Louis Segond 1910
Versliste
La première année de Belschatsar, roi de Babylone, Daniel eut un songe et des visions de son esprit, pendant qu'il était sur sa couche. Ensuite il écrivit le songe, et raconta les principales choses.
Daniel commença et dit: Je regardais pendant ma vision nocturne, et voici, les quatre vents des cieux firent irruption sur la grande mer.
Et quatre grands animaux sortirent de la mer, différents l'un de l'autre.
Le premier était semblable à un lion, et avait des ailes d'aigles; je regardai, jusqu'au moment où ses ailes furent arrachées; il fut enlevé de terre et mis debout sur ses pieds comme un homme, et un coeur d'homme lui fut donné.
Et voici, un second animal était semblable à un ours, et se tenait sur un côté; il avait trois côtes dans la gueule entre les dents, et on lui disait: Lève-toi, mange beaucoup de chair.
Après cela je regardai, et voici, un autre était semblable à un léopard, et avait sur le dos quatre ailes comme un oiseau; cet animal avait quatre têtes, et la domination lui fut donnée.
Après cela, je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, il y avait un quatrième animal, terrible, épouvantable et extraordinairement fort; il avait de grandes dents de fer, il mangeait, brisait, et il foulait aux pieds ce qui restait; il était différent de tous les animaux précédents, et il avait dix cornes.
Je considérai les cornes, et voici, une autre petite corne sortit du milieu d'elles, et trois des premières cornes furent arrachées devant cette corne; et voici, elle avait des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche, qui parlait avec arrogance.
Je regardai, pendant que l'on plaçait des trônes. Et l'ancien des jours s'assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête étaient comme de la laine pure; son trône était comme des flammes de feu, et les roues comme un feu ardent.
Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui. Mille milliers le servaient, et dix mille millions se tenaient en sa présence. Les juges s'assirent, et les livres furent ouverts.
Je regardai alors, à cause des paroles arrogantes que prononçait la corne; et tandis que je regardais, l'animal fut tué, et son corps fut anéanti, livré au feu pour être brûlé.
Les autres animaux furent dépouillés de leur puissance, mais une prolongation de vie leur fut accordée jusqu'à un certain temps.
Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme; il s'avança vers l'ancien des jours, et on le fit approcher de lui.
On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit.
Moi, Daniel, j'eus l'esprit troublé au dedans de moi, et les visions de ma tête m'effrayèrent.
Je m'approchai de l'un de ceux qui étaient là, et je lui demandai ce qu'il y avait de vrai dans toutes ces choses. Il me le dit, et m'en donna l'explication:
Ces quatre grands animaux, ce sont quatre rois qui s'élèveront de la terre;
mais les saints du Très-Haut recevront le royaume, et ils posséderont le royaume éternellement, d'éternité en éternité.
Ensuite je désirai savoir la vérité sur le quatrième animal, qui était différent de tous les autres, extrêmement terrible, qui avait des dents de fer et des ongles d'airain, qui mangeait, brisait, et foulait aux pieds ce qui restait;
et sur les dix cornes qu'il avait à la tête, et sur l'autre qui était sortie et devant laquelle trois étaient tombées, sur cette corne qui avait des yeux, une bouche parlant avec arrogance, et une plus grande apparence que les autres.
Je vis cette corne faire la guerre aux saints, et l'emporter sur eux,
jusqu'au moment où l'ancien des jours vint donner droit aux saints du Très-Haut, et le temps arriva où les saints furent en possession du royaume.
Il me parla ainsi: Le quatrième animal, c'est un quatrième royaume qui existera sur la terre, différent de tous les royaumes, et qui dévorera toute la terre, la foulera et la brisera.
Les dix cornes, ce sont dix rois qui s'élèveront de ce royaume. Un autre s'élèvera après eux, il sera différent des premiers, et il abaissera trois rois.
Il prononcera des paroles contre le Très-Haut, il opprimera les saints du Très Haut, et il espérera changer les temps et la loi; et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d'un temps.
Puis viendra le jugement, et on lui ôtera sa domination, qui sera détruite et anéantie pour jamais.
Le règne, la domination, et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous les cieux, seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. Son règne est un règne éternel, et tous les dominateurs le serviront et lui obéiront.
Ici finirent les paroles. Moi, Daniel, je fus extrêmement troublé par mes pensées, je changeai de couleur, et je conservai ces paroles dans mon coeur.
Darius trouva bon d'établir sur le royaume cent vingt satrapes, qui devaient être dans tout le royaume.
Il mit à leur tête trois chefs, au nombre desquels était Daniel, afin que ces satrapes leur rendissent compte, et que le roi ne souffrît aucun dommage.
Daniel surpassait les chefs et les satrapes, parce qu'il y avait en lui un esprit supérieur; et le roi pensait à l'établir sur tout le royaume.
