Eliphaz de Théman prit la parole et dit:
Si nous osons ouvrir la bouche, en seras-tu peiné? Mais qui pourrait garder le silence?
Voici, tu as souvent enseigné les autres, Tu as fortifié les mains languissantes,
Tes paroles ont relevé ceux qui chancelaient, Tu as affermi les genoux qui pliaient.
Et maintenant qu'il s'agit de toi, tu faiblis! Maintenant que tu es atteint, tu te troubles!
Ta crainte de Dieu n'est-elle pas ton soutien? Ton espérance, n'est-ce pas ton intégrité?
Cherche dans ton souvenir: quel est l'innocent qui a péri? Quels sont les justes qui ont été exterminés?
Pour moi, je l'ai vu, ceux qui labourent l'iniquité Et qui sèment l'injustice en moissonnent les fruits;
Ils périssent par le souffle de Dieu, Ils sont consumés par le vent de sa colère,
Le rugissement des lions prend fin, Les dents des lionceaux sont brisées;
Le lion périt faute de proie, Et les petits de la lionne se dispersent.
Une parole est arrivée furtivement jusqu'à moi, Et mon oreille en a recueilli les sons légers.
Au moment où les visions de la nuit agitent la pensée, Quand les hommes sont livrés à un profond sommeil,
Je fus saisi de frayeur et d'épouvante, Et tous mes os tremblèrent.
Un esprit passa près de moi.... Tous mes cheveux se hérissèrent....
Une figure d'un aspect inconnu était devant mes yeux, Et j'entendis une voix qui murmurait doucement:
L'homme serait-il juste devant Dieu? Serait-il pur devant celui qui l'a fait?
Si Dieu n'a pas confiance en ses serviteurs, S'il trouve de la folie chez ses anges,
Combien plus chez ceux qui habitent des maisons d'argile, Qui tirent leur origine de la poussière, Et qui peuvent être écrasés comme un vermisseau!
Du matin au soir ils sont brisés, Ils périssent pour toujours, et nul n'y prend garde;
Le fil de leur vie est coupé, Ils meurent, et ils n'ont pas acquis la sagesse.
Querverweise zu Hiob 4,21 Hiob 4,21
Voici, tu as donné à mes jours la largeur de la main, Et ma vie est comme un rien devant toi. Oui, tout homme debout n'est qu'un souffle. -Pause.
S'ils n'écoutent pas, ils périssent par le glaive, Ils expirent dans leur aveuglement.
Tu châties l'homme en le punissant de son iniquité, Tu détruis comme la teigne ce qu'il a de plus cher. Oui, tout homme est un souffle. -Pause.
L'homme qui est en honneur, et qui n'a pas d'intelligence, Est semblable aux bêtes que l'on égorge.
Comme un troupeau, ils sont mis dans le séjour des morts, La mort en fait sa pâture; Et bientôt les hommes droits les foulent aux pieds, Leur beauté s'évanouit, le séjour des morts est leur demeure.
Cessez de vous confier en l'homme, Dans les narines duquel il n'y a qu'un souffle: Car de quelle valeur est-il?
Ne vous confiez pas aux grands, Aux fils de l'homme, qui ne peuvent sauver.
Mais Dieu lui dit: Insensé! cette nuit même ton âme te sera redemandée; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il?
Leur souffle s'en va, ils rentrent dans la terre, Et ce même jour leurs desseins périssent.
Ceux qui te voient fixent sur toi leurs regards, Ils te considèrent attentivement: Est-ce là cet homme qui faisait trembler la terre, Qui ébranlait les royaumes,
Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d'Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli.
Dans le séjour des morts, il leva les yeux; et, tandis qu'il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein.
Le soleil s'est levé avec sa chaleur ardente, il a desséché l'herbe, sa fleur est tombée, et la beauté de son aspect a disparu: ainsi le riche se flétrira dans ses entreprises.