Louis Segond 1910
Versliste
Venez, mes fils, écoutez-moi! Je vous enseignerai la crainte de l'Eternel.
Quel est l'homme qui aime la vie, Qui désire la prolonger pour jouir du bonheur?
Préserve ta langue du mal, Et tes lèvres des paroles trompeuses;
Eloigne-toi du mal, et fais le bien; Recherche et poursuis la paix.
Les yeux de l'Eternel sont sur les justes, Et ses oreilles sont attentives à leurs cris.
L'Eternel tourne sa face contre les méchants, Pour retrancher de la terre leur souvenir.
Quand les justes crient, l'Eternel entend, Et il les délivre de toutes leurs détresses;
L'Eternel est près de ceux qui ont le coeur brisé, Et il sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement.
Le malheur atteint souvent le juste, Mais l'Eternel l'en délivre toujours.
Il garde tous ses os, Aucun d'eux n'est brisé.
Le malheur tue le méchant, Et les ennemis du juste sont châtiés.
L'Eternel délivre l'âme de ses serviteurs, Et tous ceux qui l'ont pour refuge échappent au châtiment.
Venez, mes fils, écoutez-moi! Je vous enseignerai la crainte de l'Eternel.
Quel est l'homme qui aime la vie, Qui désire la prolonger pour jouir du bonheur?
Préserve ta langue du mal, Et tes lèvres des paroles trompeuses;
Eloigne-toi du mal, et fais le bien; Recherche et poursuis la paix.
Les yeux de l'Eternel sont sur les justes, Et ses oreilles sont attentives à leurs cris.
L'Eternel tourne sa face contre les méchants, Pour retrancher de la terre leur souvenir.
Quand les justes crient, l'Eternel entend, Et il les délivre de toutes leurs détresses;
L'Eternel est près de ceux qui ont le coeur brisé, Et il sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement.
Le malheur atteint souvent le juste, Mais l'Eternel l'en délivre toujours.
Il garde tous ses os, Aucun d'eux n'est brisé.
Le malheur tue le méchant, Et les ennemis du juste sont châtiés.
L'Eternel délivre l'âme de ses serviteurs, Et tous ceux qui l'ont pour refuge échappent au châtiment.
Akisch dit à ses serviteurs: Vous voyez bien que cet homme a perdu la raison; pourquoi me l'amenez-vous?
Est-ce que je manque de fous, pour que vous m'ameniez celui-ci et me rendiez témoin de ses extravagances? Faut-il qu'il entre dans ma maison?
David partit de là, et se sauva dans la caverne d'Adullam. Ses frères et toute la maison de son père l'apprirent, et ils descendirent vers lui.
Tous ceux qui se trouvaient dans la détresse, qui avaient des créanciers, ou qui étaient mécontents, se rassemblèrent auprès de lui, et il devint leur chef. Ainsi se joignirent à lui environ quatre cents hommes.
De là David s'en alla à Mitspé dans le pays de Moab. Il dit au roi de Moab: Permets, je te prie, à mon père et à ma mère de se retirer chez vous, jusqu'à ce que je sache ce que Dieu fera de moi.
Car l'Eternel étend ses regards sur toute la terre, pour soutenir ceux dont le coeur est tout entier à lui. Tu as agi en insensé dans cette affaire, car dès à présent tu auras des guerres.
Ils dirent: Est-ce seulement par Moïse que l'Eternel parle? N'est-ce pas aussi par nous qu'il parle? Et l'Eternel l'entendit.
L'Eternel dit: J'ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte, et j'ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs.
Josué, fils de Nun, fit partir secrètement de Sittim deux espions, en leur disant: Allez, examinez le pays, et en particulier Jéricho. Ils partirent, et ils arrivèrent dans la maison d'une prostituée, qui se nommait Rahab, et ils y couchèrent.
On dit au roi de Jéricho: Voici, des hommes d'entre les enfants d'Israël sont arrivés ici, cette nuit, pour explorer le pays.
Le roi de Jéricho envoya dire à Rahab: Fais sortir les hommes qui sont venus chez toi, qui sont entrés dans ta maison; car c'est pour explorer tout le pays qu'ils sont venus.
La femme prit les deux hommes, et les cacha; et elle dit: Il est vrai que ces hommes sont arrivés chez moi, mais je ne savais pas d'où ils étaient;
et, comme la porte a dû se fermer de nuit, ces hommes sont sortis; j'ignore où ils sont allés: hâtez-vous de les poursuivre et vous les atteindrez.