Alors les chefs et les satrapes cherchèrent une occasion d'accuser Daniel en ce qui concernait les affaires du royaume. Mais ils ne purent trouver aucune occasion, ni aucune chose à reprendre, parce qu'il était fidèle, et qu'on n'apercevait chez lui ni faute, ni rien de mauvais.
Et ces hommes dirent: Nous ne trouverons aucune occasion contre ce Daniel, à moins que nous n'en trouvions une dans la loi de son Dieu.
Puis ces chefs et ces satrapes se rendirent tumultueusement auprès du roi, et lui parlèrent ainsi: Roi Darius, vis éternellement!
Tous les chefs du royaume, les intendants, les satrapes, les conseillers, et les gouverneurs sont d'avis qu'il soit publié un édit royal, avec une défense sévère, portant que quiconque, dans l'espace de trente jours, adressera des prières à quelque dieu ou à quelque homme, excepté à toi, ô roi, sera jeté dans la fosse aux lions.
Maintenant, ô roi, confirme la défense, et écris le décret, afin qu'il soit irrévocable, selon la loi des Mèdes et des Perses, qui est immuable.
Là-dessus le roi Darius écrivit le décret et la défense.
Lorsque Daniel sut que le décret était écrit, il se retira dans sa maison, où les fenêtres de la chambre supérieure étaient ouvertes dans la direction de Jérusalem; et trois fois le jour il se mettait à genoux, il priait, et il louait son Dieu, comme il le faisait auparavant.
Alors ces hommes entrèrent tumultueusement, et ils trouvèrent Daniel qui priait et invoquait son Dieu.
Puis ils se présentèrent devant le roi, et lui dirent au sujet de la défense royale: N'as-tu pas écrit une défense portant que quiconque dans l'espace de trente jours adresserait des prières à quelque dieu ou à quelque homme, excepté à toi, ô roi, serait jeté dans la fosse aux lions? Le roi répondit: La chose est certaine, selon la loi des Mèdes et des Perses, qui est immuable.
Ils prirent de nouveau la parole et dirent au roi: Daniel, l'un des captifs de Juda, n'a tenu aucun compte de toi, ô roi, ni de la défense que tu as écrite, et il fait sa prière trois fois le jour.
Le roi fut très affligé quand il entendit cela; il prit à coeur de délivrer Daniel, et jusqu'au coucher du soleil il s'efforça de le sauver.
Mais ces hommes insistèrent auprès du roi, et lui dirent: Sache, ô roi, que la loi des Mèdes et des Perses exige que toute défense ou tout décret confirmé par le roi soit irrévocable.
Alors le roi donna l'ordre qu'on amenât Daniel, et qu'on le jetât dans la fosse aux lions. Le roi prit la parole et dit à Daniel: Puisse ton Dieu, que tu sers avec persévérance, te délivrer!
On apporta une pierre, et on la mit sur l'ouverture de la fosse; le roi la scella de son anneau et de l'anneau de ses grands, afin que rien ne fût changé à l'égard de Daniel.
Le roi se rendit ensuite dans son palais; il passa la nuit à jeun, il ne fit point venir de concubine auprès de lui, et il ne put se livrer au sommeil.
Le roi se leva au point du jour, avec l'aurore, et il alla précipitamment à la fosse aux lions.
En s'approchant de la fosse, il appela Daniel d'une voix triste. Le roi prit la parole et dit à Daniel: Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu, que tu sers avec persévérance, a-t-il pu te délivrer des lions?
Et Daniel dit au roi: Roi, vis éternellement?
Mon Dieu a envoyé son ange et fermé la gueule des lions, qui ne m'ont fait aucun mal, parce que j'ai été trouvé innocent devant lui; et devant toi non plus, ô roi, je n'ai rien fait de mauvais.
Alors le roi fut très joyeux, et il ordonna qu'on fît sortir Daniel de la fosse. Daniel fut retiré de la fosse, et on ne trouva sur lui aucune blessure, parce qu'il avait eu confiance en son Dieu.
Le roi ordonna que ces hommes qui avaient accusé Daniel fussent amenés et jetés dans la fosse aux lions, eux, leurs enfants et leurs femmes; et avant qu'ils fussent parvenus au fond de la fosse, les lions les saisirent et brisèrent tous leurs os.
Après cela, le roi Darius écrivit à tous les peuples, à toutes les nations, aux hommes de toutes langues, qui habitaient sur toute la terre: Que la paix vous soit donnée avec abondance!
J'ordonne que, dans toute l'étendue de mon royaume, on ait de la crainte et de la frayeur pour le Dieu de Daniel. Car il est le Dieu vivant, et il subsiste éternellement; son royaume ne sera jamais détruit, et sa domination durera jusqu'à la fin.
C'est lui qui délivre et qui sauve, qui opère des signes et des prodiges dans les cieux et sur la terre. C'est lui qui a délivré Daniel de la puissance des lions.
