Louis Segond 1910
Versliste
En ce temps-là, il n'y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon.
En ce temps-là, il n'y avait point de roi en Israël; et la tribu des Danites se cherchait une possession pour s'établir, car jusqu'à ce jour il ne lui était point échu d'héritage au milieu des tribus d'Israël.
Dans ce temps où il n'y avait point de roi en Israël, un Lévite, qui séjournait à l'extrémité de la montagne d'Ephraïm, prit pour sa concubine une femme de Bethléhem de Juda.
En ce temps-là, il n'y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon.
Mais ils oublièrent l'Eternel, leur Dieu; et il les vendit entre les mains de Sisera, chef de l'armée de Hatsor, entre les mains des Philistins, et entre les mains du roi de Moab, qui leur firent la guerre.
Ils crièrent encore à l'Eternel, et dirent: Nous avons péché, car nous avons abandonné l'Eternel, et nous avons servi les Baals et les Astartés; délivre-nous maintenant de la main de nos ennemis, et nous te servirons.
Et l'Eternel envoya Jerubbaal, Bedan, Jephthé et Samuel, et il vous délivra de la main de vos ennemis qui vous entouraient, et vous demeurâtes en sécurité.
Qui a tué Abimélec, fils de Jerubbéscheth? n'est-ce pas une femme qui lança sur lui du haut de la muraille un morceau de meule de moulin, et n'en est-il pas mort à Thébets? Pourquoi vous êtes-vous approchés de la muraille? Alors tu diras: Ton serviteur Urie, le Héthien, est mort aussi.
Ils ont été détruits à En-Dor, Ils sont devenus du fumier pour la terre.
Traite leurs chefs comme Oreb et Zeeb, Et tous leurs princes comme Zébach et Tsalmunna!
Car ils disent: Emparons-nous Des demeures de Dieu!
Après cela, durant quatre cent cinquante ans environ, il leur donna des juges, jusqu'au prophète Samuel.
Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas.
Pour l'avoir possédée, les anciens ont obtenu un témoignage favorable.
C'est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles.
C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn; c'est par elle qu'il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes; et c'est par elle qu'il parle encore, quoique mort.
C'est par la foi qu'Enoch fut enlevé pour qu'il ne vît point la mort, et qu'il ne parut plus parce que Dieu l'avait enlevé; car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu'il était agréable à Dieu.
Or sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent.
C'est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu'on ne voyait pas encore, et saisi d'une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille; c'est par elle qu'il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s'obtient par la foi.
C'est par la foi qu'Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en héritage, et qu'il partit sans savoir où il allait.
C'est par la foi qu'il vint s'établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse.
Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur.
C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse.
C'est pourquoi d'un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu'on ne peut compter.
C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre.
Ceux qui parlent ainsi montrent qu'ils cherchent une patrie.
S'ils avaient eu en vue celle d'où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d'y retourner.
Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c'est-à-dire une céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses,
et à qui il avait été dit: En Isaac sera nommée pour toi une postérité.
Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection.
C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Esaü, en vue des choses à venir.
C'est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu'il adora, appuyé sur l'extrémité de son bâton.
C'est par la foi que Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d'Israël, et qu'il donna des ordres au sujet de ses os.
C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que l'enfant était beau, et qu'ils ne craignirent pas l'ordre du roi.
C'est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d'être appelé fils de la fille de Pharaon,
aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d'avoir pour un temps la jouissance du péché,
regardant l'opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l'Egypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération.
C'est par la foi qu'il quitta l'Egypte, sans être effrayé de la colère du roi; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible.
C'est par la foi qu'il fit la Pâque et l'aspersion du sang, afin que l'exterminateur ne touchât pas aux premiers-nés des Israélites.
C'est par la foi qu'ils traversèrent la mer Rouge comme un lieu sec, tandis que les Egyptiens qui en firent la tentative furent engloutis.
C'est par la foi que les murailles de Jéricho tombèrent, après qu'on en eut fait le tour pendant sept jours.
C'est par la foi que Rahab la prostituée ne périt pas avec les rebelles, parce qu'elle avait reçu les espions avec bienveillance.
Et que dirai-je encore? Car le temps me manquerait pour parler de Gédéon, de Barak, de Samson, de Jephthé, de David, de Samuel, et des prophètes,
qui, par la foi, vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent des promesses, fermèrent la gueule des lions,
teignirent la puissance du feu, échappèrent au tranchant de l'épée, guérirent de leurs maladies, furent vaillants à la guerre, mirent en fuite des armées étrangères.
Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection; d'autres furent livrés aux tourments, et n'acceptèrent point de délivrance, afin d'obtenir une meilleure résurrection;
d'autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison;
ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l'épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités,
eux dont le monde n'était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre.
Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n'ont pas obtenu ce qui leur était promis,
Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu'ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection.
Après la mort de Josué, les enfants d'Israël consultèrent l'Eternel, en disant: Qui de nous montera le premier contre les Cananéens, pour les attaquer?
L'Eternel répondit: Juda montera, voici, j'ai livré le pays entre ses mains.
Et Juda dit à Siméon, son frère: Monte avec moi dans le pays qui m'est échu par le sort, et nous combattrons les Cananéens; j'irai aussi avec toi dans celui qui t'est tombé en partage. Et Siméon alla avec lui.
Juda monta, et l'Eternel livra entre leurs mains les Cananéens et les Phéréziens; ils battirent dix mille hommes à Bézek.
Ils trouvèrent Adoni-Bézek à Bézek; ils l'attaquèrent, et ils battirent les Cananéens et les Phéréziens.
Adoni-Bézek prit la fuite; mais ils le poursuivirent et le saisirent, et ils lui coupèrent les pouces des mains et des pieds.
Adoni-Bézek dit: Soixante-dix rois, ayant les pouces des mains et des pieds coupés, ramassaient sous ma table; Dieu me rend ce que j'ai fait. On l'emmena à Jérusalem, et il y mourut.
Les fils de Juda attaquèrent Jérusalem et la prirent, ils la frappèrent du tranchant de l'épée et mirent le feu à la ville.
Les fils de Juda descendirent ensuite, pour combattre les Cananéens qui habitaient la montagne, la contrée du midi et la plaine.
Juda marcha contre les Cananéens qui habitaient à Hébron, appelée autrefois Kirjath-Arba; et il battit Schéschaï, Ahiman et Talmaï.
De là il marcha contre les habitants de Debir: Debir s'appelait autrefois Kirjath-Sépher.
Caleb dit: Je donnerai ma fille Acsa pour femme à celui qui battra Kirjath-Sépher et qui la prendra.
Othniel, fils de Kenaz, frère cadet de Caleb, s'en empara; et Caleb lui donna pour femme sa fille Acsa.
Lorsqu'elle fut entrée chez Othniel, elle le sollicita de demander à son père un champ. Elle descendit de dessus son âne; et Caleb lui dit: Qu'as-tu?
Elle lui répondit: Fais-moi un présent, car tu m'as donné une terre du midi; donne-moi aussi des sources d'eau. Et Caleb lui donna les sources supérieures et les sources inférieures.
Les fils du Kénien, beau-père de Moïse, montèrent de la ville des palmiers, avec les fils de Juda, dans le désert de Juda au midi d'Arad, et ils allèrent s'établir parmi le peuple.
Juda se mit en marche avec Siméon, son frère, et ils battirent les Cananéens qui habitaient à Tsephath; ils dévouèrent la ville par interdit, et on l'appela Horma.
Juda s'empara encore de Gaza et de son territoire, d'Askalon et de son territoire, et d'Ekron et de son territoire.
L'Eternel fut avec Juda; et Juda se rendit maître de la montagne, mais il ne put chasser les habitants de la plaine, parce qu'ils avaient des chars de fer.
On donna Hébron à Caleb, comme l'avait dit Moïse; et il en chassa les trois fils d'Anak.
Les fils de Benjamin ne chassèrent point les Jébusiens qui habitaient à Jérusalem; et les Jébusiens ont habité jusqu'à ce jour dans Jérusalem avec les fils de Benjamin.
La maison de Joseph monta aussi contre Béthel, et l'Eternel fut avec eux.
La maison de Joseph fit explorer Béthel, qui s'appelait autrefois Luz.
Les gardes virent un homme qui sortait de la ville, et ils lui dirent: Montre-nous par où nous pourrons entrer dans la ville, et nous te ferons grâce.
Il leur montra par où ils pourraient entrer dans la ville. Et ils frappèrent la ville du tranchant de l'épée; mais ils laissèrent aller cet homme et toute sa famille.
Cet homme se rendit dans le pays des Héthiens; il bâtit une ville, et lui donna le nom de Luz, nom qu'elle a porté jusqu'à ce jour.
Manassé ne chassa point les habitants de Beth-Schean et des villes de son ressort, de Thaanac et des villes de son ressort, de Dor et des villes de son ressort, de Jibleam et des villes de son ressort, de Meguiddo et des villes de son ressort; et les Cananéens voulurent rester dans ce pays.
Lorsqu'Israël fut assez fort, il assujettit les Cananéens à un tribut, mais il ne les chassa point.
Ephraïm ne chassa point les Cananéens qui habitaient à Guézer, et les Cananéens habitèrent au milieu d'Ephraïm à Guézer.