Elle les avait fait monter sur le toit, et les avait cachés sous des tiges de lin, qu'elle avait arrangées sur le toit.
Ces gens les poursuivirent par le chemin qui mène au gué du Jourdain, et l'on ferma la porte après qu'ils furent sortis.
Avant que les espions se couchassent, Rahab monta vers eux sur le toit
et leur dit: L'Eternel, je le sais, vous a donné ce pays, la terreur que vous inspirez nous a saisis, et tous les habitants du pays tremblent devant vous.
Car nous avons appris comment, à votre sortie d'Egypte, l'Eternel a mis à sec devant vous les eaux de la mer Rouge, et comment vous avez traité les deux rois des Amoréens au delà du Jourdain, Sihon et Og, que vous avez dévoués par interdit.
Nous l'avons appris, et nous avons perdu courage, et tous nos esprits sont abattus à votre aspect; car c'est l'Eternel, votre Dieu, qui est Dieu en haut dans les cieux et en bas sur la terre.
Et maintenant, je vous prie, jurez-moi par l'Eternel que vous aurez pour la maison de mon père la même bonté que j'ai eue pour vous. Donnez-moi l'assurance
que vous laisserez vivre mon père, ma mère, mes frères, mes soeurs, et tous ceux qui leur appartiennent, et que vous nous sauverez de la mort.
Ces hommes lui répondirent: Nous sommes prêts à mourir pour vous, si vous ne divulguez pas ce qui nous concerne; et quand l'Eternel nous donnera le pays, nous agirons envers toi avec bonté et fidélité.
Elle les fit descendre avec une corde par la fenêtre, car la maison qu'elle habitait était sur la muraille de la ville.
Elle leur dit: Allez du côté de la montagne, de peur que ceux qui vous poursuivent ne vous rencontrent; cachez-vous là pendant trois jours, jusqu'à ce qu'ils soient de retour; après cela, vous suivrez votre chemin.
Ces hommes lui dirent: Voici de quelle manière nous serons quittes du serment que tu nous as fait faire.
A notre entrée dans le pays, attache ce cordon de fil cramoisi à la fenêtre par laquelle tu nous fais descendre, et recueille auprès de toi dans la maison ton père, ta mère, tes frères, et toute la famille de ton père.
Si quelqu'un d'eux sort de la porte de ta maison pour aller dehors, son sang retombera sur sa tête, et nous en serons innocents; mais si on met la main sur l'un quelconque de ceux qui seront avec toi dans la maison, son sang retombera sur notre tête.
Et si tu divulgues ce qui nous concerne, nous serons quittes du serment que tu nous as fait faire.
Elle répondit: Qu'il en soit selon vos paroles. Elle prit ainsi congé d'eux, et ils s'en allèrent. Et elle attacha le cordon de cramoisi à la fenêtre.
Ils partirent, et arrivèrent à la montagne, où ils restèrent trois jours, jusqu'à ce que ceux qui les poursuivaient fussent de retour. Ceux qui les poursuivaient les cherchèrent par tout le chemin, mais ils ne les trouvèrent pas.
Les deux hommes s'en retournèrent, descendirent de la montagne, et passèrent le Jourdain. Ils vinrent auprès de Josué, fils de Nun, et lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé.
Ils dirent à Josué: Certainement, l'Eternel a livré tout le pays entre nos mains, et même tous les habitants du pays tremblent devant nous.
Naaman, chef de l'armée du roi de Syrie, jouissait de la faveur de son maître et d'une grande considération; car c'était par lui que l'Eternel avait délivré les Syriens. Mais cet homme fort et vaillant était lépreux.
Or les Syriens étaient sortis par troupes, et ils avaient emmené captive une petite fille du pays d'Israël, qui était au service de la femme de Naaman.
Et elle dit à sa maîtresse: Oh! si mon seigneur était auprès du prophète qui est à Samarie, le prophète le guérirait de sa lèpre!
Naaman alla dire à son maître: La jeune fille du pays d'Israël a parlé de telle et telle manière.
Et le roi de Syrie dit: Va, rends-toi à Samarie, et j'enverrai une lettre au roi d'Israël. Il partit, prenant avec lui dix talents d'argent, six mille sicles d'or, et dix vêtements de rechange.
