Louis Segond 1910
Versliste
Avant cela, le sacrificateur Eliaschib, établi dans les chambres de la maison de notre Dieu, et parent de Tobija,
avait disposé pour lui une grande chambre où l'on mettait auparavant les offrandes, l'encens, les ustensiles, la dîme du blé, du moût et de l'huile, ce qui était ordonné pour les Lévites, les chantres et les portiers, et ce qui était prélevé pour les sacrificateurs.
Je n'étais point à Jérusalem quand tout cela eut lieu, car j'étais retourné auprès du roi la trente-deuxième année d'Artaxerxès, roi de Babylone. A la fin de l'année, j'obtins du roi la permission
de revenir à Jérusalem, et je m'aperçus du mal qu'avait fait Eliaschib, en disposant une chambre pour Tobija dans les parvis de la maison de Dieu.
J'en éprouvai un vif déplaisir, et je jetai hors de la chambre tous les objets qui appartenaient à Tobija;
j'ordonnai qu'on purifiât les chambres, et j'y replaçai les ustensiles de la maison de Dieu, les offrandes et l'encens.
J'appris aussi que les portions des Lévites n'avaient point été livrées, et que les Lévites et les chantres chargés du service s'étaient enfuis chacun dans son territoire.
Je fis des réprimandes aux magistrats, et je dis: Pourquoi la maison de Dieu a-t-elle été abandonnée? Et je rassemblai les Lévites et les chantres, et je les remis à leur poste.
Alors tout Juda apporta dans les magasins la dîme du blé, du moût et de l'huile.
Je confiai la surveillance des magasins à Schélémia, le sacrificateur, à Tsadok, le scribe, et à Pedaja, l'un des Lévites, et je leur adjoignis Hanan, fils de Zaccur, fils de Matthania, car ils avaient la réputation d'être fidèles. Ils furent chargés de faire les distributions à leurs frères.
Souviens-toi de moi, ô mon Dieu, à cause de cela, et n'oublie pas mes actes de piété à l'égard de la maison de mon Dieu et des choses qui doivent être observées!
A cette époque, je vis en Juda des hommes fouler au pressoir pendant le sabbat, rentrer des gerbes, charger sur des ânes même du vin, des raisins et des figues, et toutes sortes de choses, et les amener à Jérusalem le jour du sabbat; et je leur donnai des avertissements le jour où ils vendaient leurs denrées.
Il y avait aussi des Tyriens, établis à Jérusalem, qui apportaient du poisson et toutes sortes de marchandises, et qui les vendaient aux fils de Juda le jour du sabbat et dans Jérusalem.
Je fis des réprimandes aux grands de Juda, et je leur dis: Que signifie cette mauvaise action que vous faites, en profanant le jour du sabbat?
N'est-ce pas ainsi qu'ont agi vos pères, et n'est-ce pas à cause de cela que notre Dieu a fait venir tous ces malheurs sur nous et sur cette ville? Et vous, vous attirez de nouveau sa colère contre Israël, en profanant le sabbat!
Puis j'ordonnai qu'on fermât les portes de Jérusalem avant le sabbat, dès qu'elles seraient dans l'ombre, et qu'on ne les ouvrît qu'après le sabbat. Et je plaçai quelques-uns de mes serviteurs aux portes, pour empêcher l'entrée des fardeaux le jour du sabbat.
Alors les marchands et les vendeurs de toutes sortes de choses passèrent une ou deux fois la nuit hors de Jérusalem.
Je les avertis, en leur disant: Pourquoi passez-vous la nuit devant la muraille? Si vous le faites encore, je mettrai la main sur vous. Dès ce moment, ils ne vinrent plus pendant le sabbat.
J'ordonnai aussi aux Lévites de se purifier et de venir garder les portes pour sanctifier le jour du sabbat. Souviens-toi de moi, ô mon Dieu, à cause de cela, et protège-moi selon ta grande miséricorde!
A cette même époque, je vis des Juifs qui avaient pris des femmes asdodiennes, ammonites, moabites.
La moitié de leurs fils parlaient l'asdodien, et ne savaient pas parler le juif; ils ne connaissaient que la langue de tel ou tel peuple.
