Louis Segond 1910
Versliste
Le coeur du roi est un courant d'eau dans la main de l'Eternel; Il l'incline partout où il veut.
Toutes les voies de l'homme sont droites à ses yeux; Mais celui qui pèse les coeurs, c'est l'Eternel.
La pratique de la justice et de l'équité, Voilà ce que l'Eternel préfère aux sacrifices.
Des regards hautains et un coeur qui s'enfle, Cette lampe des méchants, ce n'est que péché.
Les projets de l'homme diligent ne mènent qu'à l'abondance, Mais celui qui agit avec précipitation n'arrive qu'à la disette.
Des trésors acquis par une langue mensongère Sont une vanité fugitive et l'avant-coureur de la mort.
La violence des méchants les emporte, Parce qu'ils refusent de faire ce qui est juste.
Le coupable suit des voies détournées, Mais l'innocent agit avec droiture.
Mieux vaut habiter à l'angle d'un toit, Que de partager la demeure d'une femme querelleuse.
L'âme du méchant désire le mal; Son ami ne trouve pas grâce à ses yeux.
Quand on châtie le moqueur, le sot devient sage; Et quand on instruit le sage, il accueille la science.
Le juste considère la maison du méchant; L'Eternel précipite les méchants dans le malheur.
Celui qui ferme son oreille au cri du pauvre Criera lui-même et n'aura point de réponse.
Un don fait en secret apaise la colère, Et un présent fait en cachette calme une fureur violente.
C'est une joie pour le juste de pratiquer la justice, Mais la ruine est pour ceux qui font le mal.
L'homme qui s'écarte du chemin de la sagesse Reposera dans l'assemblée des morts.
Celui qui aime la joie reste dans l'indigence; Celui qui aime le vin et l'huile ne s'enrichit pas.
Le méchant sert de rançon pour le juste, Et le perfide pour les hommes droits.
Mieux vaut habiter dans une terre déserte, Qu'avec une femme querelleuse et irritable.
De précieux trésors et de l'huile sont dans la demeure du sage; Mais l'homme insensé les engloutit.
Celui qui poursuit la justice et la bonté Trouve la vie, la justice et la gloire.
Le sage monte dans la ville des héros, Et il abat la force qui lui donnait de l'assurance.
Celui qui veille sur sa bouche et sur sa langue Préserve son âme des angoisses.
L'orgueilleux, le hautain, s'appelle un moqueur; Il agit avec la fureur de l'arrogance.
Les désirs du paresseux le tuent, Parce que ses mains refusent de travailler;
Tout le jour il éprouve des désirs; Mais le juste donne sans parcimonie.
Le sacrifice des méchants est quelque chose d'abominable; Combien plus quand ils l'offrent avec des pensées criminelles!
Le témoin menteur périra, Mais l'homme qui écoute parlera toujours.
Le méchant prend un air effronté, Mais l'homme droit affermit sa voie.
Il n'y a ni sagesse, ni intelligence, Ni conseil, en face de l'Eternel.
Le cheval est équipé pour le jour de la bataille, Mais la délivrance appartient à l'Eternel.
Si c'est dans des vues humaines que j'ai combattu contre les bêtes à Ephèse, quel avantage m'en revient-il? Si les morts ne ressuscitent pas, Mangeons et buvons, car demain nous mourrons.
Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts.
Il survint, à cette époque, un grand trouble au sujet de la voie du Seigneur.
Un nommé Démétrius, orfèvre, fabriquait en argent des temples de Diane, et procurait à ses ouvriers un gain considérable.
Il les rassembla, avec ceux du même métier, et dit: O hommes, vous savez que notre bien-être dépend de cette industrie;
et vous voyez et entendez que, non seulement à Ephèse, mais dans presque toute l'Asie, ce Paul a persuadé et détourné une foule de gens, en disant que les dieux faits de main d'homme ne sont pas des dieux.
Le danger qui en résulte, ce n'est pas seulement que notre industrie ne tombe en discrédit; c'est encore que le temple de la grande déesse Diane ne soit tenu pour rien, et même que la majesté de celle qui est révérée dans toute l'Asie et dans le monde entier ne soit réduite à néant.
Ces paroles les ayant remplis de colère, ils se mirent à crier: Grande est la Diane des Ephésiens!
Toute la ville fut dans la confusion. Ils se précipitèrent tous ensemble au théâtre, entraînant avec eux Gaïus et Aristarque, Macédoniens, compagnons de voyage de Paul.
Paul voulait se présenter devant le peuple, mais les disciples l'en empêchèrent;
quelques-uns même des Asiarques, qui étaient ses amis, envoyèrent vers lui, pour l'engager à ne pas se rendre au théâtre.
Les uns criaient d'une manière, les autres d'une autre, car le désordre régnait dans l'assemblée, et la plupart ne savaient pas pourquoi ils s'étaient réunis.
Alors on fit sortir de la foule Alexandre, que les Juifs poussaient en avant; et Alexandre, faisant signe de la main, voulait parler au peuple.
Mais quand ils reconnurent qu'il était Juif, tous d'une seule voix crièrent pendant près de deux heures: Grande est la Diane des Ephésiens!
Cependant le secrétaire, ayant apaisé la foule, dit: Hommes Ephésiens, quel est celui qui ignore que la ville d'Ephèse est la gardienne du temple de la grande Diane et de son simulacre tombé du ciel?
Cela étant incontestable, vous devez vous calmer, et ne rien faire avec précipitation.
Car vous avez amené ces hommes, qui ne sont coupables ni de sacrilège, ni de blasphème envers notre déesse.
Si donc Démétrius et ses ouvriers ont à se plaindre de quelqu'un, il y a des jours d'audience et des proconsuls; qu'ils s'appellent en justice les uns les autres.
Et si vous avez en vue d'autres objets, ils se régleront dans une assemblée légale.
Nous risquons, en effet, d'être accusés de sédition pour ce qui s'est passé aujourd'hui, puisqu'il n'existe aucun motif qui nous permette de justifier cet attroupement.
Après ces paroles, il congédia l'assemblée.