Il porta au roi d'Israël la lettre, où il était dit: Maintenant, quand cette lettre te sera parvenue, tu sauras que je t'envoie Naaman, mon serviteur, afin que tu le guérisses de sa lèpre.
Après avoir lu la lettre, le roi d'Israël déchira ses vêtements, et dit: Suis-je un dieu, pour faire mourir et pour faire vivre, qu'il s'adresse à moi afin que je guérisse un homme de sa lèpre? Sachez donc et comprenez qu'il cherche une occasion de dispute avec moi.
Lorsqu'Elisée, homme de Dieu, apprit que le roi d'Israël avait déchiré ses vêtements, il envoya dire au roi: Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements? Laisse-le venir à moi, et il saura qu'il y a un prophète en Israël.
Naaman vint avec ses chevaux et son char, et il s'arrêta à la porte de la maison d'Elisée.
Elisée lui fit dire par un messager: Va, et lave-toi sept fois dans le Jourdain; ta chair redeviendra saine, et tu seras pur.
Naaman fut irrité, et il s'en alla, en disant: Voici, je me disais: Il sortira vers moi, il se présentera lui-même, il invoquera le nom de l'Eternel, son Dieu, il agitera sa main sur la place et guérira le lépreux.
Les fleuves de Damas, l'Abana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d'Israël? Ne pourrais-je pas m'y laver et devenir pur? Et il s'en retournait et partait avec fureur.
Mais ses serviteurs s'approchèrent pour lui parler, et ils dirent: Mon père, si le prophète t'eût demandé quelque chose de difficile, ne l'aurais-tu pas fait? Combien plus dois-tu faire ce qu'il t'a dit: Lave-toi, et tu seras pur!
Il descendit alors et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l'homme de Dieu; et sa chair redevint comme la chair d'un jeune enfant, et il fut pur.
Naaman retourna vers l'homme de Dieu, avec toute sa suite. Lorsqu'il fut arrivé, il se présenta devant lui, et dit: Voici, je reconnais qu'il n'y a point de Dieu sur toute la terre, si ce n'est en Israël. Et maintenant, accepte, je te prie, un présent de la part de ton serviteur.
Elisée répondit: L'Eternel, dont je suis le serviteur, est vivant! je n'accepterai pas. Naaman le pressa d'accepter, mais il refusa.
Alors Naaman dit: Puisque tu refuses, permets que l'on donne de la terre à ton serviteur, une charge de deux mulets; car ton serviteur ne veut plus offrir à d'autres dieux ni holocauste ni sacrifice, il n'en offrira qu'à l'Eternel.
Voici toutefois ce que je prie l'Eternel de pardonner à ton serviteur. Quand mon maître entre dans la maison de Rimmon pour s'y prosterner et qu'il s'appuie sur ma main, je me prosterne aussi dans la maison de Rimmon: veuille l'Eternel pardonner à ton serviteur, lorsque je me prosternerai dans la maison de Rimmon!
Elisée lui dit: Va en paix. Lorsque Naaman eut quitté Elisée et qu'il fut à une certaine distance,
Guéhazi, serviteur d'Elisée, homme de Dieu, se dit en lui-même: Voici, mon maître a ménagé Naaman, ce Syrien, en n'acceptant pas de sa main ce qu'il avait apporté; l'Eternel est vivant! je vais courir après lui, et j'en obtiendrai quelque chose.
Et Guéhazi courut après Naaman. Naaman, le voyant courir après lui, descendit de son char pour aller à sa rencontre, et dit: Tout va-t-il bien?
Il répondit: Tout va bien. Mon maître m'envoie te dire: Voici, il vient d'arriver chez moi deux jeunes gens de la montagne d'Ephraïm, d'entre les fils des prophètes; donne pour eux, je te prie, un talent d'argent et deux vêtements de rechange.
Naaman dit: Consens à prendre deux talents. Il le pressa, et il serra deux talents d'argent dans deux sacs, donna deux habits de rechange, et les fit porter devant Guéhazi par deux de ses serviteurs.
Arrivé à la colline, Guéhazi les prit de leurs mains et les déposa dans la maison, et il renvoya ces gens qui partirent.
Puis il alla se présenter à son maître. Elisée lui dit: D'où viens-tu, Guéhazi? Il répondit: Ton serviteur n'est allé ni d'un côté ni d'un autre.
Mais Elisée lui dit: Mon esprit n'était pas absent, lorsque cet homme a quitté son char pour venir à ta rencontre. Est-ce le temps de prendre de l'argent et de prendre des vêtements, puis des oliviers, des vignes, des brebis, des boeufs, des serviteurs et des servantes?