Je leur fis des réprimandes, et je les maudis; j'en frappai quelques-uns, je leur arrachai les cheveux, et je les fis jurer au nom de Dieu, en disant: Vous ne donnerez pas vos filles à leurs fils, et vous ne prendrez leurs filles ni pour vos fils ni pour vous.
N'est-ce pas en cela qu'a péché Salomon, roi d'Israël? Il n'y avait point de roi semblable à lui parmi la multitude des nations, il était aimé de son Dieu, et Dieu l'avait établi roi sur tout Israël; néanmoins, les femmes étrangères l'entraînèrent aussi dans le péché.
Faut-il donc apprendre à votre sujet que vous commettez un aussi grand crime et que vous péchez contre notre Dieu en prenant des femmes étrangères?
Un des fils de Jojada, fils d'Eliaschib, le souverain sacrificateur, était gendre de Sanballat, le Horonite. Je le chassai loin de moi.
Souviens-toi d'eux, ô mon Dieu, car ils ont souillé le sacerdoce et l'alliance contractée par les sacrificateurs et les Lévites.
Je les purifiai de tout étranger, et je remis en vigueur ce que devaient observer les sacrificateurs et les Lévites, chacun dans sa fonction,
et ce qui concernait l'offrande du bois aux époques fixées, de même que les prémices. Souviens-toi favorablement de moi, ô mon Dieu!
Eliaschib, le souverain sacrificateur, se leva avec ses frères, les sacrificateurs, et ils bâtirent la porte des brebis. Ils la consacrèrent et en posèrent les battants; ils la consacrèrent, depuis la tour de Méa jusqu'à la tour de Hananeel.
A côté d'Eliaschib bâtirent les hommes de Jéricho; à côté de lui bâtit aussi Zaccur, fils d'Imri.
Les fils de Senaa bâtirent la porte des poissons. Ils la couvrirent, et en posèrent les battants, les verrous et les barres.
A côté d'eux travailla aux réparations Merémoth, fils d'Urie, fils d'Hakkots; à côté d'eux travailla Meschullam, fils de Bérékia, fils de Meschézabeel; à côté d'eux travailla Tsadok, fils de Baana;
côté d'eux travaillèrent les Tekoïtes, dont les principaux ne se soumirent pas au service de leur seigneur.
Jojada, fils de Paséach, et Meschullam, fils de Besodia, réparèrent la vieille porte. Ils la couvrirent, et en posèrent les battants, les verrous et les barres.
A côté d'eux travaillèrent Melatia, le Gabaonite, Jadon, le Méronothite, et les hommes de Gabaon et de Mitspa, ressortissant au siège du gouverneur de ce côté du fleuve;
côté d'eux travailla Uzziel, fils de Harhaja, d'entre les orfèvres, et à côté de lui travailla Hanania, d'entre les parfumeurs. Ils laissèrent Jérusalem jusqu'à la muraille large.
A côté d'eux travailla aux réparations Rephaja, fils de Hur, chef de la moitié du district de Jérusalem.
A côté d'eux travailla vis-à-vis de sa maison Jedaja, fils de Harumaph, et à côté de lui travailla Hattusch, fils de Haschabnia.
Une autre portion de la muraille et la tour des fours furent réparées par Malkija, fils de Harim, et par Haschub, fils de Pachath-Moab.
A côté d'eux travailla, avec ses filles, Schallum, fils d'Hallochesch, chef de la moitié du district de Jérusalem.
Hanun et les habitants de Zanoach réparèrent la porte de la vallée. Ils la bâtirent, et en posèrent les battants, les verrous et les barres. Ils firent de plus mille coudées de mur jusqu'à la porte du fumier.
Malkija, fils de Récab, chef du district de Beth-Hakkérem, répara la porte du fumier. Il la bâtit, et en posa les battants, les verrous et les barres.
Schallum, fils de Col-Hozé, chef du district de Mitspa, répara la porte de la source. Il la bâtit, la couvrit, et en posa les battants, les verrous et les barres. Il fit de plus le mur de l'étang de Siloé, près du jardin du roi, jusqu'aux degrés qui descendent de la cité de David.
Après lui Néhémie, fils d'Azbuk, chef de la moitié du district de Beth-Tsur, travailla aux réparations jusque vis-à-vis des sépulcres de David, jusqu'à l'étang qui avait été construit, et jusqu'à la maison des héros.
