Louis Segond 1910
Versliste
En ce temps-là, Hérode le tétrarque, ayant entendu parler de Jésus,
dit à ses serviteurs: C'est Jean-Baptiste! Il est ressuscité des morts, et c'est pour cela qu'il se fait par lui des miracles.
Car Hérode, qui avait fait arrêter Jean, l'avait lié et mis en prison, à cause d'Hérodias, femme de Philippe, son frère,
parce que Jean lui disait: Il ne t'est pas permis de l'avoir pour femme.
Il voulait le faire mourir, mais il craignait la foule, parce qu'elle regardait Jean comme un prophète.
Or, lorsqu'on célébra l'anniversaire de la naissance d'Hérode, la fille d'Hérodias dansa au milieu des convives, et plut à Hérode,
de sorte qu'il promit avec serment de lui donner ce qu'elle demanderait.
A l'instigation de sa mère, elle dit: Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste.
Le roi fut attristé; mais, à cause de ses serments et des convives, il commanda qu'on la lui donne,
et il envoya décapiter Jean dans la prison.
Sa tête fut apportée sur un plat, et donnée à la jeune fille, qui la porta à sa mère.
Les disciples de Jean vinrent prendre son corps, et l'ensevelirent. Et ils allèrent l'annoncer à Jésus.
A cette nouvelle, Jésus partit de là dans une barque, pour se retirer à l'écart dans un lieu désert; et la foule, l'ayant su, sortit des villes et le suivit à pied.
Quand il sortit de la barque, il vit une grande foule, et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades.
Le soir étant venu, les disciples s'approchèrent de lui, et dirent: Ce lieu est désert, et l'heure est déjà avancée; renvoie la foule, afin qu'elle aille dans les villages, pour s'acheter des vivres.
Jésus leur répondit: Ils n'ont pas besoin de s'en aller; donnez-leur vous-mêmes à manger.
Mais ils lui dirent: Nous n'avons ici que cinq pains et deux poissons.
Et il dit: Apportez-les-moi.
Il fit asseoir la foule sur l'herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule.
Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient.
Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans les femmes et les enfants.
Aussitôt après, il obligea les disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, pendant qu'il renverrait la foule.
Quand il l'eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l'écart; et, comme le soir était venu, il était là seul.
La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots; car le vent était contraire.
A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer.
Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent: C'est un fantôme! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris.
Jésus leur dit aussitôt: Rassurez-vous, c'est moi; n'ayez pas peur!
Pierre lui répondit: Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux.
Et il dit: Viens! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus.
Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi!
Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté?
Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa.
Ceux qui étaient dans la barque vinrent se prosterner devant Jésus, et dirent: Tu es véritablement le Fils de Dieu.
Après avoir traversé la mer, ils vinrent dans le pays de Génésareth.
Les gens de ce lieu, ayant reconnu Jésus, envoyèrent des messagers dans tous les environs, et on lui amena tous les malades.
Ils le prièrent de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchèrent furent guéris.
Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.
Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste.
Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous avez livré et renié devant Pilate, qui était d'avis qu'on le relâchât.
Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu'on vous accordât la grâce d'un meurtrier.
Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s'approchera pour les servir.
Comme Jésus se trouvait auprès du lac de Génésareth, et que la foule se pressait autour de lui pour entendre la parole de Dieu,
il vit au bord du lac deux barques, d'où les pêcheurs étaient descendus pour laver leurs filets.
Il monta dans l'une de ces barques, qui était à Simon, et il le pria de s'éloigner un peu de terre. Puis il s'assit, et de la barque il enseignait la foule.
Lorsqu'il eut cessé de parler, il dit à Simon: Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher.
Simon lui répondit: Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ta parole, je jetterai le filet.
L'ayant jeté, ils prirent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait.
Ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l'autre barque de venir les aider. Ils vinrent et ils remplirent les deux barques, au point qu'elles enfonçaient.
Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit: Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur.
Car l'épouvante l'avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche qu'ils avaient faite.
Il en était de même de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Alors Jésus dit à Simon: Ne crains point; désormais tu seras pêcheur d'hommes.
Et, ayant ramené les barques à terre, ils laissèrent tout, et le suivirent.
Jésus était dans une des villes; et voici, un homme couvert de lèpre, l'ayant vu, tomba sur sa face, et lui fit cette prière: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur.
Jésus étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt la lèpre le quitta.
Puis il lui ordonna de n'en parler à personne. Mais, dit-il, va te montrer au sacrificateur, et offre pour ta purification ce que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage.
Sa renommée se répandait de plus en plus, et les gens venaient en foule pour l'entendre et pour être guéris de leurs maladies.
Et lui, il se retirait dans les déserts, et priait.
Un jour Jésus enseignait. Des pharisiens et des docteurs de la loi étaient là assis, venus de tous les villages de la Galilée, de la Judée et de Jérusalem; et la puissance du Seigneur se manifestait par des guérisons.
Et voici, des gens, portant sur un lit un homme qui était paralytique, cherchaient à le faire entrer et à le placer sous ses regards.
Comme ils ne savaient par où l'introduire, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit, et ils le descendirent par une ouverture, avec son lit, au milieu de l'assemblée, devant Jésus.
Voyant leur foi, Jésus dit: Homme, tes péchés te sont pardonnés.
Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner et à dire: Qui est celui-ci, qui profère des blasphèmes? Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul?
Jésus, connaissant leurs pensées, prit la parole et leur dit: Quelles pensées avez-vous dans vos coeurs?
Lequel est le plus aisé, de dire: Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, et marche?
Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés: Je te l'ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison.
Et, à l'instant, il se leva en leur présence, prit le lit sur lequel il était couché, et s'en alla dans sa maison, glorifiant Dieu.
Tous étaient dans l'étonnement, et glorifiaient Dieu; remplis de crainte, ils disaient: Nous avons vu aujourd'hui des choses étranges.
Après cela, Jésus sortit, et il vit un publicain, nommé Lévi, assis au lieu des péages. Il lui dit: Suis-moi.
Et, laissant tout, il se leva, et le suivit.
Lévi lui donna un grand festin dans sa maison, et beaucoup de publicains et d'autres personnes étaient à table avec eux.
Les pharisiens et les scribes murmurèrent, et dirent à ses disciples: Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les gens de mauvaise vie?
Jésus, prenant la parole, leur dit: Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs.
Ils lui dirent: Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, jeûnent fréquemment et font des prières, tandis que les tiens mangent et boivent.
Il leur répondit: Pouvez-vous faire jeûner les amis de l'époux pendant que l'époux est avec eux?
Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, alors ils jeûneront en ces jours-là.
Il leur dit aussi une parabole: Personne ne déchire d'un habit neuf un morceau pour le mettre à un vieil habit; car, il déchire l'habit neuf, et le morceau qu'il en a pris n'est pas assorti au vieux.
Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, le vin nouveau fait rompre les outres, il se répand, et les outres sont perdues;
mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
Et personne, après avoir bu du vin vieux, ne veut du nouveau, car il dit: Le vieux est bon.
Pierre, prenant la parole, lui dit: Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi.
Si donc quelqu'un se conserve pur, en s'abstenant de ces choses, il sera un vase d'honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne oeuvre.