Louis Segond 1910
Versliste
Et maintenant!... je suis la risée de plus jeunes que moi, De ceux dont je dédaignais de mettre les pères Parmi les chiens de mon troupeau.
Mais à quoi me servirait la force de leurs mains? Ils sont incapables d'atteindre la vieillesse.
Desséchés par la misère et la faim, Ils fuient dans les lieux arides, Depuis longtemps abandonnés et déserts;
Ils arrachent près des arbrisseaux les herbes sauvages, Et ils n'ont pour pain que la racine des genêts.
On les chasse du milieu des hommes, On crie après eux comme après des voleurs.
Ils habitent dans d'affreuses vallées, Dans les cavernes de la terre et dans les rochers;
Ils hurlent parmi les buissons, Ils se rassemblent sous les ronces.
Etres vils et méprisés, On les repousse du pays.
Oh! que ne puis-je être comme aux mois du passé, Comme aux jours où Dieu me gardait,
Je suis méprisé même par des enfants; Si je me lève, je reçois leurs insultes.
Les jeunes gens se retiraient à mon approche, Les vieillards se levaient et se tenaient debout.
Tu te lèveras devant les cheveux blancs, et tu honoreras la personne du vieillard. Tu craindras ton Dieu. Je suis l'Eternel.
De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d'humilité; car Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles.
Alors Abischaï, fils de Tseruja, dit au roi: Pourquoi ce chien mort maudit-il le roi mon seigneur? Laisse-moi, je te prie, aller lui couper la tête.
L'âne sauvage crie-t-il auprès de l'herbe tendre? Le boeuf mugit-il auprès de son fourrage?