Après lui travaillèrent les Lévites, Rehum, fils de Bani, et à côté de lui travailla pour son district Haschabia, chef de la moitié du district de Keïla.
Après lui travaillèrent leurs frères, Bavvaï, fils de Hénadad, chef de la moitié du district de Keïla;
et à côté de lui Ezer, fils de Josué, chef de Mitspa, répara une autre portion de la muraille, vis-à-vis de la montée de l'arsenal, à l'angle.
Après lui Baruc, fils de Zabbaï, répara avec ardeur une autre portion, depuis l'angle jusqu'à la porte de la maison d'Eliaschib, le souverain sacrificateur.
Après lui Merémoth, fils d'Urie, fils d'Hakkots, répara une autre portion depuis la porte de la maison d'Eliaschib jusqu'à l'extrémité de la maison d'Eliaschib.
Après lui travaillèrent les sacrificateurs des environs de Jérusalem.
Après eux Benjamin et Haschub travaillèrent vis-à-vis de leur maison. Après eux Azaria, fils de Maaséja, fils d'Anania, travailla à côté de sa maison.
Après lui Binnuï, fils de Hénadad, répara une autre portion, depuis la maison d'Azaria jusqu'à l'angle et jusqu'au coin.
Palal, fils d'Uzaï, travailla vis-à-vis de l'angle et de la tour supérieure qui fait saillie en avant de la maison du roi près de la cour de la prison. Après lui travailla Pedaja, fils de Pareosch.
Les Néthiniens demeurant sur la colline travaillèrent jusque vis-à-vis de la porte des eaux, à l'orient, et de la tour en saillie.
Après eux les Tekoïtes réparèrent une autre portion, vis-à-vis de la grande tour en saillie jusqu'au mur de la colline.
Au-dessus de la porte des chevaux, les sacrificateurs travaillèrent chacun devant sa maison.
Après eux Tsadok, fils d'Immer, travailla devant sa maison. Après lui travailla Schemaeja, fils de Schecania, gardien de la porte de l'orient.
Après eux Hanania, fils de Schélémia, et Hanun, le sixième fils de Tsalaph, réparèrent une autre portion de la muraille. Après eux Meschullam, fils de Bérékia, travailla vis-à-vis de sa chambre.
Après lui Malkija, d'entre les orfèvres, travailla jusqu'aux maisons des Néthiniens et des marchands, vis-à-vis de la porte de Miphkad, et jusqu'à la chambre haute du coin.
Les orfèvres et les marchands travaillèrent entre la chambre haute du coin et la porte des brebis.
Je n'avais pas encore posé les battants des portes, lorsque Sanballat, Tobija, Guéschem, l'Arabe, et nos autres ennemis apprirent que j'avais rebâti la muraille et qu'il n'y restait plus de brèche.
Alors Sanballat et Guéschem m'envoyèrent dire: Viens, et ayons ensemble une entrevue dans les villages de la vallée d'Ono. Ils avaient médité de me faire du mal.
Je leur envoyai des messagers avec cette réponse: J'ai un grand ouvrage à exécuter, et je ne puis descendre; le travail serait interrompu pendant que je le quitterais pour aller vers vous.
Ils m'adressèrent quatre fois la même demande, et je leur fis la même réponse.
Sanballat m'envoya ce message une cinquième fois par son serviteur, qui tenait à la main une lettre ouverte.
Il y était écrit: Le bruit se répand parmi les nations et Gaschmu affirme que toi et les Juifs vous pensez à vous révolter, et que c'est dans ce but que tu rebâtis la muraille. Tu vas, dit-on, devenir leur roi,
tu as même établi des prophètes pour te proclamer à Jérusalem roi de Juda. Et maintenant ces choses arriveront à la connaissance du roi. Viens donc, et consultons-nous ensemble.
Je fis répondre à Sanballat: Ce que tu dis là n'est pas; c'est toi qui l'inventes!
Tous ces gens voulaient nous effrayer, et ils se disaient: Ils perdront courage, et l'oeuvre ne se fera pas. Maintenant, ô Dieu, fortifie-moi!
Je me rendis chez Schemaeja, fils de Delaja, fils de Mehétabeel. Il s'était enfermé, et il dit: Allons ensemble dans la maison de Dieu, au milieu du temple, et fermons les portes du temple; car ils viennent pour te tuer, et c'est pendant la nuit qu'ils viendront pour te tuer.