Daniel prospéra sous le règne de Darius, et sous le règne de Cyrus, le Perse.
La troisième année du règne du roi Belschatsar, moi, Daniel, j'eus une vision, outre celle que j'avais eue précédemment.
Lorsque j'eus cette vision, il me sembla que j'étais à Suse, la capitale, dans la province d'Elam; et pendant ma vision, je me trouvais près du fleuve d'Ulaï.
Je levai les yeux, je regardai, et voici, un bélier se tenait devant le fleuve, et il avait des cornes; ces cornes étaient hautes, mais l'une était plus haute que l'autre, et elle s'éleva la dernière.
Je vis le bélier qui frappait de ses cornes à l'occident, au septentrion et au midi; aucun animal ne pouvait lui résister, et il n'y avait personne pour délivrer ses victimes; il faisait ce qu'il voulait, et il devint puissant.
Comme je regardais attentivement, voici, un bouc venait de l'occident, et parcourait toute la terre à sa surface, sans la toucher; ce bouc avait une grande corne entre les yeux.
Il arriva jusqu'au bélier qui avait des cornes, et que j'avais vu se tenant devant le fleuve, et il courut sur lui dans toute sa fureur.
Je le vis qui s'approchait du bélier et s'irritait contre lui; il frappa le bélier et lui brisa les deux cornes, sans que le bélier eût la force de lui résister; il le jeta par terre et le foula, et il n'y eut personne pour délivrer le bélier.
Le bouc devint très puissant; mais lorsqu'il fut puissant, sa grande corne se brisa. Quatre grandes cornes s'élevèrent pour la remplacer, aux quatre vents des cieux.
De l'une d'elles sortit une petite corne, qui s'agrandit beaucoup vers le midi, vers l'orient, et vers le plus beau des pays.
Elle s'éleva jusqu'à l'armée des cieux, elle fit tomber à terre une partie de cette armée et des étoiles, et elle les foula.
Elle s'éleva jusqu'au chef de l'armée, lui enleva le sacrifice perpétuel, et renversa le lieu de son sanctuaire.
L'armée fut livrée avec le sacrifice perpétuel, à cause du péché; la corne jeta la vérité par terre, et réussit dans ses entreprises.
J'entendis parler un saint; et un autre saint dit à celui qui parlait: Pendant combien de temps s'accomplira la vision sur le sacrifice perpétuel et sur le péché dévastateur? Jusques à quand le sanctuaire et l'armée seront-ils foulés?
Et il me dit: Deux mille trois cents soirs et matins; puis le sanctuaire sera purifié.
Tandis que moi, Daniel, j'avais cette vision et que je cherchais à la comprendre, voici, quelqu'un qui avait l'apparence d'un homme se tenait devant moi.
Et j'entendis la voix d'un homme au milieu de l'Ulaï; il cria et dit: Gabriel, explique-lui la vision.
Il vint alors près du lieu où j'étais; et à son approche, je fus effrayé, et je tombai sur ma face. Il me dit: Sois attentif, fils de l'homme, car la vision concerne un temps qui sera la fin.
Comme il me parlait, je restai frappé d'étourdissement, la face contre terre. Il me toucha, et me fit tenir debout à la place où je me trouvais.
Puis il me dit: Je vais t'apprendre, ce qui arrivera au terme de la colère, car il y a un temps marqué pour la fin.
Le bélier que tu as vu, et qui avait des cornes, ce sont les rois des Mèdes et des Perses.
Le bouc, c'est le roi de Javan, La grande corne entre ses yeux, c'est le premier roi.
Les quatre cornes qui se sont élevées pour remplacer cette corne brisée, ce sont quatre royaumes qui s'élèveront de cette nation, mais qui n'auront pas autant de force.
A la fin de leur domination, lorsque les pécheurs seront consumés, il s'élèvera un roi impudent et artificieux.
Sa puissance s'accroîtra, mais non par sa propre force; il fera d'incroyables ravages, il réussira dans ses entreprises, il détruira les puissants et le peuple des saints.
A cause de sa prospérité et du succès de ses ruses, il aura de l'arrogance dans le coeur, il fera périr beaucoup d'hommes qui vivaient paisiblement, et il s'élèvera contre le chef des chefs; mais il sera brisé, sans l'effort d'aucune main.
Et la vision des soirs et des matins, dont il s'agit, est véritable. Pour toi, tiens secrète cette vision, car elle se rapporte à des temps éloignés.
Moi, Daniel, je fus plusieurs jours languissant et malade; puis je me levai, et je m'occupai des affaires du roi. J'étais étonné de la vision, et personne n'en eut connaissance.
Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment.
Dieu nous les a révélées par l'Esprit. Car l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu.
Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu.
Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce.
Et nous en parlons, non avec des discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles.
Mais l'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge.
