Louis Segond 1910
Versliste
L'oreille qui m'entendait me disait heureux, L'oeil qui me voyait me rendait témoignage;
Car je sauvais le pauvre qui implorait du secours, Et l'orphelin qui manquait d'appui.
La bénédiction du malheureux venait sur moi; Je remplissais de joie le coeur de la veuve.
Je me revêtais de la justice et je lui servais de vêtement, J'avais ma droiture pour manteau et pour turban.
J'étais l'oeil de l'aveugle Et le pied du boiteux.
J'étais le père des misérables, J'examinais la cause de l'inconnu;
Je brisais la mâchoire de l'injuste, Et j'arrachais de ses dents la proie.
afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s'est chargé de nos maladies.
Tu enlevais sans motif des gages à tes frères, Tu privais de leurs vêtements ceux qui étaient nus;
Tu ne donnais point d'eau à l'homme altéré, Tu refusais du pain à l'homme affamé.
Le pays était au plus fort, Et le puissant s'y établissait.
Tu renvoyais les veuves à vide; Les bras des orphelins étaient brisés.
Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité; mais je m'en abstiens, afin que personne n'ait à mon sujet une opinion supérieure à ce qu'il voit en moi ou à ce qu'il entend de moi.
Délivre ceux qu'on traîne à la mort, Ceux qu'on va égorger, sauve-les!
Tu renvoyais les veuves à vide; Les bras des orphelins étaient brisés.
Que tes sacrificateurs soient revêtus de justice, Et que tes fidèles poussent des cris de joie!
La justice sera la ceinture de ses flancs, Et la fidélité la ceinture de ses reins.
Je me réjouirai en l'Eternel, Mon âme sera ravie d'allégresse en mon Dieu; Car il m'a revêtu des vêtements du salut, Il m'a couvert du manteau de la délivrance, Comme le fiancé s'orne d'un diadème, Comme la fiancée se pare de ses joyaux.
Il se revêt de la justice comme d'une cuirasse, Et il met sur sa tête le casque du salut; Il prend la vengeance pour vêtement, Et il se couvre de la jalousie comme d'un manteau.
Je dis: Qu'on mette sur sa tête un turban pur! Et ils mirent un turban pur sur sa tête, et ils lui mirent des vêtements. L'ange de l'Eternel était là.
Tu seras une couronne éclatante dans la main de l'Eternel, Un turban royal dans la main de ton Dieu.
Il est une race dont les dents sont des glaives Et les mâchoires des couteaux, Pour dévorer le malheureux sur la terre Et les indigents parmi les hommes.