La lèpre de Naaman s'attachera à toi et à ta postérité pour toujours. Et Guéhazi sortit de la présence d'Elisée avec une lèpre comme la neige.
Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
Et vous avez oublié l'exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend;
Au chef des chantres. Psaume de David. Lorsque Nathan, le prophète, vint à lui, après que David fut allé vers Bath-Schéba. O Dieu! aie pitié de moi dans ta bonté; Selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions;
Lave-moi complètement de mon iniquité, Et purifie-moi de mon péché.
Car je reconnais mes transgressions, Et mon péché est constamment devant moi.
J'ai péché contre toi seul, Et j'ai fait ce qui est mal à tes yeux, En sorte que tu seras juste dans ta sentence, Sans reproche dans ton jugement.
Voici, je suis né dans l'iniquité, Et ma mère m'a conçu dans le péché.
Mais tu veux que la vérité soit au fond du coeur: Fais donc pénétrer la sagesse au dedans de moi!
Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur; Lave-moi, et je serai plus blanc que la neige.
Annonce-moi l'allégresse et la joie, Et les os que tu as brisés se réjouiront.
Détourne ton regard de mes péchés, Efface toutes mes iniquités.
O Dieu! crée en moi un coeur pur, Renouvelle en moi un esprit bien disposé.
Ne me rejette pas loin de ta face, Ne me retire pas ton esprit saint.
Rends-moi la joie de ton salut, Et qu'un esprit de bonne volonté me soutienne!
J'enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent, Et les pécheurs reviendront à toi.
O Dieu, Dieu de mon salut! délivre-moi du sang versé, Et ma langue célébrera ta miséricorde.
Seigneur! ouvre mes lèvres, Et ma bouche publiera ta louange.
Si tu eusses voulu des sacrifices, je t'en aurais offert; Mais tu ne prends point plaisir aux holocaustes.
Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est un esprit brisé: O Dieu! tu ne dédaignes pas un coeur brisé et contrit.
Répands par ta grâce tes bienfaits sur Sion, Bâtis les murs de Jérusalem!
Alors tu agréeras des sacrifices de justice, Des holocaustes et des victimes tout entières; Alors on offrira des taureaux sur ton autel.
Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils.
Supportez le châtiment: c'est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu'un père ne châtie pas?
Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils.
D'ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie?
Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.
Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.
Voici, je détruirai vos semences, Et je vous jetterai des excréments au visage, Les excréments des victimes que vous sacrifiez, Et on vous emportera avec eux.
Jacob appela ses fils, et dit: Assemblez-vous, et je vous annoncerai ce qui vous arrivera dans la suite des temps.
Rassemblez-vous, et écoutez, fils de Jacob! Ecoutez Israël, votre père!
Ruben, toi, mon premier-né, Ma force et les prémices de ma vigueur, Supérieur en dignité et supérieur en puissance,
Impétueux comme les eaux, tu n'auras pas la prééminence! Car tu es monté sur la couche de ton père, Tu as souillé ma couche en y montant.
Siméon et Lévi sont frères; Leurs glaives sont des instruments de violence.
Que mon âme n'entre point dans leur conciliabule, Que mon esprit ne s'unisse point à leur assemblée! Car, dans leur colère, ils ont tué des hommes, Et, dans leur méchanceté, ils ont coupé les jarrets des taureaux.
Maudite soit leur colère, car elle est violente, Et leur fureur, car elle est cruelle! Je les séparerai dans Jacob, Et je les disperserai dans Israël.
Juda, tu recevras les hommages de tes frères; Ta main sera sur la nuque de tes ennemis. Les fils de ton père se prosterneront devant toi.
Juda est un jeune lion. Tu reviens du carnage, mon fils! Il ploie les genoux, il se couche comme un lion, Comme une lionne: qui le fera lever?
Le sceptre ne s'éloignera point de Juda, Ni le bâton souverain d'entre ses pieds, Jusqu'à ce que vienne le Schilo, Et que les peuples lui obéissent.
Il attache à la vigne son âne, Et au meilleur cep le petit de son ânesse; Il lave dans le vin son vêtement, Et dans le sang des raisins son manteau.
Il a les yeux rouges de vin, Et les dents blanches de lait.
Zabulon habitera sur la côte des mers, Il sera sur la côte des navires, Et sa limite s'étendra du côté de Sidon.