L'homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n'est lui-même jugé par personne.
Car Qui a connu la pensée du Seigneur, Pour l'instruire? Or nous, nous avons la pensée de Christ.
Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi.
Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place.
Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.
Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin.
Thomas lui dit: Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin?
Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.
Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu.
Philippe lui dit: Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit.
Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père?
Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres.
Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces oeuvres.
En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père;
et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.
Si vous m'aimez, gardez mes commandements.
Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous,
l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous.
Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous.
Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi.
En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous.
Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui.
Jude, non pas l'Iscariot, lui dit: Seigneur, d'où vient que tu te feras connaître à nous, et non au monde?
Jésus lui répondit: Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui.
Celui qui ne m'aime pas ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé.
Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous.
Mais le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s'alarme point.
Vous avez entendu que je vous ai dit: Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père; car le Père est plus grand que moi.
Et maintenant je vous ai dit ces choses avant qu'elles arrivent, afin que, lorsqu'elles arriveront, vous croyiez.
Je ne parlerai plus guère avec vous; car le prince du monde vient. Il n'a rien en moi;
mais afin que le monde sache que j'aime le Père, et que j'agis selon l'ordre que le Père m'a donné, levez-vous, partons d'ici.
Et moi, la première année de Darius, le Mède, j'étais auprès de lui pour l'aider et le soutenir.
Maintenant, je vais te faire connaître la vérité. Voici, il y aura encore trois rois en Perse. Le quatrième amassera plus de richesses que tous les autres; et quand il sera puissant par ses richesses, il soulèvera tout contre le royaume de Javan.
Mais il s'élèvera un vaillant roi, qui dominera avec une grande puissance, et fera ce qu'il voudra.
Et lorsqu'il se sera élevé, son royaume se brisera et sera divisé vers les quatre vents des cieux; il n'appartiendra pas à ses descendants, et il ne sera pas aussi puissant qu'il était, car il sera déchiré, et il passera à d'autres qu'à eux.
Le roi du midi deviendra fort. Mais un de ses chefs sera plus fort que lui, et dominera; sa domination sera puissante.
Au bout de quelques années ils s'allieront, et la fille du roi du midi viendra vers le roi du septentrion pour rétablir la concorde. Mais elle ne conservera pas la force de son bras, et il ne résistera pas, ni lui, ni son bras; elle sera livrée avec ceux qui l'auront amenée, avec son père et avec celui qui aura été son soutien dans ce temps-là.
Un rejeton de ses racines s'élèvera à sa place; il viendra à l'armée, il entrera dans les forteresses du roi du septentrion, il en disposera à son gré, et il se rendra puissant.
Il enlèvera même et transportera en Egypte leurs dieux et leurs images de fonte, et leurs objets précieux d'argent et d'or. Puis il restera quelques années éloigné du roi du septentrion.
Et celui-ci marchera contre le royaume du roi du midi, et reviendra dans son pays.
Ses fils se mettront en campagne et rassembleront une multitude nombreuse de troupes; l'un d'eux s'avancera, se répandra comme un torrent, débordera, puis reviendra; et ils pousseront les hostilités jusqu'à la forteresse du roi du midi.
Le roi du midi s'irritera, il sortira et attaquera le roi du septentrion; il soulèvera une grande multitude, et les troupes du roi du septentrion seront livrées entre ses mains.
Cette multitude sera fière, et le coeur du roi s'enflera; il fera tomber des milliers, mais il ne triomphera pas.
Car le roi du septentrion reviendra et rassemblera une multitude plus nombreuse que la première; au bout de quelques temps, de quelques années, il se mettra en marche avec une grande armée et de grandes richesses.
En ce temps-là, plusieurs s'élèveront contre le roi du midi, et des hommes violents parmi ton peuple se révolteront pour accomplir la vision, et ils succomberont.
Le roi du septentrion s'avancera, il élèvera des terrasses, et s'emparera des villes fortes. Les troupes du midi et l'élite du roi ne résisteront pas, elles manqueront de force pour résister.
Celui qui marchera contre lui fera ce qu'il voudra, et personne ne lui résistera; il s'arrêtera dans le plus beau des pays, exterminant ce qui tombera sous sa main.
Il se proposera d'arriver avec toutes les forces de son royaume, et de conclure la paix avec le roi du midi; il lui donnera sa fille pour femme, dans l'intention d'amener sa ruine; mais cela n'aura pas lieu, et ne lui réussira pas.
Il tournera ses vues du côté des îles, et il en prendra plusieurs; mais un chef mettra fin à l'opprobre qu'il voulait lui attirer, et le fera retomber sur lui.
Il se dirigera ensuite vers les forteresses de son pays; et il chancellera, il tombera, et on ne le trouvera plus.
Celui qui le remplacera fera venir un exacteur dans la plus belle partie du royaume, mais en quelques jours il sera brisé, et ce ne sera ni par la colère ni par la guerre.
