Louis Segond 1910
Versliste
Jésus, revêtu de la puissance de l'Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se répandit dans tout le pays d'alentour.
Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous.
Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture,
et on lui remit le livre du prophète Esaïe. L'ayant déroulé, il trouva l'endroit où il était écrit:
L'Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés,
Pour publier une année de grâce du Seigneur.
Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s'assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui.
Alors il commença à leur dire: Aujourd'hui cette parole de l'Ecriture, que vous venez d'entendre, est accomplie.
Et tous lui rendaient témoignage; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient: N'est-ce pas le fils de Joseph?
Jésus leur dit: Sans doute vous m'appliquerez ce proverbe: Médecin, guéris-toi toi-même; et vous me direz: Fais ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons appris que tu as fait à Capernaüm.
Mais, ajouta-t-il, je vous le dis en vérité, aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie.
Je vous le dis en vérité: il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d'Elie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu'il y eut une grande famine sur toute la terre;
et cependant Elie ne fut envoyé vers aucune d'elles, si ce n'est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon.
Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d'Elisée, le prophète; et cependant aucun d'eux ne fut purifié, si ce n'est Naaman le Syrien.
Ils furent tous remplis de colère dans la synagogue, lorsqu'ils entendirent ces choses.
Et s'étant levés, ils le chassèrent de la ville, et le menèrent jusqu'au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, afin de le précipiter en bas.
Mais Jésus, passant au milieu d'eux, s'en alla.
Il descendit à Capernaüm, ville de la Galilée; et il enseignait, le jour du sabbat.
On était frappé de sa doctrine; car il parlait avec autorité.
Il se trouva dans la synagogue un homme qui avait un esprit de démon impur, et qui s'écria d'une voix forte:
Ah! qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es: le Saint de Dieu.
Jésus le menaça, disant: Tais-toi, et sors de cet homme. Et le démon le jeta au milieu de l'assemblée, et sortit de lui, sans lui faire aucun mal.
Tous furent saisis de stupeur, et ils se disaient les uns aux autres: Quelle est cette parole? il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent!
Et sa renommée se répandit dans tous les lieux d'alentour.
L'esprit du Seigneur, l'Eternel, est sur moi, Car l'Eternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance;
Pour publier une année de grâce de l'Eternel, Et un jour de vengeance de notre Dieu; Pour consoler tous les affligés;
Pour accorder aux affligés de Sion, Pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, Une huile de joie au lieu du deuil, Un vêtement de louange au lieu d'un esprit abattu, Afin qu'on les appelle des térébinthes de la justice, Une plantation de l'Eternel, pour servir à sa gloire.
Ils rebâtiront sur d'anciennes ruines, Ils relèveront d'antiques décombres, Ils renouvelleront des villes ravagées, Dévastées depuis longtemps.
Des étrangers seront là et feront paître vos troupeaux, Des fils de l'étranger seront vos laboureurs et vos vignerons.
Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de l'Eternel, On vous nommera serviteurs de notre Dieu; Vous mangerez les richesses des nations, Et vous vous glorifierez de leur gloire.
Au lieu de votre opprobre, vous aurez une portion double; Au lieu de l'ignominie, ils seront joyeux de leur part; Ils posséderont ainsi le double dans leur pays, Et leur joie sera éternelle.
Car moi, l'Eternel, j'aime la justice, Je hais la rapine avec l'iniquité; Je leur donnerai fidèlement leur récompense, Et je traiterai avec eux une alliance éternelle.
Leur race sera connue parmi les nations, Et leur postérité parmi les peuples; Tous ceux qui les verront reconnaîtront Qu'ils sont une race bénie de l'Eternel.
Je me réjouirai en l'Eternel, Mon âme sera ravie d'allégresse en mon Dieu; Car il m'a revêtu des vêtements du salut, Il m'a couvert du manteau de la délivrance, Comme le fiancé s'orne d'un diadème, Comme la fiancée se pare de ses joyaux.
Car, comme la terre fait éclore son germe, Et comme un jardin fait pousser ses semences, Ainsi le Seigneur, l'Eternel, fera germer le salut et la louange, En présence de toutes les nations.
Il y avait à Césarée un homme nommé Corneille, centenier dans la cohorte dite italienne.
Cet homme était pieux et craignait Dieu, avec toute sa maison; il faisait beaucoup d'aumônes au peuple, et priait Dieu continuellement.
Vers la neuvième heure du jour, il vit clairement dans une vision un ange de Dieu qui entra chez lui, et qui lui dit: Corneille!
Les regards fixés sur lui, et saisi d'effroi, il répondit: Qu'est-ce, Seigneur? Et l'ange lui dit: Tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu, et il s'en est souvenu.
Envoie maintenant des hommes à Joppé, et fais venir Simon, surnommé Pierre;
il est logé chez un certain Simon, corroyeur, dont la maison est près de la mer.
