Louis Segond 1910
Versliste
Comme Jésus se trouvait auprès du lac de Génésareth, et que la foule se pressait autour de lui pour entendre la parole de Dieu,
il vit au bord du lac deux barques, d'où les pêcheurs étaient descendus pour laver leurs filets.
Il monta dans l'une de ces barques, qui était à Simon, et il le pria de s'éloigner un peu de terre. Puis il s'assit, et de la barque il enseignait la foule.
Lorsqu'il eut cessé de parler, il dit à Simon: Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher.
Simon lui répondit: Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ta parole, je jetterai le filet.
L'ayant jeté, ils prirent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait.
Ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l'autre barque de venir les aider. Ils vinrent et ils remplirent les deux barques, au point qu'elles enfonçaient.
Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit: Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur.
Car l'épouvante l'avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche qu'ils avaient faite.
Il en était de même de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Alors Jésus dit à Simon: Ne crains point; désormais tu seras pêcheur d'hommes.
Et, ayant ramené les barques à terre, ils laissèrent tout, et le suivirent.
Jésus était dans une des villes; et voici, un homme couvert de lèpre, l'ayant vu, tomba sur sa face, et lui fit cette prière: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur.
Jésus étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt la lèpre le quitta.
Puis il lui ordonna de n'en parler à personne. Mais, dit-il, va te montrer au sacrificateur, et offre pour ta purification ce que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage.
Sa renommée se répandait de plus en plus, et les gens venaient en foule pour l'entendre et pour être guéris de leurs maladies.
Et lui, il se retirait dans les déserts, et priait.
Un jour Jésus enseignait. Des pharisiens et des docteurs de la loi étaient là assis, venus de tous les villages de la Galilée, de la Judée et de Jérusalem; et la puissance du Seigneur se manifestait par des guérisons.
Et voici, des gens, portant sur un lit un homme qui était paralytique, cherchaient à le faire entrer et à le placer sous ses regards.
Comme ils ne savaient par où l'introduire, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit, et ils le descendirent par une ouverture, avec son lit, au milieu de l'assemblée, devant Jésus.
Voyant leur foi, Jésus dit: Homme, tes péchés te sont pardonnés.
Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner et à dire: Qui est celui-ci, qui profère des blasphèmes? Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul?
Jésus, connaissant leurs pensées, prit la parole et leur dit: Quelles pensées avez-vous dans vos coeurs?
Lequel est le plus aisé, de dire: Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, et marche?
Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés: Je te l'ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison.
Et, à l'instant, il se leva en leur présence, prit le lit sur lequel il était couché, et s'en alla dans sa maison, glorifiant Dieu.
Tous étaient dans l'étonnement, et glorifiaient Dieu; remplis de crainte, ils disaient: Nous avons vu aujourd'hui des choses étranges.
Après cela, Jésus sortit, et il vit un publicain, nommé Lévi, assis au lieu des péages. Il lui dit: Suis-moi.
Et, laissant tout, il se leva, et le suivit.
Lévi lui donna un grand festin dans sa maison, et beaucoup de publicains et d'autres personnes étaient à table avec eux.
Les pharisiens et les scribes murmurèrent, et dirent à ses disciples: Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les gens de mauvaise vie?
Jésus, prenant la parole, leur dit: Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs.
Ils lui dirent: Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, jeûnent fréquemment et font des prières, tandis que les tiens mangent et boivent.
Il leur répondit: Pouvez-vous faire jeûner les amis de l'époux pendant que l'époux est avec eux?
Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, alors ils jeûneront en ces jours-là.
Il leur dit aussi une parabole: Personne ne déchire d'un habit neuf un morceau pour le mettre à un vieil habit; car, il déchire l'habit neuf, et le morceau qu'il en a pris n'est pas assorti au vieux.
Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, le vin nouveau fait rompre les outres, il se répand, et les outres sont perdues;
mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
Et personne, après avoir bu du vin vieux, ne veut du nouveau, car il dit: Le vieux est bon.
Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère, qui jetaient un filet dans la mer; car ils étaient pêcheurs.
Jésus se rendit ensuite à la maison de Pierre, dont il vit la belle-mère couchée et ayant la fièvre.
Comme il passait le long de la mer de Galilée, il vit Simon et André, frère de Simon, qui jetaient un filet dans la mer; car ils étaient pêcheurs.
La belle-mère de Simon était couchée, ayant la fièvre; et aussitôt on parla d'elle à Jésus.
En sortant de la synagogue, il se rendit à la maison de Simon. La belle-mère de Simon avait une violente fièvre, et ils le prièrent en sa faveur.
Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu;
La sixième année, le cinquième jour du sixième mois, comme j'étais assis dans ma maison, et que les anciens de Juda étaient assis devant moi, la main du Seigneur, de l'Eternel, tomba sur moi.