Un homme méprisé prendra sa place, sans être revêtu de la dignité royale; il paraîtra au milieu de la paix, et s'emparera du royaume par l'intrigue.
Les troupes qui se répandront comme un torrent seront submergées devant lui, et anéanties, de même qu'un chef de l'alliance.
Après qu'on se sera joint à lui, il usera de tromperie; il se mettra en marche, et il aura le dessus avec peu de monde.
Il entrera, au sein de la paix, dans les lieux les plus fertiles de la province; il fera ce que n'avaient pas fait ses pères, ni les pères de ses pères; il distribuera le butin, les dépouilles et les richesses; il formera des projets contre les forteresses, et cela pendant un certain temps.
A la tête d'une grande armée il emploiera sa force et son ardeur contre le roi du midi. Et le roi du midi s'engagera dans la guerre avec une armée nombreuse et très puissante; mais il ne résistera pas, car on méditera contre lui de mauvais desseins.
Ceux qui mangeront des mets de sa table causeront sa perte; ses troupes se répandront comme un torrent, et les morts tomberont en grand nombre.
Les deux rois chercheront en leur coeur à faire le mal, et à la même table ils parleront avec fausseté. Mais cela ne réussira pas, car la fin n'arrivera qu'au temps marqué.
Il retournera dans son pays avec de grandes richesses; il sera dans son coeur hostile à l'alliance sainte, il agira contre elle, puis retournera dans son pays.
A une époque fixée, il marchera de nouveau contre le midi; mais cette dernière fois les choses ne se passeront pas comme précédemment.
Des navires de Kittim s'avanceront contre lui; découragé, il rebroussera. Puis, furieux contre l'alliance sainte, il ne restera pas inactif; à son retour, il portera ses regards sur ceux qui auront abandonné l'alliance sainte.
Des troupes se présenteront sur son ordre; elles profaneront le sanctuaire, la forteresse, elles feront cesser le sacrifice perpétuel, et dresseront l'abomination du dévastateur.
Il séduira par des flatteries les traîtres de l'alliance. Mais ceux du peuple qui connaîtront leur Dieu agiront avec fermeté,
et les plus sages parmi eux donneront instruction à la multitude. Il en est qui succomberont pour un temps à l'épée et à la flamme, à la captivité et au pillage.
Dans le temps où ils succomberont, ils seront un peu secourus, et plusieurs se joindront à eux par hypocrisie.
Quelques-uns des hommes sages succomberont, afin qu'ils soient épurés, purifiés et blanchis, jusqu'au temps de la fin, car elle n'arrivera qu'au temps marqué.
Le roi fera ce qu'il voudra; il s'élèvera, il se glorifiera au-dessus de tous les dieux, et il dira des choses incroyables contre le Dieu des dieux; il prospérera jusqu'à ce que la colère soit consommée, car ce qui est arrêté s'accomplira.
Il n'aura égard ni aux dieux de ses pères, ni à la divinité qui fait les délices des femmes; il n'aura égard à aucun dieu, car il se glorifiera au-dessus de tous.
Toutefois il honorera le dieu des forteresses sur son piédestal; à ce dieu, que ne connaissaient pas ses pères, il rendra des hommages avec de l'or et de l'argent, avec des pierres précieuses et des objets de prix.
C'est avec le dieu étranger qu'il agira contre les lieux fortifiés; et il comblera d'honneurs ceux qui le reconnaîtront, il les fera dominer sur plusieurs, il leur distribuera des terres pour récompense.
Au temps de la fin, le roi du midi se heurtera contre lui. Et le roi du septentrion fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec de nombreux navires; il s'avancera dans les terres, se répandra comme un torrent et débordera.
Il entrera dans le plus beau des pays, et plusieurs succomberont; mais Edom, Moab, et les principaux des enfants d'Ammon seront délivrés de sa main.
Il étendra sa main sur divers pays, et le pays d'Egypte n'échappera point.
Il se rendra maître des trésors d'or et d'argent, et de toutes les choses précieuses de l'Egypte; les Libyens et les Ethiopiens seront à sa suite.
Des nouvelles de l'orient et du septentrion viendront l'effrayer, et il partira avec une grande fureur pour détruire et exterminer des multitudes.
Il dressera les tentes de son palais entre les mers, vers la glorieuse et sainte montagne Puis il arrivera à la fin, sans que personne lui soit en aide.
c'est un pays dont l'Eternel, ton Dieu, prend soin, et sur lequel l'Eternel, ton Dieu, a continuellement les yeux, du commencement à la fin de l'année.
Et l'Eternel lui dit: J'exauce ta prière et ta supplication que tu m'as adressées, je sanctifie cette maison que tu as bâtie pour y mettre à jamais mon nom, et j'aurai toujours là mes yeux et mon coeur.