Dès que l'ange qui lui avait parlé fut parti, Corneille appela deux de ses serviteurs, et un soldat pieux d'entre ceux qui étaient attachés à sa personne;
et, après leur avoir tout raconté, il les envoya à Joppé.
Le lendemain, comme ils étaient en route, et qu'ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit, vers la sixième heure, pour prier.
Il eut faim, et il voulut manger. Pendant qu'on lui préparait à manger, il tomba en extase.
Il vit le ciel ouvert, et un objet semblable à une grande nappe attachée par les quatre coins, qui descendait et s'abaissait vers la terre,
et où se trouvaient tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre et les oiseaux du ciel.
Et une voix lui dit: Lève-toi, Pierre, tue et mange.
Mais Pierre dit: Non, Seigneur, car je n'ai jamais rien mangé de souillé ni d'impur.
Et pour la seconde fois la voix se fit encore entendre à lui: Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé.
Cela arriva jusqu'à trois fois; et aussitôt après, l'objet fut retiré dans le ciel.
Tandis que Pierre ne savait en lui-même que penser du sens de la vision qu'il avait eue, voici, les hommes envoyés par Corneille, s'étant informés de la maison de Simon, se présentèrent à la porte,
et demandèrent à haute voix si c'était là que logeait Simon, surnommé Pierre.
Et comme Pierre était à réfléchir sur la vision, l'Esprit lui dit: Voici, trois hommes te demandent;
lève-toi, descends, et pars avec eux sans hésiter, car c'est moi qui les ai envoyés.
Pierre donc descendit, et il dit à ces hommes: Voici, je suis celui que vous cherchez; quel est le motif qui vous amène?
Ils répondirent: Corneille, centenier, homme juste et craignant Dieu, et de qui toute la nation des Juifs rend un bon témoignage, a été divinement averti par un saint ange de te faire venir dans sa maison et d'entendre tes paroles.
Pierre donc les fit entrer, et les logea. Le lendemain, il se leva, et partit avec eux. Quelques-uns des frères de Joppé l'accompagnèrent.
Ils arrivèrent à Césarée le jour suivant. Corneille les attendait, et avait invité ses parents et ses amis intimes.
Lorsque Pierre entra, Corneille, qui était allé au-devant de lui, tomba à ses pieds et se prosterna.
Mais Pierre le releva, en disant: Lève-toi; moi aussi, je suis un homme.
Et conversant avec lui, il entra, et trouva beaucoup de personnes réunies.
Vous savez, leur dit-il, qu'il est défendu à un Juif de se lier avec un étranger ou d'entrer chez lui; mais Dieu m'a appris à ne regarder aucun homme comme souillé et impur.
C'est pourquoi je n'ai pas eu d'objection à venir, puisque vous m'avez appelé; je vous demande donc pour quel motif vous m'avez envoyé chercher.
Corneille dit: Il y a quatre jours, à cette heure-ci, je priais dans ma maison à la neuvième heure; et voici, un homme vêtu d'un habit éclatant se présenta devant moi,
et dit: Corneille, ta prière a été exaucée, et Dieu s'est souvenu de tes aumônes.
Envoie donc à Joppé, et fais venir Simon, surnommé Pierre; il est logé dans la maison de Simon, corroyeur, près de la mer.
Aussitôt j'ai envoyé vers toi, et tu as bien fait de venir. Maintenant donc nous sommes tous devant Dieu, pour entendre tout ce que le Seigneur t'a ordonné de nous dire.
Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit: En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes,
mais qu'en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable.
Il a envoyé la parole aux fils d'Israël, en leur annonçant la paix par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous.
Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée, à la suite du baptême que Jean a prêché;
vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l'empire du diable, car Dieu était avec lui.
Nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l'ont tué, en le pendant au bois.
Dieu l'a ressuscité le troisième jour, et il a permis qu'il apparût,
non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d'avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui, après qu'il fut ressuscité des morts.
Et Jésus nous a ordonné de prêcher au peuple et d'attester que c'est lui qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts.
Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés.
Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole.
Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens.
Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. Alors Pierre dit:
Peut-on refuser l'eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous?
Et il ordonna qu'ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Sur quoi ils le prièrent de rester quelques jours auprès d'eux.
Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas.
Alors tu parlas dans une vision à ton bien-aimé, Et tu dis: J'ai prêté mon secours à un héros, J'ai élevé du milieu du peuple un jeune homme;
Cantique d'Ethan, l'Ezrachite. Je chanterai toujours les bontés de l'Eternel; Ma bouche fera connaître à jamais ta fidélité.
Car je dis: La bonté a des fondements éternels; Tu établis ta fidélité dans les cieux.