Zabulon ne chassa point les habitants de Kitron, ni les habitants de Nahalol; et les Cananéens habitèrent au milieu de Zabulon, mais ils furent assujettis à un tribut.
Aser ne chassa point les habitants d'Acco, ni les habitants de Sidon, ni ceux d'Achlal, d'Aczib, de Helba, d'Aphik et de Rehob;
et les Asérites habitèrent au milieu des Cananéens, habitants du pays, car ils ne les chassèrent point.
Nephthali ne chassa point les habitants de Beth-Schémesch, ni les habitants de Beth-Anath, et il habita au milieu des Cananéens, habitants du pays, mais les habitants de Beth-Schémesch et de Beth-Anath furent assujettis à un tribut.
Les Amoréens repoussèrent dans la montagne les fils de Dan, et ne les laissèrent pas descendre dans la plaine.
Les Amoréens voulurent rester à Har- Hérès, à Ajalon et à Schaalbim; mais la main de la maison de Joseph s'appesantit sur eux, et ils furent assujettis à un tribut.
Le territoire des Amoréens s'étendait depuis la montée d'Akrabbim, depuis Séla, et en dessus.
Un envoyé de l'Eternel monta de Guilgal à Bokim, et dit: Je vous ai fait monter hors d'Egypte, et je vous ai amenés dans le pays que j'ai juré à vos pères de vous donner. J'ai dit: Jamais je ne romprai mon alliance avec vous;
et vous, vous ne traiterez point alliance avec les habitants de ce pays, vous renverserez leurs autels. Mais vous n'avez point obéi à ma voix. Pourquoi avez-vous fait cela?
J'ai dit alors: Je ne les chasserai point devant vous; mais ils seront à vos côtés, et leurs dieux vous seront un piège.
Lorsque l'envoyé de l'Eternel eut dit ces paroles à tous les enfants d'Israël, le peuple éleva la voix et pleura.
Ils donnèrent à ce lieu le nom de Bokim, et ils y offrirent des sacrifices à l'Eternel.
Les enfants d'Israël firent ce qui déplaît à l'Eternel, ils oublièrent l'Eternel, et ils servirent les Baals et les idoles.
La colère de l'Eternel s'enflamma contre Israël, et il les vendit entre les mains de Cuschan-Rischeathaïm, roi de Mésopotamie. Et les enfants d'Israël furent asservis huit ans à Cuschan-Rischeathaïm.
Les enfants d'Israël crièrent à l'Eternel, et l'Eternel leur suscita un libérateur qui les délivra, Othniel, fils de Kenaz, frère cadet de Caleb.
L'esprit de l'Eternel fut sur lui. Il devint juge en Israël, et il partit pour la guerre. L'Eternel livra entre ses mains Cuschan-Rischeathaïm, roi de Mésopotamie, et sa main fut puissante contre Cuschan-Rischeathaïm.
Le pays fut en repos pendant quarante ans. Et Othniel, fils de Kenaz, mourut.
Les enfants d'Israël firent encore ce qui déplaît à l'Eternel; et l'Eternel fortifia Eglon, roi de Moab, contre Israël, parce qu'ils avaient fait ce qui déplaît à l'Eternel.
Eglon réunit à lui les fils d'Ammon et les Amalécites, et il se mit en marche. Il battit Israël, et ils s'emparèrent de la ville des palmiers.
Et les enfants d'Israël furent asservis dix-huit ans à Eglon, roi de Moab.
Les enfants d'Israël crièrent à l'Eternel, et l'Eternel leur suscita un libérateur, Ehud, fils de Guéra, Benjamite, qui ne se servait pas de la main droite. Les enfants d'Israël envoyèrent par lui un présent à Eglon, roi de Moab.
Ehud se fit une épée à deux tranchants, longue d'une coudée, et il la ceignit sous ses vêtements, au côté droit.
Il offrit le présent à Eglon, roi de Moab: or Eglon était un homme très gras.
Lorsqu'il eut achevé d'offrir le présent, il renvoya les gens qui l'avaient apporté.
Il revint lui-même depuis les carrières près de Guilgal, et il dit: O roi! j'ai quelque chose de secret à te dire. Le roi dit: Silence! Et tous ceux qui étaient auprès de lui sortirent.
Ehud l'aborda comme il était assis seul dans sa chambre d'été, et il dit: J'ai une parole de Dieu pour toi. Eglon se leva de son siège.
Alors Ehud avança la main gauche, tira l'épée de son côté droit, et la lui enfonça dans le ventre.
La poignée même entra après la lame, et la graisse se referma autour de la lame; car il ne retira pas du ventre l'épée, qui sortit par derrière.
Ehud sortit par le portique, ferma sur lui les portes de la chambre haute, et tira le verrou.
Quand il fut sorti, les serviteurs du roi vinrent et regardèrent; et voici, les portes de la chambre haute étaient fermées au verrou. Ils dirent: Sans doute il se couvre les pieds dans la chambre d'été.
Ils attendirent longtemps; et comme il n'ouvrait pas les portes de la chambre haute, ils prirent la clé et ouvrirent, et voici, leur maître était mort, étendu par terre.
Pendant leurs délais, Ehud prit la fuite, dépassa les carrières, et se sauva à Seïra.
Dès qu'il fut arrivé, il sonna de la trompette dans la montagne d'Ephraïm. Les enfants d'Israël descendirent avec lui de la montagne, et il se mit à leur tête.
Il leur dit: Suivez-moi, car l'Eternel a livré entre vos mains les Moabites, vos ennemis. Ils descendirent après lui, s'emparèrent des gués du Jourdain vis-à-vis de Moab, et ne laissèrent passer personne.
Ils battirent dans ce temps-là environ dix mille hommes de Moab, tous robustes, tous vaillants, et pas un n'échappa.
En ce jour, Moab fut humilié sous la main d'Israël. Et le pays fut en repos pendant quatre-vingts ans.
Après lui, il y eut Schamgar, fils d'Anath. Il battit six cents hommes des Philistins avec un aiguillon à boeufs. Et lui aussi fut un libérateur d'Israël.
Abimélec, fils de Jerubbaal, se rendit à Sichem vers les frères de sa mère, et voici comment il leur parla, ainsi qu'à toute la famille de la maison du père de sa mère:
Dites, je vous prie, aux oreilles de tous les habitants de Sichem: Vaut-il mieux pour vous que soixante-dix hommes, tous fils de Jerubbaal, dominent sur vous, ou qu'un seul homme domine sur vous? Et souvenez-vous que je suis votre os et votre chair.
Les frères de sa mère répétèrent pour lui toutes ces paroles aux oreilles de tous les habitants de Sichem, et leur coeur inclina en faveur d'Abimélec, car ils se disaient: C'est notre frère.
Ils lui donnèrent soixante-dix sicles d'argent, qu'ils enlevèrent de la maison de Baal-Berith. Abimélec s'en servit pour acheter des misérables et des turbulents, qui allèrent après lui.
Il vint dans la maison de son père à Ophra, et il tua ses frères, fils de Jerubbaal, soixante-dix hommes, sur une même pierre. Il n'échappa que Jotham, le plus jeune fils de Jerubbaal, car il s'était caché.
Tous les habitants de Sichem et toute la maison de Millo se rassemblèrent; ils vinrent, et proclamèrent roi Abimélec, près du chêne planté dans Sichem.
Jotham en fut informé. Il alla se placer sur le sommet de la montagne de Garizim, et voici ce qu'il leur cria à haute voix: Ecoutez-moi, habitants de Sichem, et que Dieu vous écoute!
Les arbres partirent pour aller oindre un roi et le mettre à leur tête. Ils dirent à l'olivier: Règne sur nous.
Mais l'olivier leur répondit: Renoncerais-je à mon huile, qui m'assure les hommages de Dieu et des hommes, pour aller planer sur les arbres?
Et les arbres dirent au figuier: Viens, toi, règne sur nous.
Mais le figuier leur répondit: Renoncerais-je à ma douceur et à mon excellent fruit, pour aller planer sur les arbres?
Et les arbres dirent à la vigne: Viens, toi, règne sur nous.
Mais la vigne leur répondit: Renoncerais-je à mon vin, qui réjouit Dieu et les hommes, pour aller planer sur les arbres?
Alors tous les arbres dirent au buisson d'épines: Viens, toi, règne sur nous.
Et le buisson d'épines répondit aux arbres: Si c'est de bonne foi que vous voulez m'oindre pour votre roi, venez, réfugiez-vous sous mon ombrage; sinon, un feu sortira du buisson d'épines, et dévorera les cèdres du Liban.
Maintenant, est-ce de bonne foi et avec intégrité que vous avez agi en proclamant roi Abimélec? avez-vous eu de la bienveillance pour Jerubbaal et sa maison? l'avez-vous traité selon les services qu'il a rendus? -
Car mon père a combattu pour vous, il a exposé sa vie, et il vous a délivrés de la main de Madian;
et vous, vous vous êtes levés contre la maison de mon père, vous avez tué ses fils, soixante-dix hommes, sur une même pierre, et vous avez proclamé roi sur les habitants de Sichem, Abimélec, fils de sa servante, parce qu'il est votre frère. -
Si c'est de bonne foi et avec intégrité qu'en ce jour vous avez agi envers Jerubbaal et sa maison, eh bien! qu'Abimélec fasse votre joie, et que vous fassiez aussi la sienne!
Sinon, qu'un feu sorte d'Abimélec et dévore les habitants de Sichem et la maison de Millo, et qu'un feu sorte des habitants de Sichem et de la maison de Millo et dévore Abimélec!
Jotham se retira et prit la fuite; il s'en alla à Beer, où il demeura loin d'Abimélec, son frère.
Abimélec avait dominé trois ans sur Israël.
Alors Dieu envoya un mauvais esprit entre Abimélec et les habitants de Sichem, et les habitants de Sichem furent infidèles à Abimélec,
afin que la violence commise sur les soixante-dix fils de Jerubbaal reçût son châtiment, et que leur sang retombât sur Abimélec, leur frère, qui les avait tués, et sur les habitants de Sichem, qui l'avaient aidé à tuer ses frères.
Les habitants de Sichem placèrent en embuscade contre lui, sur les sommets des montagnes, des gens qui dépouillaient tous ceux qui passaient près d'eux sur le chemin. Et cela fut rapporté à Abimélec.
Gaal, fils d'Ebed, vint avec ses frères, et ils passèrent à Sichem. Les habitants de Sichem eurent confiance en lui.
Ils sortirent dans la campagne, vendangèrent leurs vignes, foulèrent les raisins, et se livrèrent à des réjouissances; ils entrèrent dans la maison de leur dieu, ils mangèrent et burent, et ils maudirent Abimélec.
Et Gaal, fils d'Ebed, disait: Qui est Abimélec, et qu'est Sichem, pour que nous servions Abimélec? N'est-il pas fils de Jerubbaal, et Zebul n'est-il pas son commissaire? Servez les hommes de Hamor, père de Sichem; mais nous, pourquoi servirions-nous Abimélec?
Oh! si j'étais le maître de ce peuple, je renverserais Abimélec. Et il disait d'Abimélec: Renforce ton armée, mets-toi en marche!
Zebul, gouverneur de la ville, apprit ce que disait Gaal, fils d'Ebed, et sa colère s'enflamma.
Il envoya secrètement des messagers à Abimélec, pour lui dire: Voici, Gaal, fils d'Ebed, et ses frères, sont venus à Sichem, et ils soulèvent la ville contre toi.
Maintenant, pars de nuit, toi et le peuple qui est avec toi, et mets-toi en embuscade dans la campagne.
Le matin, au lever du soleil, tu fondras avec impétuosité sur la ville. Et lorsque Gaal et le peuple qui est avec lui sortiront contre toi, tu lui feras ce que tes forces permettront.
Abimélec et tout le peuple qui était avec lui partirent de nuit, et ils se mirent en embuscade près de Sichem, divisés en quatre corps.
Gaal, fils d'Ebed, sortit, et il se tint à l'entrée de la porte de la ville. Abimélec et tout le peuple qui était avec lui se levèrent alors de l'embuscade.
Gaal aperçut le peuple, et il dit à Zebul: Voici un peuple qui descend du sommet des montagnes. Zebul lui répondit: C'est l'ombre des montagnes que tu prends pour des hommes.
Gaal, reprenant la parole, dit: C'est bien un peuple qui descend des hauteurs du pays, et une troupe arrive par le chemin du chêne des devins.
Zebul lui répondit: Où donc est ta bouche, toi qui disais: Qui est Abimélec, pour que nous le servions? N'est-ce point là le peuple que tu méprisais? Marche maintenant, livre-lui bataille!
Gaal s'avança à la tête des habitants de Sichem, et livra bataille à Abimélec.
Poursuivi par Abimélec, il prit la fuite devant lui, et beaucoup d'hommes tombèrent morts jusqu'à l'entrée de la porte.
Abimélec s'arrêta à Aruma. Et Zebul chassa Gaal et ses frères, qui ne purent rester à Sichem.
Le lendemain, le peuple sortit dans la campagne. Abimélec, qui en fut informé,
prit sa troupe, la partagea en trois corps, et se mit en embuscade dans la campagne. Ayant vu que le peuple sortait de la ville, il se leva contre eux, et les battit.
Abimélec et les corps qui étaient avec lui se portèrent en avant, et se placèrent à l'entrée de la porte de la ville; deux de ces corps se jetèrent sur tous ceux qui étaient dans la campagne, et les battirent.
Abimélec attaqua la ville pendant toute la journée; il s'en empara, et tua le peuple qui s'y trouvait. Puis il rasa la ville, et y sema du sel.
A cette nouvelle, tous les habitants de la tour de Sichem se rendirent dans la forteresse de la maison du dieu Berith.
On avertit Abimélec que tous les habitants de la tour de Sichem s'y étaient rassemblés.
Alors Abimélec monta sur la montagne de Tsalmon, lui et tout le peuple qui était avec lui. Il prit en main une hache, coupa une branche d'arbre, l'enleva et la mit sur son épaule. Ensuite il dit au peuple qui était avec lui: Vous avez vu ce que j'ai fait, hâtez-vous de faire comme moi.
Et ils coupèrent chacun une branche, et suivirent Abimélec; ils placèrent les branches contre la forteresse, et l'incendièrent avec ceux qui y étaient. Ainsi périrent tous les gens de la tour de Sichem, au nombre d'environ mille, hommes et femmes.
Abimélec marcha contre Thébets. Il assiégea Thébets, et s'en empara.
Il y avait au milieu de la ville une forte tour, où se réfugièrent tous les habitants de la ville, hommes et femmes; ils fermèrent sur eux, et montèrent sur le toit de la tour.
Abimélec parvint jusqu'à la tour; il l'attaqua, et s'approcha de la porte pour y mettre le feu.
Alors une femme lança sur la tête d'Abimélec un morceau de meule de moulin, et lui brisa le crâne.
Aussitôt il appela le jeune homme qui portait ses armes, et lui dit: Tire ton épée, et donne-moi la mort, de peur qu'on ne dise de moi: C'est une femme qui l'a tué. Le jeune homme le perça, et il mourut.
Quand les hommes d'Israël virent qu'Abimélec était mort, ils s'en allèrent chacun chez soi.
Ainsi Dieu fit retomber sur Abimélec le mal qu'il avait fait à son père, en tuant ses soixante-dix frères,
et Dieu fit retomber sur la tête des gens de Sichem tout le mal qu'ils avaient fait. Ainsi s'accomplit sur eux la malédiction de Jotham, fils de Jerubbaal.
Après Abimélec, Thola, fils de Pua, fils de Dodo, homme d'Issacar, se leva pour délivrer Israël; il habitait à Schamir, dans la montagne d'Ephraïm.
Il fut juge en Israël pendant vingt-trois ans; puis il mourut, et fut enterré à Schamir.
Après lui, se leva Jaïr, le Galaadite, qui fut juge en Israël pendant vingt-deux ans.
Il avait trente fils, qui montaient sur trente ânons, et qui possédaient trente villes, appelées encore aujourd'hui bourgs de Jaïr, et situées dans le pays de Galaad.
Et Jaïr mourut, et fut enterré à Kamon.
Les enfants d'Israël firent encore ce qui déplaît à l'Eternel; ils servirent les Baals et les Astartés, les dieux de Syrie, les dieux de Sidon, les dieux de Moab, les dieux des fils d'Ammon, et les dieux des Philistins, et ils abandonnèrent l'Eternel et ne le servirent plus.
La colère de l'Eternel s'enflamma contre Israël, et il les vendit entre les mains des Philistins et entre les mains des fils d'Ammon.
Ils opprimèrent et écrasèrent les enfants d'Israël cette année-là, et pendant dix-huit ans tous les enfants d'Israël qui étaient de l'autre côté du Jourdain dans le pays des Amoréens en Galaad.
Les fils d'Ammon passèrent le Jourdain pour combattre aussi contre Juda, contre Benjamin et contre la maison d'Ephraïm. Et Israël fut dans une grande détresse.
Les enfants d'Israël crièrent à l'Eternel, en disant: Nous avons péché contre toi, car nous avons abandonné notre Dieu et nous avons servi les Baals.
L'Eternel dit aux enfants d'Israël: Ne vous ai-je pas délivrés des Egyptiens, des Amoréens, des fils d'Ammon, des Philistins?
Et lorsque les Sidoniens, Amalek et Maon, vous opprimèrent, et que vous criâtes à moi, ne vous ai-je pas délivrés de leurs mains?
Mais vous, vous m'avez abandonné, et vous avez servi d'autres dieux. C'est pourquoi je ne vous délivrerai plus.
Allez, invoquez les dieux que vous avez choisis; qu'ils vous délivrent au temps de votre détresse!
Les enfants d'Israël dirent à l'Eternel: Nous avons péché; traite-nous comme il te plaira. Seulement, daigne nous délivrer aujourd'hui!
Et ils ôtèrent les dieux étrangers du milieu d'eux, et servirent l'Eternel, qui fut touché des maux d'Israël.
Les fils d'Ammon se rassemblèrent et campèrent en Galaad, et les enfants d'Israël se rassemblèrent et campèrent à Mitspa.
Le peuple, les chefs de Galaad se dirent l'un à l'autre: Quel est l'homme qui commencera l'attaque contre les fils d'Ammon? Il sera chef de tous les habitants de Galaad.
Un envoyé de l'Eternel monta de Guilgal à Bokim, et dit: Je vous ai fait monter hors d'Egypte, et je vous ai amenés dans le pays que j'ai juré à vos pères de vous donner. J'ai dit: Jamais je ne romprai mon alliance avec vous;
Manoach se leva, suivit sa femme, alla vers l'homme, et lui dit: Est-ce toi qui as parlé à cette femme? Il répondit: C'est moi.
Les enfants d'Israël firent ce qui déplaît à l'Eternel, ils oublièrent l'Eternel, et ils servirent les Baals et les idoles.
La colère de l'Eternel s'enflamma contre Israël, et il les vendit entre les mains de Cuschan-Rischeathaïm, roi de Mésopotamie. Et les enfants d'Israël furent asservis huit ans à Cuschan-Rischeathaïm.
Les enfants d'Israël crièrent à l'Eternel, et l'Eternel leur suscita un libérateur qui les délivra, Othniel, fils de Kenaz, frère cadet de Caleb.
Les enfants d'Israël crièrent à l'Eternel, et l'Eternel leur suscita un libérateur qui les délivra, Othniel, fils de Kenaz, frère cadet de Caleb.
Les enfants d'Israël firent encore ce qui déplaît à l'Eternel; et l'Eternel les livra entre les mains des Philistins, pendant quarante ans.
Il y avait un homme de Tsorea, de la famille des Danites, et qui s'appelait Manoach. Sa femme était stérile, et n'enfantait pas.
Un ange de l'Eternel apparut à la femme, et lui dit: Voici, tu es stérile, et tu n'as point d'enfants; tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils.
Maintenant prends bien garde, ne bois ni vin ni liqueur forte, et ne mange rien d'impur.
Car tu vas devenir enceinte et tu enfanteras un fils. Le rasoir ne passera point sur sa tête, parce que cet enfant sera consacré à Dieu dès le ventre de sa mère; et ce sera lui qui commencera à délivrer Israël de la main des Philistins.
La femme alla dire à son mari; Un homme de Dieu est venu vers moi, et il avait l'aspect d'un ange de Dieu, un aspect redoutable. Je ne lui ai pas demandé d'où il était, et il ne m'a pas fait connaître son nom.
Mais il m'a dit: Tu vas devenir enceinte, et tu enfanteras un fils; et maintenant ne bois ni vin ni liqueur forte, et ne mange rien d'impur, parce que cet enfant sera consacré à Dieu dès le ventre de sa mère jusqu'au jour de sa mort.
Manoach fit cette prière à l'Eternel: Ah! Seigneur, que l'homme de Dieu que tu as envoyé vienne encore vers nous, et qu'il nous enseigne ce que nous devons faire pour l'enfant qui naîtra!
Dieu exauça la prière de Manoach, et l'ange de Dieu vint encore vers la femme. Elle était assise dans un champ, et Manoach, son mari, n'était pas avec elle.
Elle courut promptement donner cette nouvelle à son mari, et lui dit: Voici, l'homme qui était venu l'autre jour vers moi m'est apparu.
Manoach se leva, suivit sa femme, alla vers l'homme, et lui dit: Est-ce toi qui as parlé à cette femme? Il répondit: C'est moi.
Manoach dit: Maintenant, si ta parole s'accomplit, que faudra-t-il observer à l'égard de l'enfant, et qu'y aura-t-il à faire?
L'ange de l'Eternel répondit à Manoach: La femme s'abstiendra de tout ce que je lui ai dit.
Elle ne goûtera d'aucun produit de la vigne, elle ne boira ni vin ni liqueur forte, et elle ne mangera rien d'impur; elle observera tout ce que je lui ai prescrit.
Manoach dit à l'ange de l'Eternel: Permets-nous de te retenir, et de t'apprêter un chevreau.
L'ange de l'Eternel répondit à Manoach: Quand tu me retiendrais, je ne mangerais pas de ton mets; mais si tu veux faire un holocauste, tu l'offriras à l'Eternel. Manoach ne savait point que ce fût un ange de l'Eternel.
Et Manoach dit à l'ange de l'Eternel: Quel est ton nom, afin que nous te rendions gloire, quand ta parole s'accomplira?
L'ange de l'Eternel lui répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Il est merveilleux.
Manoach prit le chevreau et l'offrande, et fit un sacrifice à l'Eternel sur le rocher. Il s'opéra un prodige, pendant que Manoach et sa femme regardaient.
Comme la flamme montait de dessus l'autel vers le ciel, l'ange de l'Eternel monta dans la flamme de l'autel. A cette vue, Manoach et sa femme tombèrent la face contre terre.
L'ange de l'Eternel n'apparut plus à Manoach et à sa femme. Alors Manoach comprit que c'était l'ange de l'Eternel,
et il dit à sa femme: Nous allons mourir, car nous avons vu Dieu.