Malheur à ceux qui prononcent des ordonnances iniques, Et à ceux qui transcrivent des arrêts injustes,
Pour refuser justice aux pauvres, Et ravir leur droit aux malheureux de mon peuple, Pour faire des veuves leur proie, Et des orphelins leur butin!
Que ferez-vous au jour du châtiment, Et de la ruine qui du lointain fondra sur vous? Vers qui fuirez-vous, pour avoir du secours, Et où laisserez-vous votre gloire?
Les uns seront courbés parmi les captifs, Les autres tomberont parmi les morts. Malgré tout cela, sa colère ne s'apaise point, Et sa main est encore étendue.
Malheur à l'Assyrien, verge de ma colère! La verge dans sa main, c'est l'instrument de ma fureur.
Je l'ai lâché contre une nation impie, Je l'ai fait marcher contre le peuple de mon courroux, Pour qu'il se livre au pillage et fasse du butin, Pour qu'il le foule aux pieds comme la boue des rues.
Mais il n'en juge pas ainsi, Et ce n'est pas là la pensée de son coeur; Il ne songe qu'à détruire, Qu'à exterminer les nations en foule.
Car il dit: Mes princes ne sont-ils pas autant de rois?
N'en a-t-il pas été de Calno comme de Carkemisch? N'en a-t-il pas été de Hamath comme d'Arpad? N'en a-t-il pas été de Samarie comme de Damas?
De même que ma main a atteint les royaumes des idoles, Où il y avait plus d'images qu'à Jérusalem et à Samarie,
Ce que j'ai fait à Samarie et à ses idoles, Ne le ferai-je pas à Jérusalem et à ses images?
Mais, quand le Seigneur aura accompli toute son oeuvre Sur la montagne de Sion et à Jérusalem, Je punirai le roi d'Assyrie pour le fruit de son coeur orgueilleux, Et pour l'arrogance de ses regards hautains.
Car il dit: C'est par la force de ma main que j'ai agi, C'est par ma sagesse, car je suis intelligent; J'ai reculé les limites des peuples, et pillé leurs trésors, Et, comme un héros, j'ai renversé ceux qui siégeaient sur des trônes;
J'ai mis la main sur les richesses des peuples, comme sur un nid, Et, comme on ramasse des oeufs abandonnés, J'ai ramassé toute la terre: Nul n'a remué l'aile, Ni ouvert le bec, ni poussé un cri. -
La hache se glorifie-t-elle envers celui qui s'en sert? Ou la scie est-elle arrogante envers celui qui la manie? Comme si la verge faisait mouvoir celui qui la lève, Comme si le bâton soulevait celui qui n'est pas du bois!
C'est pourquoi le Seigneur, le Seigneur des armées, enverra Le dépérissement parmi ses robustes guerriers; Et, sous sa magnificence, éclatera un embrasement, Comme l'embrasement d'un feu.
La lumière d'Israël deviendra un feu, Et son Saint une flamme, Qui consumera et dévorera ses épines et ses ronces, En un seul jour;
Qui consumera, corps et âme, La magnificence de sa forêt et de ses campagnes. Il en sera comme d'un malade, qui tombe en défaillance.
Le reste des arbres de sa forêt pourra être compté, Et un enfant en écrirait le nombre.
En ce jour-là, Le reste d'Israël et les réchappés de la maison de Jacob, Cesseront de s'appuyer sur celui qui les frappait; Ils s'appuieront avec confiance sur l'Eternel, le Saint d'Israël.
Le reste reviendra, le reste de Jacob, Au Dieu puissant.
Quand ton peuple, ô Israël, serait comme le sable de la mer, Un reste seulement reviendra; La destruction est résolue, elle fera déborder la justice.
Et cette destruction qui a été résolue, Le Seigneur, l'Eternel des armées, l'accomplira dans tout le pays.
Cependant, ainsi parle le Seigneur, l'Eternel des armées: O mon peuple, qui habites en Sion, ne crains pas l'Assyrien! Il te frappe de la verge, Et il lève son bâton sur toi, comme faisaient les Egyptiens.
Mais, encore un peu de temps, Et le châtiment cessera, Puis ma colère se tournera contre lui pour l'anéantir.
L'Eternel des armées agitera le fouet contre lui, Comme il frappa Madian au rocher d'Oreb; Et, de même qu'il leva son bâton sur la mer, Il le lèvera encore, comme en Egypte.
En ce jour, son fardeau sera ôté de dessus ton épaule, Et son joug de dessus ton cou; Et la graisse fera éclater le joug.
Il marche sur Ajjath, traverse Migron, Laisse ses bagages à Micmasch.
Ils passent le défilé, Ils couchent à Guéba; Rama tremble, Guibea de Saül prend la fuite.
Fais éclater ta voix, fille de Gallim! Prends garde, Laïs! malheur à toi, Anathoth!
Madména se disperse, Les habitants de Guébim sont en fuite.