J'ai fait alliance avec mon élu; Voici ce que j'ai juré à David, mon serviteur:
J'affermirai ta postérité pour toujours, Et j'établirai ton trône à perpétuité. Pause.
Les cieux célèbrent tes merveilles, ô Eternel! Et ta fidélité dans l'assemblée des saints.
Car qui, dans le ciel, peut se comparer à l'Eternel? Qui est semblable à toi parmi les fils de Dieu?
Dieu est terrible dans la grande assemblée des saints, Il est redoutable pour tous ceux qui l'entourent.
Eternel, Dieu des armées! qui est comme toi puissant, ô Eternel? Ta fidélité t'environne.
Tu domptes l'orgueil de la mer; Quand ses flots se soulèvent, tu les apaises.
Tu écrasas l'Egypte comme un cadavre, Tu dispersas tes ennemis par la puissance de ton bras.
C'est à toi qu'appartiennent les cieux et la terre, C'est toi qui as fondé le monde et ce qu'il renferme.
Tu as créé le nord et le midi; Le Thabor et l'Hermon se réjouissent à ton nom.
Ton bras est puissant, Ta main forte, ta droite élevée.
La justice et l'équité sont la base de ton trône. La bonté et la fidélité sont devant ta face.
Heureux le peuple qui connaît le son de la trompette; Il marche à la clarté de ta face, ô Eternel!
Il se réjouit sans cesse de ton nom, Et il se glorifie de ta justice.
Car tu es la gloire de sa puissance; C'est ta faveur qui relève notre force.
Car l'Eternel est notre bouclier, Le Saint d'Israël est notre roi.
Alors tu parlas dans une vision à ton bien-aimé, Et tu dis: J'ai prêté mon secours à un héros, J'ai élevé du milieu du peuple un jeune homme;
J'ai trouvé David, mon serviteur, Je l'ai oint de mon huile sainte.
Ma main le soutiendra, Et mon bras le fortifiera.
L'ennemi ne le surprendra pas, Et le méchant ne l'opprimera point;
J'écraserai devant lui ses adversaires, Et je frapperai ceux qui le haïssent.
Ma fidélité et ma bonté seront avec lui, Et sa force s'élèvera par mon nom.
Je mettrai sa main sur la mer, Et sa droite sur les fleuves.
Lui, il m'invoquera: Tu es mon père, Mon Dieu et le rocher de mon salut!
Et moi, je ferai de lui le premier-né, Le plus élevé des rois de la terre.
Je lui conserverai toujours ma bonté, Et mon alliance lui sera fidèle;
Je rendrai sa postérité éternelle, Et son trône comme les jours des cieux.
Si ses fils abandonnent ma loi Et ne marchent pas selon ses ordonnances,
S'ils violent mes préceptes Et n'observent pas mes commandements,
Je punirai de la verge leurs transgressions, Et par des coups leurs iniquités;
Mais je ne lui retirerai point ma bonté Et je ne trahirai pas ma fidélité,
Je ne violerai point mon alliance Et je ne changerai pas ce qui est sorti de mes lèvres.
J'ai juré une fois par ma sainteté: Mentirai-je à David?
Sa postérité subsistera toujours; Son trône sera devant moi comme le soleil,
Comme la lune il aura une éternelle durée. Le témoin qui est dans le ciel est fidèle. Pause.
Et pourtant, tu as rejeté, tu as repoussé! Tu t'es irrité contre ton oint!
Tu as dédaigné l'alliance avec ton serviteur; Tu as abattu, profané sa couronne.
Tu as détruit toutes ses murailles, Tu as mis en ruines ses forteresses.
Tous les passants le dépouillent; Il est un objet d'opprobre pour ses voisins.
Tu as élevé la droite de ses adversaires, Tu as réjoui tous ses ennemis;
Tu as fait reculer le tranchant de son glaive, Et tu ne l'as pas soutenu dans le combat.
Tu as mis un terme à sa splendeur, Et tu as jeté son trône à terre;
Tu as abrégé les jours de sa jeunesse, Tu l'as couvert de honte. Pause.
Jusques à quand, Eternel! te cacheras-tu sans cesse, Et ta fureur s'embrasera-t-elle comme le feu?
Rappelle-toi ce qu'est la durée de ma vie, Et pour quel néant tu as créé tous les fils de l'homme.
Y a-t-il un homme qui puisse vivre et ne pas voir la mort, Qui puisse sauver son âme du séjour des morts? Pause.
Où sont, Seigneur! tes bontés premières, Que tu juras à David dans ta fidélité?
Souviens-toi, Seigneur! de l'opprobre de tes serviteurs, Souviens-toi que je porte en mon sein tous les peuples nombreux;
Souviens-toi des outrages de tes ennemis, ô Eternel! De leurs outrages contre les pas de ton oint.
Béni soit à jamais l'Eternel! Amen! Amen!