Issacar est un âne robuste, Qui se couche dans les étables.
Il voit que le lieu où il repose est agréable, Et que la contrée est magnifique; Et il courbe son épaule sous le fardeau, Il s'assujettit à un tribut.
Dan jugera son peuple, Comme l'une des tribus d'Israël.
Dan sera un serpent sur le chemin, Une vipère sur le sentier, Mordant les talons du cheval, Pour que le cavalier tombe à la renverse.
J'espère en ton secours, ô Eternel!
Gad sera assailli par des bandes armées, Mais il les assaillira et les poursuivra.
Aser produit une nourriture excellente; Il fournira les mets délicats des rois.
Nephthali est une biche en liberté; Il profère de belles paroles.
Joseph est le rejeton d'un arbre fertile, Le rejeton d'un arbre fertile près d'une source; Les branches s'élèvent au-dessus de la muraille.
Ils l'ont provoqué, ils ont lancé des traits; Les archers l'ont poursuivi de leur haine.
Mais son arc est demeuré ferme, Et ses mains ont été fortifiées Par les mains du Puissant de Jacob: Il est ainsi devenu le berger, le rocher d'Israël.
C'est l'oeuvre du Dieu de ton père, qui t'aidera; C'est l'oeuvre du Tout-Puissant, qui te bénira Des bénédictions des cieux en haut, Des bénédictions des eaux en bas, Des bénédictions des mamelles et du sein maternel.
Les bénédictions de ton père s'élèvent Au-dessus des bénédictions de mes pères Jusqu'à la cime des collines éternelles: Qu'elles soient sur la tête de Joseph, Sur le sommet de la tête du prince de ses frères!
Benjamin est un loup qui déchire; Le matin, il dévore la proie, Et le soir, il partage le butin.
Ce sont là tous ceux qui forment les douze tribus d'Israël. Et c'est là ce que leur dit leur père, en les bénissant. Il les bénit, chacun selon sa bénédiction.
Puis il leur donna cet ordre: Je vais être recueilli auprès de mon peuple; enterrez-moi avec mes pères, dans la caverne qui est au champ d'Ephron, le Héthien,
dans la caverne du champ de Macpéla, vis-à-vis de Mamré, dans le pays de Canaan. C'est le champ qu'Abraham a acheté d'Ephron, le Héthien, comme propriété sépulcrale.
Là on a enterré Abraham et Sara, sa femme; là on a enterré Isaac et Rebecca, sa femme; et là j'ai enterré Léa.
Le champ et la caverne qui s'y trouve ont été achetés des fils de Heth.
Lorsque Jacob eut achevé de donner ses ordres à ses fils, il retira ses pieds dans le lit, il expira, et fut recueilli auprès de son peuple.
Joseph se jeta sur le visage de son père, pleura sur lui, et le baisa.
Il ordonna aux médecins à son service d'embaumer son père, et les médecins embaumèrent Israël.
Quarante jours s'écoulèrent ainsi, et furent employés à l'embaumer. Et les Egyptiens le pleurèrent soixante-dix jours.
Quand les jours du deuil furent passés, Joseph s'adressa aux gens de la maison de Pharaon, et leur dit: Si j'ai trouvé grâce à vos yeux, rapportez, je vous prie, à Pharaon ce que je vous dis.
Mon père m'a fait jurer, en disant: Voici, je vais mourir! Tu m'enterreras dans le sépulcre que je me suis acheté au pays de Canaan. Je voudrais donc y monter, pour enterrer mon père; et je reviendrai.
Pharaon répondit: Monte, et enterre ton père, comme il te l'a fait jurer.
Joseph monta, pour enterrer son père. Avec lui montèrent tous les serviteurs de Pharaon, anciens de sa maison, tous les anciens du pays d'Egypte,
toute la maison de Joseph, ses frères, et la maison de son père: on ne laissa dans le pays de Gosen que les enfants, les brebis et les boeufs.
Il y avait encore avec Joseph des chars et des cavaliers, en sorte que le cortège était très nombreux.
Arrivés à l'aire d'Athad, qui est au delà du Jourdain, ils firent entendre de grandes et profondes lamentations; et Joseph fit en l'honneur de son père un deuil de sept jours.
Les habitants du pays, les Cananéens, furent témoins de ce deuil dans l'aire d'Athad, et ils dirent: Voilà un grand deuil parmi les Egyptiens! C'est pourquoi l'on a donné le nom d'Abel-Mitsraïm à cette aire qui est au delà du Jourdain.