Je regardai, et voici, c'était une figure ayant l'aspect d'un homme; depuis ses reins en bas, c'était du feu, et depuis ses reins en haut, c'était quelque chose d'éclatant, comme de l'airain poli.
Il étendit une forme de main, et me saisit par les cheveux de la tête. L'esprit m'enleva entre la terre et le ciel, et me transporta, dans des visions divines, à Jérusalem, à l'entrée de la porte intérieure, du côté du septentrion, où était l'idole de la jalousie, qui excite la jalousie de l'Eternel.
Et voici, la gloire du Dieu d'Israël était là, telle que je l'avais vue en vision dans la vallée.
Il me dit: Fils de l'homme, lève les yeux du côté du septentrion! Je levai les yeux du côté du septentrion; et voici, cette idole de la jalousie était au septentrion de la porte de l'autel, à l'entrée.
Et il me dit: Fils de l'homme, vois-tu ce qu'ils font, les grandes abominations que commet ici la maison d'Israël, pour que je m'éloigne de mon sanctuaire? Mais tu verras encore d'autres grandes abominations.
Alors il me conduisit à l'entrée du parvis. Je regardai, et voici, il y avait un trou dans le mur.
Et il me dit: Fils de l'homme, perce la muraille! Je perçai la muraille, et voici, il y avait une porte.
Et il me dit: Entre, et vois les méchantes abominations qu'ils commettent ici!
J'entrai, et je regardai; et voici, il y avait toutes sortes de figures de reptiles et de bêtes abominables, et toutes les idoles de la maison d'Israël, peintes sur la muraille tout autour.
Soixante-dix hommes des anciens de la maison d'Israël, au milieu desquels était Jaazania, fils de Schaphan, se tenaient devant ces idoles, chacun l'encensoir à la main, et il s'élevait une épaisse nuée d'encens.
Et il me dit: Fils de l'homme, vois-tu ce que font dans les ténèbres les anciens de la maison d'Israël, chacun dans sa chambre pleine de figures? Car ils disent: L'Eternel ne nous voit pas, l'Eternel a abandonné le pays.
Et il me dit: Tu verras encore d'autres grandes abominations qu'ils commettent.
Et il me conduisit à l'entrée de la porte de la maison de l'Eternel, du côté du septentrion. Et voici, il y avait là des femmes assises, qui pleuraient Thammuz.
Et il me dit: Vois-tu, fils de l'homme? Tu verras encore d'autres abominations plus grandes que celles-là.
Et il me conduisit dans le parvis intérieur de la maison de l'Eternel. Et voici, à l'entrée du temple de l'Eternel, entre le portique et l'autel, il y avait environ vingt-cinq hommes, tournant le dos au temple de l'Eternel et le visage vers l'orient; et ils se prosternaient à l'orient devant le soleil.
Et il me dit: Vois-tu, fils de l'homme? Est-ce trop peu pour la maison de Juda de commettre les abominations qu'ils commettent ici? Faut-il encore qu'ils remplissent le pays de violence, et qu'ils ne cessent de m'irriter? Voici, ils approchent le rameau de leur nez.
Moi aussi, j'agirai avec fureur; mon oeil sera sans pitié, et je n'aurai point de miséricorde; quand ils crieront à haute voix à mes oreilles, je ne les écouterai pas.
Bien des jours s'écoulèrent, et la parole de l'Eternel fut ainsi adressée à Elie, dans la troisième année: Va, présente-toi devant Achab, et je ferai tomber de la pluie sur la face du sol.
Et Elie alla, pour se présenter devant Achab. La famine était grande à Samarie.
Et Achab fit appeler Abdias, chef de sa maison. -Or Abdias craignait beaucoup l'Eternel;
et lorsque Jézabel extermina les prophètes de l'Eternel, Abdias prit cent prophètes qu'il cacha cinquante par cinquante dans une caverne, et il les avait nourris de pain et d'eau. -
Achab dit à Abdias: Va par le pays vers toutes les sources d'eau et vers tous les torrents; peut-être se trouvera-t-il de l'herbe, et nous conserverons la vie aux chevaux et aux mulets, et nous n'aurons pas besoin d'abattre du bétail.
Ils se partagèrent le pays pour le parcourir; Achab alla seul par un chemin, et Abdias alla seul par un autre chemin.
Comme Abdias était en route, voici, Elie le rencontra. Abdias, l'ayant reconnu, tomba sur son visage, et dit: Est-ce toi, mon seigneur Elie?
Il lui répondit: C'est moi; va, dis à ton maître: Voici Elie!
Et Abdias dit: Quel péché ai-je commis, pour que tu livres ton serviteur entre les mains d'Achab, qui me fera mourir?