Encore un jour de halte à Nob, Et il menace de sa main la montagne de la fille de Sion, La colline de Jérusalem.
Voici, le Seigneur, l'Eternel des armées, Brise les rameaux avec violence: Les plus grands sont coupés, Les plus élevés sont abattus.
Il renverse avec le fer les taillis de la forêt, Et le Liban tombe sous le Puissant.
Malheur à la couronne superbe des ivrognes d'Ephraïm, A la fleur fanée, qui fait l'éclat de sa parure, Sur la cime de la fertile vallée de ceux qui s'enivrent!
Voici venir, de la part du Seigneur, un homme fort et puissant, Comme un orage de grêle, un ouragan destructeur, Comme une tempête qui précipite des torrents d'eaux: Il la fait tomber en terre avec violence.
Elle sera foulée aux pieds, La couronne superbe des ivrognes d'Ephraïm;
Et la fleur fanée, qui fait l'éclat de sa parure, Sur la cime de la fertile vallée, Sera comme une figue hâtive qu'on aperçoit avant la récolte, Et qui, à peine dans la main, est aussitôt avalée.
En ce jour, l'Eternel des armées sera Une couronne éclatante et une parure magnifique Pour le reste de son peuple,
Un esprit de justice pour celui qui est assis au siège de la justice, Et une force pour ceux qui repoussent l'ennemi jusqu'à ses portes.
Mais eux aussi, ils chancellent dans le vin, Et les boissons fortes leur donnent des vertiges; Sacrificateurs et prophètes chancellent dans les boissons fortes, Ils sont absorbés par le vin, Ils ont des vertiges à cause des boissons fortes; Ils chancellent en prophétisant, Ils vacillent en rendant la justice.
Toutes les tables sont pleines de vomissements, d'ordures; Il n'y a plus de place. -
A qui veut-on enseigner la sagesse? A qui veut-on donner des leçons? Est-ce à des enfants qui viennent d'être sevrés, Qui viennent de quitter la mamelle?
Car c'est précepte sur précepte, précepte sur précepte, Règle sur règle, règle sur règle, Un peu ici, un peu là. -
Hé bien! c'est par des hommes aux lèvres balbutiantes Et au langage barbare Que l'Eternel parlera à ce peuple.
Il lui disait: Voici le repos, Laissez reposer celui qui est fatigué; Voici le lieu du repos! Mais ils n'ont point voulu écouter.
Et pour eux la parole de l'Eternel sera Précepte sur précepte, précepte sur précepte, Règle sur règle, règle sur règle, Un peu ici, un peu là, Afin qu'en marchant ils tombent à la renverse et se brisent, Afin qu'ils soient enlacés et pris.
Ecoutez donc la parole de l'Eternel, moqueurs, Vous qui dominez sur ce peuple de Jérusalem!
Vous dites: Nous avons fait une alliance avec la mort, Nous avons fait un pacte avec le séjour des morts; Quand le fléau débordé passera, il ne nous atteindra pas, Car nous avons la fausseté pour refuge et le mensonge pour abri.
C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Voici, j'ai mis pour fondement en Sion une pierre, Une pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix, solidement posée; Celui qui la prendra pour appui n'aura point hâte de fuir.
Je ferai de la droiture une règle, Et de la justice un niveau; Et la grêle emportera le refuge de la fausseté, Et les eaux inonderont l'abri du mensonge.
Votre alliance avec la mort sera détruite, Votre pacte avec le séjour des morts ne subsistera pas; Quand le fléau débordé passera, Vous serez par lui foulés aux pieds.
Chaque fois qu'il passera, il vous saisira; Car il passera tous les matins, le jour et la nuit, Et son bruit seul donnera l'épouvante.
Le lit sera trop court pour s'y étendre, Et la couverture trop étroite pour s'en envelopper.
Car l'Eternel se lèvera comme à la montagne de Peratsim, Il s'irritera comme dans la vallée de Gabaon, Pour faire son oeuvre, son oeuvre étrange, Pour exécuter son travail, son travail inouï.
Maintenant, ne vous livrez point à la moquerie, De peur que vos liens ne soient resserrés; Car la destruction de tout le pays est résolue; Je l'ai appris du Seigneur, de l'Eternel des armées.
Prêtez l'oreille, et écoutez ma voix! Soyez attentifs, et écoutez ma parole!
Celui qui laboure pour semer laboure-t-il toujours? Ouvre-t-il et brise-t-il toujours son terrain?
N'est-ce pas après en avoir aplani la surface Qu'il répand de la nielle et sème du cumin; Qu'il met le froment par rangées, L'orge à une place marquée, Et l'épeautre sur les bords?
Son Dieu lui a enseigné la marche à suivre, Il lui a donné ses instructions.
On ne foule pas la nielle avec le traîneau, Et la roue du chariot ne passe pas sur le cumin; Mais on bat la nielle avec le bâton, Et le cumin avec la verge.
