Louis Segond 1910
Versliste
La parole de Samuel s'adressait à tout Israël. Israël sortit à la rencontre des Philistins, pour combattre. Ils campèrent près d'Eben-Ezer, et les Philistins étaient campés à Aphek.
Les Philistins se rangèrent en bataille contre Israël, et le combat s'engagea. Israël fut battu par les Philistins, qui tuèrent sur le champ de bataille environ quatre mille hommes.
Le peuple rentra au camp, et les anciens d'Israël dirent: Pourquoi l'Eternel nous a-t-il laissé battre aujourd'hui par les Philistins? Allons chercher à Silo l'arche de l'alliance de l'Eternel; qu'elle vienne au milieu de nous, et qu'elle nous délivre de la main de nos ennemis.
Le peuple envoya à Silo, d'où l'on apporta l'arche de l'alliance de l'Eternel des armées qui siège entre les chérubins. Les deux fils d'Eli, Hophni et Phinées, étaient là, avec l'arche de l'alliance de Dieu.
Lorsque l'arche de l'alliance de l'Eternel entra dans le camp, tout Israël poussa de grands cris de joie, et la terre en fut ébranlée.
Le retentissement de ces cris fut entendu des Philistins, et ils dirent: Que signifient ces grands cris qui retentissent dans le camp des Hébreux? Et ils apprirent que l'arche de l'Eternel était arrivée au camp.
Les Philistins eurent peur, parce qu'ils crurent que Dieu était venu dans le camp. Malheur à nous! dirent-ils, car il n'en a pas été ainsi jusqu'à présent.
Malheur à nous! Qui nous délivrera de la main de ces dieux puissants? Ce sont ces dieux qui ont frappé les Egyptiens de toutes sortes de plaies dans le désert.
Fortifiez-vous et soyez des hommes, Philistins, de peur que vous ne soyez asservis aux Hébreux comme ils vous ont été asservis; soyez des hommes et combattez!
Les Philistins livrèrent bataille, et Israël fut battu. Chacun s'enfuit dans sa tente. La défaite fut très grande, et il tomba d'Israël trente mille hommes de pied.
L'arche de Dieu fut prise, et les deux fils d'Eli, Hophni et Phinées, moururent.
Un homme de Benjamin accourut du champ de bataille et vint à Silo le même jour, les vêtements déchirés et la tête couverte de terre.
Lorsqu'il arriva, Eli était dans l'attente, assis sur un siège près du chemin, car son coeur était inquiet pour l'arche de Dieu. A son entrée dans la ville, cet homme donna la nouvelle, et toute la ville poussa des cris.
Eli, entendant ces cris, dit: Que signifie ce tumulte? Et aussitôt l'homme vint apporter la nouvelle à Eli.
Or Eli était âgé de quatre-vingt-dix-huit ans, il avait les yeux fixes et ne pouvait plus voir.
L'homme dit à Eli: J'arrive du champ de bataille, et c'est du champ de bataille que je me suis enfui aujourd'hui. Eli dit: Que s'est-il passé, mon fils?
Celui qui apportait la nouvelle dit en réponse: Israël a fui devant les Philistins, et le peuple a éprouvé une grande défaite; et même tes deux fils, Hophni et Phinées, sont morts, et l'arche de Dieu a été prise.
A peine eut-il fait mention de l'arche de Dieu, qu'Eli tomba de son siège à la renverse, à côté de la porte; il se rompit la nuque et mourut, car c'était un homme vieux et pesant. Il avait été juge en Israël pendant quarante ans.
Sa belle-fille, femme de Phinées, était enceinte et sur le point d'accoucher. Lorsqu'elle entendit la nouvelle de la prise de l'arche de Dieu, de la mort de son beau-père et de celle de son mari, elle se courba et accoucha, car les douleurs la surprirent.
Comme elle allait mourir, les femmes qui étaient auprès d'elle lui dirent: Ne crains point, car tu as enfanté un fils! Mais elle ne répondit pas et n'y fit pas attention.
Elle appela l'enfant I-Kabod, en disant: La gloire est bannie d'Israël! C'était à cause de la prise de l'arche de Dieu, et à cause de son beau-père et de son mari.
Elle dit: La gloire est bannie d'Israël, car l'arche de Dieu est prise!
Toutes les autres familles, chaque famille séparément, Et les femmes à part.
Jésus, prenant la parole, leur parla de nouveau en paraboles, et il dit:
Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils.
Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces; mais ils ne voulurent pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs, en disant: Dites aux conviés: Voici, j'ai préparé mon festin; mes boeufs et mes bêtes grasses sont tués, tout est prêt, venez aux noces.
Mais, sans s'inquiéter de l'invitation, ils s'en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic;
et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent.
Le roi fut irrité; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers, et brûla leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs: Les noces sont prêtes; mais les conviés n'en étaient pas dignes.
Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez.
Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives.
Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n'avait pas revêtu un habit de noces.
Il lui dit: Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces? Cet homme eut la bouche fermée.
Alors le roi dit aux serviteurs: Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus.
Alors les pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de surprendre Jésus par ses propres paroles.
Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples avec les hérodiens, qui dirent: Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans t'inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l'apparence des hommes.
Dis-nous donc ce qu'il t'en semble: est-il permis, ou non, de payer le tribut à César?
Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit: Pourquoi me tentez-vous, hypocrites?
Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier.
Il leur demanda: De qui sont cette effigie et cette inscription?
De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
Etonnés de ce qu'ils entendaient, ils le quittèrent, et s'en allèrent.
Le même jour, les sadducéens, qui disent qu'il n'y a point de résurrection, vinrent auprès de Jésus, et lui firent cette question:
Maître, Moïse a dit: Si quelqu'un meurt sans enfants, son frère épousera sa veuve, et suscitera une postérité à son frère.
Or, il y avait parmi nous sept frères. Le premier se maria, et mourut; et, comme il n'avait pas d'enfants, il laissa sa femme à son frère.
Il en fut de même du second, puis du troisième, jusqu'au septième.
Après eux tous, la femme mourut aussi.
A la résurrection, duquel des sept sera-t-elle donc la femme? Car tous l'ont eue.
Jésus leur répondit: Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu.
Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel.
Pour ce qui est de la résurrection des morts, n'avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit:
Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob? Dieu n'est pas Dieu des morts, mais des vivants.
La foule, qui écoutait, fut frappée de l'enseignement de Jésus.
Les pharisiens, ayant appris qu'il avait réduit au silence les sadducéens, se rassemblèrent,
et l'un d'eux, docteur de la loi, lui fit cette question, pour l'éprouver:
Maître, quel est le plus grand commandement de la loi?
Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée.
C'est le premier et le plus grand commandement.
Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes.
Comme les pharisiens étaient assemblés, Jésus les interrogea,
en disant: Que pensez-vous du Christ? De qui est-il fils? Ils lui répondirent: De David.
Et Jésus leur dit: Comment donc David, animé par l'Esprit, l'appelle-t-il Seigneur, lorsqu'il dit:
Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, Jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied?
Si donc David l'appelle Seigneur, comment est-il son fils?
Nul ne put lui répondre un mot. Et, depuis ce jour, personne n'osa plus lui proposer des questions.