L'Eternel est vivant! il n'est ni nation ni royaume où mon maître n'ait envoyé pour te chercher; et quand on disait que tu n'y étais pas, il faisait jurer le royaume et la nation que l'on ne t'avait pas trouvé.
Et maintenant tu dis: Va, dis à ton maître: Voici Elie!
Puis, lorsque je t'aurai quitté l'esprit de l'Eternel te transportera je ne sais où; et j'irai informer Achab, qui ne te trouvera pas, et qui me tuera. Cependant ton serviteur craint l'Eternel dès sa jeunesse.
N'a-t-on pas dit à mon seigneur ce que j'ai fait quand Jézabel tua les prophètes de l'Eternel? J'ai caché cent prophètes de l'Eternel, cinquante par cinquante dans une caverne, et je les ai nourris de pain et d'eau.
Et maintenant tu dis: Va, dis à ton maître: Voici Elie! Il me tuera.
Mais Elie dit: L'Eternel des armées, dont je suis le serviteur, est vivant! aujourd'hui je me présenterai devant Achab.
Abdias, étant allé à la rencontre d'Achab, l'informa de la chose. Et Achab se rendit au-devant d'Elie.
A peine Achab aperçut-il Elie qu'il lui dit: Est-ce toi, qui jettes le trouble en Israël?
Elie répondit: Je ne trouble point Israël; c'est toi, au contraire, et la maison de ton père, puisque vous avez abandonné les commandements de l'Eternel et que tu es allé après les Baals.
Fais maintenant rassembler tout Israël auprès de moi, à la montagne du Carmel, et aussi les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes d'Astarté qui mangent à la table de Jézabel.
Achab envoya des messagers vers tous les enfants d'Israël, et il rassembla les prophètes à la montagne du Carmel.
Alors Elie s'approcha de tout le peuple, et dit: Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés? Si l'Eternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui! Le peuple ne lui répondit rien.
Et Elie dit au peuple: Je suis resté seul des prophètes de l'Eternel, et il y a quatre cent cinquante prophètes de Baal.
Que l'on nous donne deux taureaux; qu'ils choisissent pour eux l'un des taureaux, qu'ils le coupent par morceaux, et qu'ils le placent sur le bois, sans y mettre le feu; et moi, je préparerai l'autre taureau, et je le placerai sur le bois, sans y mettre le feu.
Puis invoquez le nom de votre dieu; et moi, j'invoquerai le nom de l'Eternel. Le dieu qui répondra par le feu, c'est celui-là qui sera Dieu. Et tout le peuple répondit, en disant: C'est bien!
Elie dit aux prophètes de Baal: Choisissez pour vous l'un des taureaux, préparez-le les premiers, car vous êtes les plus nombreux, et invoquez le nom de votre dieu; mais ne mettez pas le feu.
Ils prirent le taureau qu'on leur donna, et le préparèrent; et ils invoquèrent le nom de Baal, depuis le matin jusqu'à midi, en disant: Baal réponds nous! Mais il n'y eut ni voix ni réponse. Et ils sautaient devant l'autel qu'ils avaient fait.
A midi, Elie se moqua d'eux, et dit: Criez à haute voix, puisqu'il est dieu; il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en voyage; peut-être qu'il dort, et il se réveillera.
Et ils crièrent à haute voix, et ils se firent, selon leur coutume, des incisions avec des épées et avec des lances, jusqu'à ce que le sang coulât sur eux.
Lorsque midi fut passé, ils prophétisèrent jusqu'au moment de la présentation de l'offrande. Mais il n'y eut ni voix, ni réponse, ni signe d'attention.
Elie dit alors à tout le peuple: Approchez-vous de moi! Tout le peuple s'approcha de lui. Et Elie rétablit l'autel de l'Eternel, qui avait été renversé.
Il prit douze pierres d'après le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel l'Eternel avait dit: Israël sera ton nom;
et il bâtit avec ces pierres un autel au nom de l'Eternel. Il fit autour de l'autel un fossé de la capacité de deux mesures de semence.
Il arrangea le bois, coupa le taureau par morceaux, et le plaça sur le bois. Puis il dit: Remplissez d'eau quatre cruches, et versez-les sur l'holocauste et sur le bois.
Il dit: Faites-le une seconde fois. Et ils le firent une seconde fois. Il dit: Faites-le une troisième fois. Et ils le firent une troisième fois.
L'eau coula autour de l'autel, et l'on remplit aussi d'eau le fossé.
Au moment de la présentation de l'offrande, Elie, le prophète, s'avança et dit: Eternel, Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël! que l'on sache aujourd'hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j'ai fait toutes ces choses par ta parole!
Réponds-moi, Eternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c'est toi, Eternel, qui es Dieu, et que c'est toi qui ramènes leur coeur!
Et le feu de l'Eternel tomba, et il consuma l'holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l'eau qui était dans le fossé.