Je répondis: Un homme comme moi prendre la fuite! Et quel homme tel que moi pourrait entrer dans le temple et vivre? Je n'entrerai point.
Et je reconnus que ce n'était pas Dieu qui l'envoyait. Mais il prophétisa ainsi sur moi parce que Sanballat et Tobija lui avaient donné de l'argent.
En le gagnant ainsi, ils espéraient que j'aurais peur, et que je suivrais ses avis et commettrais un péché; et ils auraient profité de cette atteinte à ma réputation pour me couvrir d'opprobre.
Souviens-toi, ô mon Dieu, de Tobija et de Sanballat, et de leurs oeuvres! Souviens-toi aussi de Noadia, la prophétesse, et des autres prophètes qui cherchaient à m'effrayer!
La muraille fut achevée le vingt-cinquième jour du mois d'Elul, en cinquante-deux jours.
Lorsque tous nos ennemis l'apprirent, toutes les nations qui étaient autour de nous furent dans la crainte; elles éprouvèrent une grande humiliation, et reconnurent que l'oeuvre s'était accomplie par la volonté de notre Dieu.
Dans ce temps-là, il y avait aussi des grands de Juda qui adressaient fréquemment des lettres à Tobija et qui en recevaient de lui.
Car plusieurs en Juda étaient liés à lui par serment, parce qu'il était gendre de Schecania, fils d'Arach, et que son fils Jochanan avait pris la fille de Meschullam, fils de Bérékia.
Ils disaient même du bien de lui en ma présence, et ils lui rapportaient mes paroles. Tobija envoyait des lettres pour m'effrayer.
Voici ceux qui apposèrent leur sceau. Néhémie, le gouverneur, fils de Hacalia. Sédécias,
Seraja, Azaria, Jérémie,
Paschhur, Amaria, Malkija,
Hattusch, Schebania, Malluc,
Harim, Merémoth, Abdias,
Daniel, Guinnethon, Baruc,
Meschullam, Abija, Mijamin,
Maazia, Bilgaï, Schemaeja, sacrificateurs.
Lévites: Josué, fils d'Azania, Binnuï, des fils de Hénadad, Kadmiel,
et leurs frères, Schebania, Hodija, Kelitha, Pelaja, Hanan,
Michée, Rehob, Haschabia,
Zaccur, Schérébia, Schebania,
Hodija, Bani, Beninu.
Chefs du peuple: Pareosch, Pachath-Moab, Elam, Zatthu, Bani,
Bunni, Azgad, Bébaï,
Adonija, Bigvaï, Adin,
Ather, Ezéchias, Azzur,
Hodija, Haschum, Betsaï,
Hariph, Anathoth, Nébaï,
Magpiasch, Meschullam, Hézir,
Meschézabeel, Tsadok, Jaddua,
Pelathia, Hanan, Anaja,
Hosée, Hanania, Haschub,
Hallochesch, Pilcha, Schobek,
Rehum, Haschabna, Maaséja,
Achija, Hanan, Anan,
Malluc, Harim, Baana.
Le reste du peuple, les sacrificateurs, les Lévites, les portiers, les chantres, les Néthiniens, et tous ceux qui s'étaient séparés des peuples étrangers pour suivre la loi de Dieu, leurs femmes, leurs fils et leurs filles, tous ceux qui étaient capables de connaissance et d'intelligence,
se joignirent à leurs frères les plus considérables d'entre eux. Ils promirent avec serment et jurèrent de marcher dans la loi de Dieu donnée par Moïse, serviteur de Dieu, d'observer et de mettre en pratique tous les commandements de l'Eternel, notre Seigneur, ses ordonnances et ses lois.
Nous promîmes de ne pas donner nos filles aux peuples du pays et de ne pas prendre leurs filles pour nos fils;
de ne rien acheter, le jour du sabbat et les jours de fête, des peuples du pays qui apporteraient à vendre, le jour du sabbat, des marchandises ou denrées quelconques; et de faire relâche la septième année, en n'exigeant le paiement d'aucune dette.
Nous nous imposâmes aussi des ordonnances qui nous obligeaient à donner un tiers de sicle par année pour le service de la maison de notre Dieu,
pour les pains de proposition, pour l'offrande perpétuelle, pour l'holocauste perpétuel des sabbats, des nouvelles lunes et des fêtes, pour les choses consacrées, pour les sacrifices d'expiation en faveur d'Israël, et pour tout ce qui se fait dans la maison de notre Dieu.
Nous tirâmes au sort, sacrificateurs, Lévites et peuple, au sujet du bois qu'on devait chaque année apporter en offrande à la maison de notre Dieu, selon nos maisons paternelles, à des époques fixes, pour qu'il fût brûlé sur l'autel de l'Eternel, notre Dieu, comme il est écrit dans la loi.
Nous résolûmes d'apporter chaque année à la maison de l'Eternel les prémices de notre sol et les prémices de tous les fruits de tous les arbres;
d'amener à la maison de notre Dieu, aux sacrificateurs qui font le service dans la maison de notre Dieu, les premiers-nés de nos fils et de notre bétail, comme il est écrit dans la loi, les premiers-nés de nos boeufs et de nos brebis;
d'apporter aux sacrificateurs, dans les chambres de la maison de notre Dieu, les prémices de notre pâte et nos offrandes, des fruits de tous les arbres, du moût et de l'huile; et de livrer la dîme de notre sol aux Lévites qui doivent la prendre eux-mêmes dans toutes les villes situées sur les terres que nous cultivons.
Le sacrificateur, fils d'Aaron, sera avec les Lévites quand ils lèveront la dîme; et les Lévites apporteront la dîme de la dîme à la maison de notre Dieu, dans les chambres de la maison du trésor.
Car les enfants d'Israël et les fils de Lévi apporteront dans ces chambres les offrandes de blé, de moût et d'huile; là sont les ustensiles du sanctuaire, et se tiennent les sacrificateurs qui font le service, les portiers et les chantres. C'est ainsi que nous résolûmes de ne pas abandonner la maison de notre Dieu.
Tandis que Pierre et Jean parlaient au peuple, survinrent les sacrificateurs, le commandant du temple, et les sadducéens,
mécontents de ce qu'ils enseignaient le peuple, et annonçaient en la personne de Jésus la résurrection des morts.
Ils mirent les mains sur eux, et ils les jetèrent en prison jusqu'au lendemain; car c'était déjà le soir.
Cependant, beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent, et le nombre des hommes s'éleva à environ cinq mille.
Le lendemain, les chefs du peuple, les anciens et les scribes,
s'assemblèrent à Jérusalem, avec Anne, le souverain sacrificateur, Caïphe, Jean, Alexandre, et tous ceux qui étaient de la race des principaux sacrificateurs.
Ils firent placer au milieu d'eux Pierre et Jean, et leur demandèrent: Par quel pouvoir, ou au nom de qui avez-vous fait cela?
Alors Pierre, rempli du Saint-Esprit, leur dit: Chefs du peuple, et anciens d'Israël,
puisque nous sommes interrogés aujourd'hui sur un bienfait accordé à un homme malade, afin que nous disions comment il a été guéri,
sachez-le tous, et que tout le peuple d'Israël le sache! C'est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c'est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous.
Jésus est La pierre rejetée par vous qui bâtissez, Et qui est devenue la principale de l'angle.
Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.
Lorsqu'ils virent l'assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c'étaient des hommes du peuple sans instruction; et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus.
Mais comme ils voyaient là près d'eux l'homme qui avait été guéri, ils n'avaient rien à répliquer.
Ils leur ordonnèrent de sortir du sanhédrin, et ils délibérèrent entre eux,
disant: Que ferons-nous à ces hommes? Car il est manifeste pour tous les habitants de Jérusalem qu'un miracle signalé a été accompli par eux, et nous ne pouvons pas le nier.
Mais, afin que la chose ne se répande pas davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler désormais à qui que ce soit en ce nom-là.
Et les ayant appelés, ils leur défendirent absolument de parler et d'enseigner au nom de Jésus.
Pierre et Jean leur répondirent: Jugez s'il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu'à Dieu;
car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu.
Ils leur firent de nouvelles menaces, et les relâchèrent, ne sachant comment les punir, à cause du peuple, parce que tous glorifiaient Dieu de ce qui était arrivé.
Car l'homme qui avait été l'objet de cette guérison miraculeuse était âgé de plus de quarante ans.
Après avoir été relâchés, ils allèrent vers les leurs, et racontèrent tout ce que les principaux sacrificateurs et les anciens leur avaient dit.
Lorsqu'ils l'eurent entendu, ils élevèrent à Dieu la voix tous ensemble, et dirent: Seigneur, toi qui as fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s'y trouve,
c'est toi qui as dit par le Saint-Esprit, par la bouche de notre père, ton serviteur David: Pourquoi ce tumulte parmi les nations, Et ces vaines pensées parmi les peuples?
Les rois de la terre se sont soulevés, Et les princes se sont ligués Contre le Seigneur et contre son Oint.
En effet, contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint, Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples d'Israël,
pour faire tout ce que ta main et ton conseil avaient arrêté d'avance.
Et maintenant, Seigneur, vois leurs menaces, et donne à tes serviteurs d'annoncer ta parole avec une pleine assurance,
en étendant ta main, pour qu'il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de ton saint serviteur Jésus.
Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla; ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance.
La multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un coeur et qu'une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux.
Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous.
Car il n'y avait parmi eux aucun indigent: tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu'ils avaient vendu,
et le déposaient aux pieds des apôtres; et l'on faisait des distributions à chacun selon qu'il en avait besoin.
Joseph, surnommé par les apôtres Barnabas, ce qui signifie fils d'exhortation, Lévite, originaire de Chypre,
vendit un champ qu'il possédait, apporta l'argent, et le déposa aux pieds des apôtres.
afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.
La multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un coeur et qu'une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux.
Mais un homme nommé Ananias, avec Saphira sa femme, vendit une propriété,
et retint une partie du prix, sa femme le sachant; puis il apporta le reste, et le déposa aux pieds des apôtres.
Pierre lui dit: Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton coeur, au point que tu mentes au Saint-Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ?
S'il n'eût pas été vendu, ne te restait-il pas? Et, après qu'il a été vendu, le prix n'était-il pas à ta disposition? Comment as-tu pu mettre en ton coeur un pareil dessein? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.
Ananias, entendant ces paroles, tomba, et expira. Une grande crainte saisit tous les auditeurs.
Les jeunes gens, s'étant levés, l'enveloppèrent, l'emportèrent, et l'ensevelirent.
Environ trois heures plus tard, sa femme entra, sans savoir ce qui était arrivé.
Pierre lui adressa la parole: Dis-moi, est-ce à un tel prix que vous avez vendu le champ? Oui, répondit-elle, c'est à ce prix-là.
Alors Pierre lui dit: Comment vous êtes-vous accordés pour tenter l'Esprit du Seigneur? Voici, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t'emporteront.
Au même instant, elle tomba aux pieds de l'apôtre, et expira. Les jeunes gens, étant entrés, la trouvèrent morte; ils l'emportèrent, et l'ensevelirent auprès de son mari.
Une grande crainte s'empara de toute l'assemblée et de tous ceux qui apprirent ces choses.
Beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient au milieu du peuple par les mains des apôtres. Ils se tenaient tous ensemble au portique de Salomon,
et aucun des autres n'osait se joindre à eux; mais le peuple les louait hautement.
Le nombre de ceux qui croyaient au Seigneur, hommes et femmes, s'augmentait de plus en plus;
en sorte qu'on apportait les malades dans les rues et qu'on les plaçait sur des lits et des couchettes, afin que, lorsque Pierre passerait, son ombre au moins couvrît quelqu'un d'eux.
La multitude accourait aussi des villes voisines à Jérusalem, amenant des malades et des gens tourmentés par des esprits impurs; et tous étaient guéris.
Cependant le souverain sacrificateur et tous ceux qui étaient avec lui, savoir le parti des sadducéens, se levèrent, remplis de jalousie,
mirent les mains sur les apôtres, et les jetèrent dans la prison publique.
Mais un ange du Seigneur, ayant ouvert pendant la nuit les portes de la prison, les fit sortir, et leur dit:
Allez, tenez-vous dans le temple, et annoncez au peuple toutes les paroles de cette vie.
Ayant entendu cela, ils entrèrent dès le matin dans le temple, et se mirent à enseigner. Le souverain sacrificateur et ceux qui étaient avec lui étant survenus, ils convoquèrent le sanhédrin et tous les anciens des fils d'Israël, et ils envoyèrent chercher les apôtres à la prison.