C'est ainsi que les fils de Jacob exécutèrent les ordres de leur père.
Ils le transportèrent au pays de Canaan, et l'enterrèrent dans la caverne du champ de Macpéla, qu'Abraham avait achetée d'Ephron, le Héthien, comme propriété sépulcrale, et qui est vis-à-vis de Mamré.
Joseph, après avoir enterré son père, retourna en Egypte, avec ses frères et tous ceux qui étaient montés avec lui pour enterrer son père.
Quand les frères de Joseph virent que leur père était mort, ils dirent: Si Joseph nous prenait en haine, et nous rendait tout le mal que nous lui avons fait!
Et ils firent dire à Joseph: Ton père a donné cet ordre avant de mourir:
Vous parlerez ainsi à Joseph: Oh! pardonne le crime de tes frères et leur péché, car ils t'ont fait du mal! Pardonne maintenant le péché des serviteurs du Dieu de ton père! Joseph pleura, en entendant ces paroles.
Ses frères vinrent eux-mêmes se prosterner devant lui, et ils dirent: Nous sommes tes serviteurs.
Joseph leur dit: Soyez sans crainte; car suis-je à la place de Dieu?
Vous aviez médité de me faire du mal: Dieu l'a changé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd'hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux.
Soyez donc sans crainte; je vous entretiendrai, vous et vos enfants. Et il les consola, en parlant à leur coeur.
Joseph demeura en Egypte, lui et la maison de son père. Il vécut cent dix ans.
Joseph vit les fils d'Ephraïm jusqu'à la troisième génération; et les fils de Makir, fils de Manassé, naquirent sur ses genoux.
Joseph dit à ses frères: Je vais mourir! Mais Dieu vous visitera, et il vous fera remonter de ce pays-ci dans le pays qu'il a juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob.
Joseph fit jurer les fils d'Israël, en disant: Dieu vous visitera; et vous ferez remonter mes os loin d'ici.
Joseph mourut, âgé de cent dix ans. On l'embauma, et on le mit dans un cercueil en Egypte.
Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit.
Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.
Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.
Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.
Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.
Comme le Père m'a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.
Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
C'est ici mon commandement: Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.
Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.
Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.
Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous.
Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.
Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite: Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.
Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé.
Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n'auraient pas de péché; mais maintenant ils n'ont aucune excuse de leur péché.
Celui qui me hait, hait aussi mon Père.
Si je n'avais pas fait parmi eux des oeuvres que nul autre n'a faites, ils n'auraient pas de péché; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père.
Mais cela est arrivé afin que s'accomplît la parole qui est écrite dans leur loi: Ils m'ont haï sans cause.
Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi;
et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement.
Ces choses sont arrivées, afin que l'Ecriture fût accomplie: Aucun de ses os ne sera brisé.
Au même instant, un ange du Seigneur le frappa, parce qu'il n'avait pas donné gloire à Dieu. Et il expira, rongé des vers.
Le roi Belschatsar donna un grand festin à ses grands au nombre de mille, et il but du vin en leur présence.
Belschatsar, quand il eut goûté au vin, fit apporter les vases d'or et d'argent que son père Nebucadnetsar avait enlevés du temple de Jérusalem, afin que le roi et ses grands, ses femmes et ses concubines, s'en servissent pour boire.
Alors on apporta les vases d'or qui avaient été enlevés du temple, de la maison de Dieu à Jérusalem; et le roi et ses grands, ses femmes et ses concubines, s'en servirent pour boire.
Ils burent du vin, et ils louèrent les dieux d'or, d'argent, d'airain, de fer, de bois et de pierre.
En ce moment, apparurent les doigts d'une main d'homme, et ils écrivirent, en face du chandelier, sur la chaux de la muraille du palais royal. Le roi vit cette extrémité de main qui écrivait.
Alors le roi changea de couleur, et ses pensées le troublèrent; les jointures de ses reins se relâchèrent, et ses genoux se heurtèrent l'un contre l'autre.
Le roi cria avec force qu'on fît venir les astrologues, les Chaldéens et les devins; et le roi prit la parole et dit aux sages de Babylone: Quiconque lira cette écriture et m'en donnera l'explication sera revêtu de pourpre, portera un collier d'or à son cou, et aura la troisième place dans le gouvernement du royaume.