Quand tout le peuple vit cela, ils tombèrent sur leur visage et dirent: C'est l'Eternel qui est Dieu! C'est l'Eternel qui est Dieu!
Saisissez les prophètes de Baal, leur dit Elie; qu'aucun d'eux n'échappe! Et ils les saisirent. Elie les fit descendre au torrent de Kison, où il les égorgea.
Et Elie dit à Achab: Monte, mange et bois; car il se fait un bruit qui annonce la pluie.
Achab monta pour manger et pour boire. Mais Elie monta au sommet du Carmel; et, se penchant contre terre, il mit son visage entre ses genoux,
et dit à son serviteur: Monte, regarde du côté de la mer. Le serviteur monta, il regarda, et dit: Il n'y a rien. Elie dit sept fois: Retourne.
A la septième fois, il dit: Voici un petit nuage qui s'élève de la mer, et qui est comme la paume de la main d'un homme. Elie dit: Monte, et dis à Achab: Attelle et descends, afin que la pluie ne t'arrête pas.
En peu d'instants, le ciel s'obscurcit par les nuages, le vent s'établit, et il y eut une forte pluie. Achab monta sur son char, et partit pour Jizreel.
Et la main de l'Eternel fut sur Elie, qui se ceignit les reins et courut devant Achab jusqu'à l'entrée de Jizreel.
Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem, Comme les tentes de Kédar, comme les pavillons de Salomon.
Ne prenez pas garde à mon teint noir: C'est le soleil qui m'a brûlée. Les fils de ma mère se sont irrités contre moi, Ils m'ont faite gardienne des vignes. Ma vigne, à moi, je ne l'ai pas gardée.
En ce temps-là, Hérode le tétrarque, ayant entendu parler de Jésus,
dit à ses serviteurs: C'est Jean-Baptiste! Il est ressuscité des morts, et c'est pour cela qu'il se fait par lui des miracles.
Car Hérode, qui avait fait arrêter Jean, l'avait lié et mis en prison, à cause d'Hérodias, femme de Philippe, son frère,
parce que Jean lui disait: Il ne t'est pas permis de l'avoir pour femme.
Il voulait le faire mourir, mais il craignait la foule, parce qu'elle regardait Jean comme un prophète.
Or, lorsqu'on célébra l'anniversaire de la naissance d'Hérode, la fille d'Hérodias dansa au milieu des convives, et plut à Hérode,
de sorte qu'il promit avec serment de lui donner ce qu'elle demanderait.
A l'instigation de sa mère, elle dit: Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste.
Le roi fut attristé; mais, à cause de ses serments et des convives, il commanda qu'on la lui donne,
et il envoya décapiter Jean dans la prison.
Sa tête fut apportée sur un plat, et donnée à la jeune fille, qui la porta à sa mère.
Les disciples de Jean vinrent prendre son corps, et l'ensevelirent. Et ils allèrent l'annoncer à Jésus.
A cette nouvelle, Jésus partit de là dans une barque, pour se retirer à l'écart dans un lieu désert; et la foule, l'ayant su, sortit des villes et le suivit à pied.
Quand il sortit de la barque, il vit une grande foule, et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades.
Le soir étant venu, les disciples s'approchèrent de lui, et dirent: Ce lieu est désert, et l'heure est déjà avancée; renvoie la foule, afin qu'elle aille dans les villages, pour s'acheter des vivres.
Jésus leur répondit: Ils n'ont pas besoin de s'en aller; donnez-leur vous-mêmes à manger.
Mais ils lui dirent: Nous n'avons ici que cinq pains et deux poissons.
Et il dit: Apportez-les-moi.
Il fit asseoir la foule sur l'herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule.
Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient.
Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans les femmes et les enfants.
Aussitôt après, il obligea les disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, pendant qu'il renverrait la foule.
Quand il l'eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l'écart; et, comme le soir était venu, il était là seul.
La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots; car le vent était contraire.
A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer.
Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent: C'est un fantôme! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris.
Jésus leur dit aussitôt: Rassurez-vous, c'est moi; n'ayez pas peur!
Pierre lui répondit: Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux.
Et il dit: Viens! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus.
Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi!
Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté?
Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa.
Ceux qui étaient dans la barque vinrent se prosterner devant Jésus, et dirent: Tu es véritablement le Fils de Dieu.
Après avoir traversé la mer, ils vinrent dans le pays de Génésareth.
Les gens de ce lieu, ayant reconnu Jésus, envoyèrent des messagers dans tous les environs, et on lui amena tous les malades.
Ils le prièrent de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchèrent furent guéris.
Un Ethiopien peut-il changer sa peau, Et un léopard ses taches? De même, pourriez-vous faire le bien, Vous qui êtes accoutumés à faire le mal?