche est baignée de mes larmes, Mon lit est arrosé de mes pleurs.
J'ai le visage usé par le chagrin; Tous ceux qui me persécutent le font vieillir.
Eloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal! Car l'Eternel entend la voix de mes larmes;
L'Eternel exauce mes supplications, L'Eternel accueille ma prière.
Tous mes ennemis sont confondus, saisis d'épouvante; Ils reculent, soudain couverts de honte.
Querverweise zu Psalm 6,6 Ps 6,6
Seigneur! tous mes désirs sont devant toi, Et mes soupirs ne te sont point cachés.
Ecoute ma prière, Eternel, et prête l'oreille à mes cris! Ne sois pas insensible à mes larmes! Car je suis un étranger chez toi, Un habitant, comme tous mes pères.
Je m'épuise à crier, mon gosier se dessèche, Mes yeux se consument, tandis que je regarde vers mon Dieu.
Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit, Pendant qu'on me dit sans cesse: Où est ton Dieu?
Au jour de ma détresse, je cherche le Seigneur; La nuit, mes mains sont étendues sans se lasser; Mon âme refuse toute consolation.
Je me souviens de Dieu, et je gémis; Je médite, et mon esprit est abattu. -Pause.
Tu tiens mes paupières en éveil; Et, dans mon trouble, je ne puis parler.
Je pense aux jours anciens, Aux années d'autrefois.
Je pense à mes cantiques pendant la nuit, Je fais des réflexions au dedans de mon coeur, Et mon esprit médite.
Le Seigneur rejettera-t-il pour toujours? Ne sera-t-il plus favorable?
Sa bonté est-elle à jamais épuisée? Sa parole est-elle anéantie pour l'éternité?
Dieu a-t-il oublié d'avoir compassion? A-t-il, dans sa colère, retiré sa miséricorde? -Pause.
Mes amis se jouent de moi; C'est Dieu que j'implore avec larmes.
Mes yeux se consument dans la souffrance; Je t'invoque tous les jours, ô Eternel! J'étends vers toi les mains.
Dis-leur cette parole: Les larmes coulent de mes yeux nuit et jour, Et elles ne s'arrêtent pas; Car la vierge, fille de mon peuple, a été frappée d'un grand coup, D'une plaie très douloureuse.
Car mes jours s'évanouissent en fumée, Et mes os sont enflammés comme un tison.
Mon coeur est frappé et se dessèche comme l'herbe; J'oublie même de manger mon pain.
Mes gémissements sont tels Que mes os s'attachent à ma chair.
Elle pleure durant la nuit, et ses joues sont couvertes de larmes; De tous ceux qui l'aimaient nul ne la console; Tous ses amis lui sont devenus infidèles, Ils sont devenus ses ennemis.
Mon esprit est abattu au dedans de moi, Mon coeur est troublé dans mon sein.
Je me souviens des jours d'autrefois, Je médite sur toutes tes oeuvres, Je réfléchis sur l'ouvrage de tes mains.
J'étends mes mains vers toi; Mon âme soupire après toi, comme une terre desséchée. Pause.
Hâte-toi de m'exaucer, ô Eternel! Mon esprit se consume. Ne me cache pas ta face! Je serais semblable à ceux qui descendent dans la fosse.
C'est pour cela que je pleure, que mes yeux fondent en larmes; Car il s'est éloigné de moi, celui qui me consolerait, Qui ranimerait ma vie. Mes fils sont dans la désolation, parce que l'ennemi a triomphé. -
Ainsi j'ai pour partage des mois de douleur, J'ai pour mon lot des nuits de souffrance.
Mes yeux se consument dans les larmes, mes entrailles bouillonnent, Ma bile se répand sur la terre, A cause du désastre de la fille de mon peuple, Des enfants et des nourrissons en défaillance dans les rues de la ville.
Mon âme est dégoûtée de la vie! Je donnerai cours à ma plainte, Je parlerai dans l'amertume de mon âme.
Leur coeur crie vers le Seigneur... Mur de la fille de Sion, répands jour et nuit des torrents de larmes! Ne te donne aucun relâche, Et que ton oeil n'ait point de repos!
Maintenant encore ma plainte est une révolte, Mais la souffrance étouffe mes soupirs.
Lève-toi, pousse des gémissements à l'entrée des veilles de la nuit! Répands ton coeur comme de l'eau, en présence du Seigneur! Lève tes mains vers lui pour la vie de tes enfants Qui meurent de faim aux coins de toutes les rues!
Des torrents d'eau coulent de mes yeux, A cause de la ruine de la fille de mon peuple.
Mon oeil fond en larmes, sans repos, Sans relâche,
Jusqu'à ce que l'Eternel regarde et voie Du haut des cieux;
et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum.