Louis Segond 1910
Versliste
J'ai abandonné ma maison, J'ai délaissé mon héritage, J'ai livré l'objet de mon amour aux mains de ses ennemis.
Mon héritage a été pour moi comme un lion dans la forêt, Il a poussé contre moi ses rugissements; C'est pourquoi je l'ai pris en haine.
Mon héritage a été pour moi un oiseau de proie, une hyène; Aussi les oiseaux de proie viendront de tous côtés contre lui. Allez, rassemblez tous les animaux des champs, Faites-les venir pour qu'ils le dévorent!
Des bergers nombreux ravagent ma vigne, Ils foulent mon champ; Ils réduisent le champ de mes délices En un désert, en une solitude.
Ils le réduisent en un désert; Il est en deuil, il est désolé devant moi. Tout le pays est ravagé, Car nul n'y prend garde.
Sur tous les lieux élevés du désert arrivent les dévastateurs, Car le glaive de l'Eternel dévore le pays d'un bout à l'autre; Il n'y a de paix pour aucun homme.
Ils ont semé du froment, et ils moissonnent des épines, Ils se sont fatigués sans profit. Ayez honte de ce que vous récoltez, Par suite de la colère ardente de l'Eternel.
La gloire de l'Eternel se retira du seuil de la maison, et se plaça sur les chérubins.
Les chérubins déployèrent leurs ailes, accompagnés des roues; et la gloire du Dieu d'Israël était sur eux, en haut.
La gloire de l'Eternel s'éleva du milieu de la ville, et elle se plaça sur la montagne qui est à l'orient de la ville.
Montez sur ses murailles, et abattez, Mais ne détruisez pas entièrement! Enlevez ses ceps Qui n'appartiennent point à l'Eternel!
Ainsi parle l'Eternel des armées: On grappillera comme une vigne les restes d'Israël. Portes-y de nouveau la main, Comme le vendangeur sur les ceps.
Je veux en finir avec eux, dit l'Eternel; Il n'y aura plus de raisins à la vigne, Plus de figues au figuier, Et les feuilles se flétriront; Ce que je leur avais donné leur échappera. -
Ils pansent à la légère la plaie de la fille de mon peuple: Paix! paix! disent-ils; Et il n'y a point de paix;
Il dit à l'homme: Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre: Tu n'en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie,
il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l'herbe des champs.