J'ai considéré ensuite toutes les oppressions qui se commettent sous le soleil; et voici, les opprimés sont dans les larmes, et personne qui les console! ils sont en butte à la violence de leurs oppresseurs, et personne qui les console!
Et j'ai trouvé les morts qui sont déjà morts plus heureux que les vivants qui sont encore vivants,
et plus heureux que les uns et les autres celui qui n'a point encore existé et qui n'a pas vu les mauvaises actions qui se commettent sous le soleil.
J'ai vu que tout travail et toute habileté dans le travail n'est que jalousie de l'homme à l'égard de son prochain. C'est encore là une vanité et la poursuite du vent.
L'insensé se croise les mains, et mange sa propre chair.
Mieux vaut une main pleine avec repos, que les deux mains pleines avec travail et poursuite du vent.
J'ai considéré une autre vanité sous le soleil.
Tel homme est seul et sans personne qui lui tienne de près, il n'a ni fils ni frère, et pourtant son travail n'a point de fin et ses yeux ne sont jamais rassasiés de richesses. Pour qui donc est-ce que je travaille, et que je prive mon âme de jouissances? C'est encore là une vanité et une chose mauvaise.
Deux valent mieux qu'un, parce qu'ils retirent un bon salaire de leur travail.
Car, s'ils tombent, l'un relève son compagnon; mais malheur à celui qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever!
De même, si deux couchent ensemble, ils auront chaud; mais celui qui est seul, comment aura-t-il chaud?
Et si quelqu'un est plus fort qu'un seul, les deux peuvent lui résister; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement.
Mieux vaut un enfant pauvre et sage qu'un roi vieux et insensé qui ne sait plus écouter les avis;
car il peut sortir de prison pour régner, et même être né pauvre dans son royaume.
J'ai vu tous les vivants qui marchent sous le soleil entourer l'enfant qui devait succéder au roi et régner à sa place.
Il n'y avait point de fin à tout ce peuple, à tous ceux à la tête desquels il était. Et toutefois, ceux qui viendront après ne se réjouiront pas à son sujet. Car c'est encore là une vanité et la poursuite du vent.
Querverweise zu Prediger 4,3 Pred 4,3
Quand un homme aurait cent fils, vivrait un grand nombre d'années, et que les jours de ses années se multiplieraient, si son âme ne s'est point rassasiée de bonheur, et si de plus il n'a point de sépulture, je dis qu'un avorton est plus heureux que lui.
Car il est venu en vain, il s'en va dans les ténèbres, et son nom reste couvert de ténèbres;
il n'a point vu, il n'a point connu le soleil; il a plus de repos que cet homme.
J'ai vu tout ce qui se fait sous le soleil; et voici, tout est vanité et poursuite du vent.
Car elle n'a pas fermé le sein qui me conçut, Ni dérobé la souffrance à mes regards.
Pourquoi ne suis-je pas mort dans le ventre de ma mère? Pourquoi n'ai-je pas expiré au sortir de ses entrailles?
Pourquoi ai-je trouvé des genoux pour me recevoir, Et des mamelles pour m'allaiter?
Je serais couché maintenant, je serais tranquille, Je dormirais, je reposerais,
Avec les rois et les grands de la terre, Qui se bâtirent des mausolées,
Avec les princes qui avaient de l'or, Et qui remplirent d'argent leurs demeures.
Ou je n'existerais pas, je serais comme un avorton caché, Comme des enfants qui n'ont pas vu la lumière.
Et j'ai haï la vie, car ce qui se fait sous le soleil m'a déplu, car tout est vanité et poursuite du vent.
Pourquoi m'as-tu fait sortir du sein de ma mère? Je serais mort, et aucun oeil ne m'aurait vu;
Je dis: Oh! si j'avais les ailes de la colombe, Je m'envolerais, et je trouverais le repos;
Voici, je fuirais bien loin, J'irais séjourner au désert; -Pause.
Je m'échapperais en toute hâte, Plus rapide que le vent impétueux, que la tempête.
Réduis à néant, Seigneur, divise leurs langues! Car je vois dans la ville la violence et les querelles;
Elles en font jour et nuit le tour sur les murs; L'iniquité et la malice sont dans son sein;
La méchanceté est au milieu d'elle, Et la fraude et la tromperie ne quittent point ses places.
Je serais comme si je n'eusse pas existé, Et j'aurais passé du ventre de ma mère au sépulcre.
Oh! si j'avais au désert une cabane de voyageurs, J'abandonnerais mon peuple, je m'en éloignerais! Car ce sont tous des adultères, C'est une troupe de perfides.
Que ne m'a-t-on fait mourir dans le sein de ma mère! Que ne m'a-t-elle servi de tombeau! Que n'est-elle restée éternellement enceinte!
Ils ont la langue tendue comme un arc et lancent le mensonge; Ce n'est pas par la vérité qu'ils sont puissants dans le pays; Car ils vont de méchanceté en méchanceté, Et ils ne me connaissent pas, dit l'Eternel.
Pourquoi suis-je sorti du sein maternel Pour voir la souffrance et la douleur, Et pour consumer mes jours dans la honte?
Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là!
Car voici, des jours viendront où l'on dira: Heureuses les stériles, heureuses les entrailles qui n'ont point enfanté, et les mamelles qui n'ont point allaité!