Louis Segond 1910
Versliste
Sentence des bêtes du midi: A travers une contrée de détresse et d'angoisse, D'où viennent la lionne et le lion, La vipère et le dragon volant, Ils portent à dos d'ânes leurs richesses, Et sur la bosse des chameaux leurs trésors, A un peuple qui ne leur sera point utile.
Car le secours de l'Egypte n'est que vanité et néant; C'est pourquoi j'appelle cela du bruit qui n'aboutit à rien.
Réveille-toi, réveille-toi! revêts-toi de force, bras de l'Eternel! Réveille-toi, comme aux jours d'autrefois, Dans les anciens âges! N'est-ce pas toi qui abattis l'Egypte, Qui transperças le monstre?
En ce jour, l'Eternel frappera de sa dure, grande et forte épée Le léviathan, serpent fuyard, Le léviathan, serpent tortueux; Et il tuera le monstre qui est dans la mer.
Orne-toi de magnificence et de grandeur, Revêts-toi de splendeur et de gloire!
Répands les flots de ta colère, Et d'un regard abaisse les hautains!
D'un regard humilie les hautains, Ecrase sur place les méchants,
Cache-les tous ensemble dans la poussière, Enferme leur front dans les ténèbres!
Alors je rends hommage A la puissance de ta droite.
Voici l'hippopotame, à qui j'ai donné la vie comme à toi! Il mange de l'herbe comme le boeuf.
Le voici! Sa force est dans ses reins, Et sa vigueur dans les muscles de son ventre;
Il plie sa queue aussi ferme qu'un cèdre; Les nerfs de ses cuisses sont entrelacés;
Ses os sont des tubes d'airain, Ses membres sont comme des barres de fer.
Il est la première des oeuvres de Dieu; Celui qui l'a fait l'a pourvu d'un glaive.