Les huissiers, à leur arrivée, ne les trouvèrent point dans la prison. Ils s'en retournèrent, et firent leur rapport,
en disant: Nous avons trouvé la prison soigneusement fermée, et les gardes qui étaient devant les portes; mais, après avoir ouvert, nous n'avons trouvé personne dedans.
Lorsqu'ils eurent entendu ces paroles, le commandant du temple et les principaux sacrificateurs ne savaient que penser des apôtres et des suites de cette affaire.
Quelqu'un vint leur dire: Voici, les hommes que vous avez mis en prison sont dans le temple, et ils enseignent le peuple.
Alors le commandant partit avec les huissiers, et les conduisit sans violence, car ils avaient peur d'être lapidés par le peuple.
Après qu'ils les eurent amenés en présence du sanhédrin, le souverain sacrificateur les interrogea
en ces termes: Ne vous avons-nous pas défendu expressément d'enseigner en ce nom-là? Et voici, vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement, et vous voulez faire retomber sur nous le sang de cet homme!
Pierre et les apôtres répondirent: Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes.
Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au bois.
Dieu l'a élevé par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés.
Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.
Furieux de ces paroles, ils voulaient les faire mourir.
Mais un pharisien, nommé Gamaliel, docteur de la loi, estimé de tout le peuple, se leva dans le sanhédrin, et ordonna de faire sortir un instant les apôtres.
Puis il leur dit: Hommes Israélites, prenez garde à ce que vous allez faire à l'égard de ces gens.
Car, il n'y a pas longtemps que parut Theudas, qui se donnait pour quelque chose, et auquel se rallièrent environ quatre cents hommes: il fut tué, et tous ceux qui l'avaient suivi furent mis en déroute et réduits à rien.
Après lui, parut Judas le Galiléen, à l'époque du recensement, et il attira du monde à son parti: il périt aussi, et tous ceux qui l'avaient suivi furent dispersés.
Et maintenant, je vous le dis ne vous occupez plus de ces hommes, et laissez-les aller. Si cette entreprise ou cette oeuvre vient des hommes, elle se détruira;
mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez la détruire. Ne courez pas le risque d'avoir combattu contre Dieu.
Ils se rangèrent à son avis. Et ayant appelé les apôtres, ils les firent battre de verges, ils leur défendirent de parler au nom de Jésus, et ils les relâchèrent.
Les apôtres se retirèrent de devant le sanhédrin, joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus.
Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient d'enseigner, et d'annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ.
En ce temps-là, le nombre des disciples augmentant, les Hellénistes murmurèrent contre les Hébreux, parce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution qui se faisait chaque jour.
Les douze convoquèrent la multitude des disciples, et dirent: Il n'est pas convenable que nous laissions la parole de Dieu pour servir aux tables.
C'est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l'on rende un bon témoignage, qui soient pleins d'Esprit-Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi.
Et nous, nous continuerons à nous appliquer à la prière et au ministère de la parole.
Cette proposition plut à toute l'assemblée. Ils élurent Etienne, homme plein de foi et d'Esprit-Saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas, et Nicolas, prosélyte d'Antioche.
Ils les présentèrent aux apôtres, qui, après avoir prié, leur imposèrent les mains.
La parole de Dieu se répandait de plus en plus, le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi.
Etienne, plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple.
Quelques membres de la synagogue dite des Affranchis, de celle des Cyrénéens et de celle des Alexandrins, avec des Juifs de Cilicie et d'Asie, se mirent à discuter avec lui;
mais ils ne pouvaient résister à sa sagesse et à l'Esprit par lequel il parlait.
Alors ils subornèrent des hommes qui dirent: Nous l'avons entendu proférer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu.
Ils émurent le peuple, les anciens et les scribes, et, se jetant sur lui, ils le saisirent, et l'emmenèrent au sanhédrin.
Ils produisirent de faux témoins, qui dirent: Cet homme ne cesse de proférer des paroles contre le lieu saint et contre la loi;
car nous l'avons entendu dire que Jésus, ce Nazaréen, détruira ce lieu, et changera les coutumes que Moïse nous a données.
Tous ceux qui siégeaient au sanhédrin ayant fixé les regards sur Etienne, son visage leur parut comme celui d'un ange.
Tu sais que tous ceux qui sont en Asie m'ont abandonné, entre autres Phygelle et Hermogène.