Louis Segond 1910
Versliste
Cantique des degrés. Quand l'Eternel ramena les captifs de Sion, Nous étions comme ceux qui font un rêve.
Alors notre bouche était remplie de cris de joie, Et notre langue de chants d'allégresse; Alors on disait parmi les nations: L'Eternel a fait pour eux de grandes choses!
L'Eternel a fait pour nous de grandes choses; Nous sommes dans la joie.
Eternel, ramène nos captifs, Comme des ruisseaux dans le midi!
Ceux qui sèment avec larmes Moissonneront avec chants d'allégresse.
Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, Revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes.
Malheur à Ariel, à Ariel, Cité dont David fit sa demeure! Ajoutez année à année, Laissez les fêtes accomplir leur cycle.
Puis j'assiégerai Ariel; Il y aura des plaintes et des gémissements; Et la ville sera pour moi comme un Ariel.
Je t'investirai de toutes parts, Je te cernerai par des postes armés, J'élèverai contre toi des retranchements.
Tu seras abaissée, ta parole viendra de terre, Et les sons en seront étouffés par la poussière; Ta voix sortira de terre comme celle d'un spectre, Et c'est de la poussière que tu murmureras tes discours.
Oh! quelle rumeur de peuples nombreux! Ils mugissent comme mugit la mer. Quel tumulte de nations! Elles grondent comme grondent les eaux puissantes.
Les nations grondent comme grondent les grandes eaux... Il les menace, et elles fuient au loin, Chassées comme la balle des montagnes au souffle du vent, Comme la poussière par un tourbillon.
Quand vient le soir, voici, c'est une ruine soudaine; Avant le matin, ils ne sont plus! Voilà le partage de ceux qui nous dépouillent, Le sort de ceux qui nous pillent.