Louis Segond 1910
Versliste
Daniel prit la parole et dit: Béni soit le nom de Dieu, d'éternité en éternité! A lui appartiennent la sagesse et la force.
C'est lui qui change les temps et les circonstances, qui renverse et qui établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la science à ceux qui ont de l'intelligence.
Il révèle ce qui est profond et caché, il connaît ce qui est dans les ténèbres, et la lumière demeure avec lui.
Dieu de mes pères, je te glorifie et je te loue de ce que tu m'as donné la sagesse et la force, et de ce que tu m'as fait connaître ce que nous t'avons demandé, de ce que tu nous as révélé le secret du roi.
C'est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle,
Au chef des chantres. De David. Psaume. Eternel! tu me sondes et tu me connais,
Tu sais quand je m'assieds et quand je me lève, Tu pénètres de loin ma pensée;
Tu sais quand je marche et quand je me couche, Et tu pénètres toutes mes voies.
Car la parole n'est pas sur ma langue, Que déjà, ô Eternel! tu la connais entièrement.
Tu m'entoures par derrière et par devant, Et tu mets ta main sur moi.
Une science aussi merveilleuse est au-dessus de ma portée, Elle est trop élevée pour que je puisse la saisir.
Où irais-je loin de ton esprit, Et où fuirais-je loin de ta face?
Si je monte aux cieux, tu y es; Si je me couche au séjour des morts, t'y voilà.
Si je prends les ailes de l'aurore, Et que j'aille habiter à l'extrémité de la mer,
Là aussi ta main me conduira, Et ta droite me saisira.
Si je dis: Au moins les ténèbres me couvriront, La nuit devient lumière autour de moi;
Même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, La nuit brille comme le jour, Et les ténèbres comme la lumière.
C'est toi qui as formé mes reins, Qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes oeuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien.
Mon corps n'était point caché devant toi, Lorsque j'ai été fait dans un lieu secret, Tissé dans les profondeurs de la terre.
Quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient; Et sur ton livre étaient tous inscrits Les jours qui m'étaient destinés, Avant qu'aucun d'eux existât.
Que tes pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables! Que le nombre en est grand!
Si je les compte, elles sont plus nombreuses que les grains de sable. Je m'éveille, et je suis encore avec toi.
O Dieu, puisses-tu faire mourir le méchant! Hommes de sang, éloignez-vous de moi!
Ils parlent de toi d'une manière criminelle, Ils prennent ton nom pour mentir, eux, tes ennemis!
Eternel, n'aurais-je pas de la haine pour ceux qui te haïssent, Du dégoût pour ceux qui s'élèvent contre toi?
Je les hais d'une parfaite haine; Ils sont pour moi des ennemis.
Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur! Eprouve-moi, et connais mes pensées!
Regarde si je suis sur une mauvaise voie, Et conduis-moi sur la voie de l'éternité!