Tous les sages du roi entrèrent; mais ils ne purent pas lire l'écriture et en donner au roi l'explication.
Sur quoi le roi Belschatsar, fut très effrayé, il changea de couleur, et ses grands furent consternés.
La reine, à cause des paroles du roi et de ses grands, entra dans la salle du festin, et prit ainsi la parole: O roi, vis éternellement! Que tes pensées ne te troublent pas, et que ton visage ne change pas de couleur!
Il y a dans ton royaume un homme qui a en lui l'esprit des dieux saints; et du temps de ton père, on trouva chez lui des lumières, de l'intelligence, et une sagesse semblable à la sagesse des dieux. Aussi le roi Nebucadnetsar, ton père, le roi, ton père, l'établit chef des magiciens, des astrologues, des Chaldéens, des devins,
parce qu'on trouva chez lui, chez Daniel, nommé par le roi Beltschatsar, un esprit supérieur, de la science et de l'intelligence, la faculté d'interpréter les songes, d'expliquer les énigmes, et de résoudre les questions difficiles. Que Daniel soit donc appelé, et il donnera l'explication.
Alors Daniel fut introduit devant le roi. Le roi prit la parole et dit à Daniel: Es-tu ce Daniel, l'un des captifs de Juda, que le roi, mon père, a amenés de Juda?
J'ai appris sur ton compte que tu as en toi l'esprit des dieux, et qu'on trouve chez toi des lumières, de l'intelligence, et une sagesse extraordinaire.
On vient d'amener devant moi les sages et les astrologues, afin qu'ils lussent cette écriture et m'en donnassent l'explication; mais ils n'ont pas pu donner l'explication des mots.
J'ai appris que tu peux donner des explications et résoudre des questions difficiles; maintenant, si tu peux lire cette écriture et m'en donner l'explication, tu seras revêtu de pourpre, tu porteras un collier d'or à ton cou, et tu auras la troisième place dans le gouvernement du royaume.
Daniel répondit en présence du roi: Garde tes dons, et accorde à un autre tes présents; je lirai néanmoins l'écriture au roi, et je lui en donnerai l'explication.
O roi, le Dieu suprême avait donné à Nebucadnetsar, ton père, l'empire, la grandeur, la gloire et la magnificence;
et à cause de la grandeur qu'il lui avait donnée, tous les peuples, les nations, les hommes de toutes langues étaient dans la crainte et tremblaient devant lui. Le roi faisait mourir ceux qu'il voulait, et il laissait la vie à ceux qu'il voulait; il élevait ceux qu'il voulait, et il abaissait ceux qu'il voulait.
Mais lorsque son coeur s'éleva et que son esprit s'endurcit jusqu'à l'arrogance, il fut précipité de son trône royal et dépouillé de sa gloire;
il fut chassé du milieu des enfants des hommes, son coeur devint semblable à celui des bêtes, et sa demeure fut avec les ânes sauvages; on lui donna comme aux boeufs de l'herbe à manger, et son corps fut trempé de la rosée du ciel, jusqu'à ce qu'il reconnût que le Dieu suprême domine sur le règne des hommes et qu'il le donne à qui il lui plaît.
Et toi, Belschatsar, son fils, tu n'as pas humilié ton coeur, quoique tu susses toutes ces choses.
Tu t'es élevé contre le Seigneur des cieux; les vases de sa maison ont été apportés devant toi, et vous vous en êtes servis pour boire du vin, toi et tes grands, tes femmes et tes concubines; tu as loué les dieux d'argent, d'or, d'airain, de fer, de bois et de pierre, qui ne voient point, qui n'entendent point, et qui ne savent rien, et tu n'as pas glorifié le Dieu qui a dans sa main ton souffle et toutes tes voies.
C'est pourquoi il a envoyé cette extrémité de main qui a tracé cette écriture.
Voici l'écriture qui a été tracée: Compté, compté, pesé, et divisé.
Et voici l'explication de ces mots. Compté: Dieu a compté ton règne, et y a mis fin.
Pesé: Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger.
Divisé: Ton royaume sera divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses.
Aussitôt Belschatsar donna des ordres, et l'on revêtit Daniel de pourpre, on lui mit au cou un collier d'or, et on publia qu'il aurait la troisième place dans le gouvernement du royaume.
Cette même nuit, Belschatsar, roi des Chaldéens, fut tué.
Et Darius, le Mède, s'empara du royaume, étant âgé de soixante-deux ans.