Sa femme lui répondit: Si l'Eternel eût voulu nous faire mourir, il n'aurait pas pris de nos mains l'holocauste et l'offrande, il ne nous aurait pas fait voir tout cela, et il ne nous aurait pas maintenant fait entendre pareilles choses.
La femme enfanta un fils, et lui donna le nom de Samson. L'enfant grandit, et l'Eternel le bénit.
Et l'esprit de l'Eternel commença à l'agiter à Machané-Dan, entre Tsorea et Eschthaol.
Et ils ôtèrent les dieux étrangers du milieu d'eux, et servirent l'Eternel, qui fut touché des maux d'Israël.
Les enfants d'Israël firent ce qui déplaît à l'Eternel, ils oublièrent l'Eternel, et ils servirent les Baals et les idoles.
La colère de l'Eternel s'enflamma contre Israël, et il les vendit entre les mains de Cuschan-Rischeathaïm, roi de Mésopotamie. Et les enfants d'Israël furent asservis huit ans à Cuschan-Rischeathaïm.
Les enfants d'Israël crièrent à l'Eternel, et l'Eternel leur suscita un libérateur qui les délivra, Othniel, fils de Kenaz, frère cadet de Caleb.
L'esprit de l'Eternel fut sur lui. Il devint juge en Israël, et il partit pour la guerre. L'Eternel livra entre ses mains Cuschan-Rischeathaïm, roi de Mésopotamie, et sa main fut puissante contre Cuschan-Rischeathaïm.
Le pays fut en repos pendant quarante ans. Et Othniel, fils de Kenaz, mourut.
Les enfants d'Israël firent encore ce qui déplaît à l'Eternel; et l'Eternel fortifia Eglon, roi de Moab, contre Israël, parce qu'ils avaient fait ce qui déplaît à l'Eternel.
Eglon réunit à lui les fils d'Ammon et les Amalécites, et il se mit en marche. Il battit Israël, et ils s'emparèrent de la ville des palmiers.
Et les enfants d'Israël furent asservis dix-huit ans à Eglon, roi de Moab.
Les enfants d'Israël crièrent à l'Eternel, et l'Eternel leur suscita un libérateur, Ehud, fils de Guéra, Benjamite, qui ne se servait pas de la main droite. Les enfants d'Israël envoyèrent par lui un présent à Eglon, roi de Moab.
Ehud se fit une épée à deux tranchants, longue d'une coudée, et il la ceignit sous ses vêtements, au côté droit.
Il offrit le présent à Eglon, roi de Moab: or Eglon était un homme très gras.
Lorsqu'il eut achevé d'offrir le présent, il renvoya les gens qui l'avaient apporté.
Il revint lui-même depuis les carrières près de Guilgal, et il dit: O roi! j'ai quelque chose de secret à te dire. Le roi dit: Silence! Et tous ceux qui étaient auprès de lui sortirent.
Ehud l'aborda comme il était assis seul dans sa chambre d'été, et il dit: J'ai une parole de Dieu pour toi. Eglon se leva de son siège.
Alors Ehud avança la main gauche, tira l'épée de son côté droit, et la lui enfonça dans le ventre.
La poignée même entra après la lame, et la graisse se referma autour de la lame; car il ne retira pas du ventre l'épée, qui sortit par derrière.
Ehud sortit par le portique, ferma sur lui les portes de la chambre haute, et tira le verrou.
Quand il fut sorti, les serviteurs du roi vinrent et regardèrent; et voici, les portes de la chambre haute étaient fermées au verrou. Ils dirent: Sans doute il se couvre les pieds dans la chambre d'été.
Ils attendirent longtemps; et comme il n'ouvrait pas les portes de la chambre haute, ils prirent la clé et ouvrirent, et voici, leur maître était mort, étendu par terre.
Pendant leurs délais, Ehud prit la fuite, dépassa les carrières, et se sauva à Seïra.
Dès qu'il fut arrivé, il sonna de la trompette dans la montagne d'Ephraïm. Les enfants d'Israël descendirent avec lui de la montagne, et il se mit à leur tête.
Il leur dit: Suivez-moi, car l'Eternel a livré entre vos mains les Moabites, vos ennemis. Ils descendirent après lui, s'emparèrent des gués du Jourdain vis-à-vis de Moab, et ne laissèrent passer personne.
Ils battirent dans ce temps-là environ dix mille hommes de Moab, tous robustes, tous vaillants, et pas un n'échappa.
En ce jour, Moab fut humilié sous la main d'Israël. Et le pays fut en repos pendant quatre-vingts ans.
Après lui, il y eut Schamgar, fils d'Anath. Il battit six cents hommes des Philistins avec un aiguillon à boeufs. Et lui aussi fut un libérateur d'Israël.