On bat le blé, Mais on ne le bat pas toujours; On y pousse la roue du chariot et les chevaux, Mais on ne l'écrase pas.
Cela aussi vient de l'Eternel des armées; Admirable est son conseil, et grande est sa sagesse.
La troisième année du règne du roi Belschatsar, moi, Daniel, j'eus une vision, outre celle que j'avais eue précédemment.
Lorsque j'eus cette vision, il me sembla que j'étais à Suse, la capitale, dans la province d'Elam; et pendant ma vision, je me trouvais près du fleuve d'Ulaï.
Je levai les yeux, je regardai, et voici, un bélier se tenait devant le fleuve, et il avait des cornes; ces cornes étaient hautes, mais l'une était plus haute que l'autre, et elle s'éleva la dernière.
Je vis le bélier qui frappait de ses cornes à l'occident, au septentrion et au midi; aucun animal ne pouvait lui résister, et il n'y avait personne pour délivrer ses victimes; il faisait ce qu'il voulait, et il devint puissant.
Comme je regardais attentivement, voici, un bouc venait de l'occident, et parcourait toute la terre à sa surface, sans la toucher; ce bouc avait une grande corne entre les yeux.
Il arriva jusqu'au bélier qui avait des cornes, et que j'avais vu se tenant devant le fleuve, et il courut sur lui dans toute sa fureur.
Je le vis qui s'approchait du bélier et s'irritait contre lui; il frappa le bélier et lui brisa les deux cornes, sans que le bélier eût la force de lui résister; il le jeta par terre et le foula, et il n'y eut personne pour délivrer le bélier.
Le bouc devint très puissant; mais lorsqu'il fut puissant, sa grande corne se brisa. Quatre grandes cornes s'élevèrent pour la remplacer, aux quatre vents des cieux.
De l'une d'elles sortit une petite corne, qui s'agrandit beaucoup vers le midi, vers l'orient, et vers le plus beau des pays.
Elle s'éleva jusqu'à l'armée des cieux, elle fit tomber à terre une partie de cette armée et des étoiles, et elle les foula.
Elle s'éleva jusqu'au chef de l'armée, lui enleva le sacrifice perpétuel, et renversa le lieu de son sanctuaire.
L'armée fut livrée avec le sacrifice perpétuel, à cause du péché; la corne jeta la vérité par terre, et réussit dans ses entreprises.
J'entendis parler un saint; et un autre saint dit à celui qui parlait: Pendant combien de temps s'accomplira la vision sur le sacrifice perpétuel et sur le péché dévastateur? Jusques à quand le sanctuaire et l'armée seront-ils foulés?
Et il me dit: Deux mille trois cents soirs et matins; puis le sanctuaire sera purifié.
Tandis que moi, Daniel, j'avais cette vision et que je cherchais à la comprendre, voici, quelqu'un qui avait l'apparence d'un homme se tenait devant moi.
Et j'entendis la voix d'un homme au milieu de l'Ulaï; il cria et dit: Gabriel, explique-lui la vision.
Il vint alors près du lieu où j'étais; et à son approche, je fus effrayé, et je tombai sur ma face. Il me dit: Sois attentif, fils de l'homme, car la vision concerne un temps qui sera la fin.
Comme il me parlait, je restai frappé d'étourdissement, la face contre terre. Il me toucha, et me fit tenir debout à la place où je me trouvais.
Puis il me dit: Je vais t'apprendre, ce qui arrivera au terme de la colère, car il y a un temps marqué pour la fin.
Le bélier que tu as vu, et qui avait des cornes, ce sont les rois des Mèdes et des Perses.
Le bouc, c'est le roi de Javan, La grande corne entre ses yeux, c'est le premier roi.
Les quatre cornes qui se sont élevées pour remplacer cette corne brisée, ce sont quatre royaumes qui s'élèveront de cette nation, mais qui n'auront pas autant de force.
A la fin de leur domination, lorsque les pécheurs seront consumés, il s'élèvera un roi impudent et artificieux.
Sa puissance s'accroîtra, mais non par sa propre force; il fera d'incroyables ravages, il réussira dans ses entreprises, il détruira les puissants et le peuple des saints.
A cause de sa prospérité et du succès de ses ruses, il aura de l'arrogance dans le coeur, il fera périr beaucoup d'hommes qui vivaient paisiblement, et il s'élèvera contre le chef des chefs; mais il sera brisé, sans l'effort d'aucune main.
Et la vision des soirs et des matins, dont il s'agit, est véritable. Pour toi, tiens secrète cette vision, car elle se rapporte à des temps éloignés.
Moi, Daniel, je fus plusieurs jours languissant et malade; puis je me levai, et je m'occupai des affaires du roi. J'étais étonné de la vision, et personne n'en eut connaissance.