Pourquoi, ô Eternel! te tiens-tu éloigné? Pourquoi te caches-tu au temps de la détresse?
Le méchant dans son orgueil poursuit les malheureux, Ils sont victimes des trames qu'il a conçues.
Car le méchant se glorifie de sa convoitise, Et le ravisseur outrage, méprise l'Eternel.
Le méchant dit avec arrogance: Il ne punit pas! Il n'y a point de Dieu! -Voilà toutes ses pensées.
Ses voies réussissent en tout temps; Tes jugements sont trop élevés pour l'atteindre, Il souffle contre tous ses adversaires.
Il dit en son coeur: Je ne chancelle pas, Je suis pour toujours à l'abri du malheur!
Sa bouche est pleine de malédictions, de tromperies et de fraudes; Il y a sous sa langue de la malice et de l'iniquité.
Il se tient en embuscade près des villages, Il assassine l'innocent dans des lieux écartés; Ses yeux épient le malheureux.
Il est aux aguets dans sa retraite, comme le lion dans sa tanière, Il est aux aguets pour surprendre le malheureux; Il le surprend et l'attire dans son filet.
Il se courbe, il se baisse, Et les misérables tombent dans ses griffes.
Il dit en son coeur: Dieu oublie! Il cache sa face, il ne regarde jamais!
Lève-toi, Eternel! ô Dieu, lève ta main! N'oublie pas les malheureux!
Pourquoi le méchant méprise-t-il Dieu? Pourquoi dit-il en son coeur: Tu ne punis pas?
Tu regardes cependant, car tu vois la peine et la souffrance, Pour prendre en main leur cause; C'est à toi que s'abandonne le malheureux, C'est toi qui viens en aide à l'orphelin.
Brise le bras du méchant, Punis ses iniquités, et qu'il disparaisse à tes yeux!
L'Eternel est roi à toujours et à perpétuité; Les nations sont exterminées de son pays.
Tu entends les voeux de ceux qui souffrent, ô Eternel! Tu affermis leur coeur; tu prêtes l'oreille
Pour rendre justice à l'orphelin et à l'opprimé, Afin que l'homme tiré de la terre cesse d'inspirer l'effroi.
Querverweise zu Psalm 10,9 Ps 10,9
On dirait un lion avide de déchirer, Un lionceau aux aguets dans son repaire.
Il a été pour moi un ours en embuscade, Un lion dans un lieu caché.
Car il se trouve parmi mon peuple des méchants; Ils épient comme l'oiseleur qui dresse des pièges, Ils tendent des filets, et prennent des hommes.
Parce que les malheureux sont opprimés et que les pauvres gémissent, Maintenant, dit l'Eternel, je me lève, J'apporte le salut à ceux contre qui l'on souffle.
Car voici, ils sont aux aguets pour m'ôter la vie; Des hommes violents complotent contre moi, Sans que je sois coupable, sans que j'aie péché, ô Eternel!
Le lion rugit-il dans la forêt, Sans avoir une proie? Le lionceau pousse-t-il des cris du fond de sa tanière, Sans avoir fait une capture?
Elle éleva l'un de ses petits, Qui devint un jeune lion, Et qui apprit à déchirer sa proie; Il dévora des hommes.
Les nations entendirent parler de lui, Et il fut pris dans leur fosse; Elles mirent une boucle à ses narines et l'emmenèrent Dans le pays d'Egypte.
Quand la lionne vit qu'elle attendait en vain, Qu'elle était trompée dans son espérance, Elle prit un autre de ses petits, Et en fit un jeune lion.
Il marcha parmi les lions, Il devint un jeune lion, Et il apprit à déchirer sa proie; Il dévora des hommes.
Tous mes os diront: Eternel! qui peut, comme toi, Délivrer le malheureux d'un plus fort que lui, Le malheureux et le pauvre de celui qui le dépouille?
L'homme de bien a disparu du pays, Et il n'y a plus de juste parmi les hommes; Ils sont tous en embuscade pour verser le sang, Chacun tend un piège à son frère.
Qu'est devenu ce repaire de lions, Ce pâturage des lionceaux, Où se retiraient le lion, la lionne, le petit du lion, Sans qu'il y eût personne pour les troubler?
Il les fait tous monter avec l'hameçon, Il les attire dans son filet, Il les assemble dans ses rets: Aussi est-il dans la joie et dans l'allégresse.
Les méchants tirent le glaive, Ils bandent leur arc, Pour faire tomber le malheureux et l'indigent, Pour égorger ceux dont la voie est droite.
Ne les écoute pas, car plus de quarante d'entre eux lui dressent un guet-apens, et se sont engagés, avec des imprécations contre eux-mêmes, à ne rien manger ni boire jusqu'à ce qu'ils l'aient tué; maintenant ils sont prêts, et n'attendent que ton consentement.
Le lion déchirait pour ses petits, Etranglait pour ses lionnes; Il remplissait de proie ses antres, De dépouilles ses repaires.
Mais le mercenaire, qui n'est pas le berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse.
Car il se tient à la droite du pauvre, Pour le délivrer de ceux qui le condamnent.
Les bergers poussent des cris lamentables, Parce que leur magnificence est détruite; Les lionceaux rugissent, Parce que l'orgueil du Jourdain est abattu.
Ainsi Dieu protège le faible contre leurs menaces, Et le sauve de la main des puissants;
Et l'espérance soutient le malheureux, Mais l'iniquité ferme la bouche.
Opprimer le pauvre, c'est outrager celui qui l'a fait; Mais avoir pitié de l'indigent, c'est l'honorer.
Opprimer le pauvre pour augmenter son bien, C'est donner au riche pour n'arriver qu'à la disette.
Comme un lion rugissant et un ours affamé, Ainsi est le méchant qui domine sur un peuple pauvre.
De quel droit foulez-vous mon peuple, Et écrasez-vous la face des pauvres? Dit le Seigneur, l'Eternel des armées.
Les armes du fourbe sont pernicieuses; Il forme de coupables desseins, Pour perdre les malheureux par des paroles mensongères, Même quand la cause du pauvre est juste.
Le peuple du pays se livre à la violence, commet des rapines, opprime le malheureux et l'indigent, foule l'étranger contre toute justice.
Ainsi parle l'Eternel: A cause de trois crimes d'Israël, Même de quatre, je ne révoque pas mon arrêt, Parce qu'ils ont vendu le juste pour de l'argent, Et le pauvre pour une paire de souliers.
Ils aspirent à voir la poussière de la terre sur la tête des misérables, Et ils violent le droit des malheureux. Le fils et le père vont vers la même fille, Afin de profaner mon saint nom.
Aussi, parce que vous avez foulé le misérable, Et que vous avez pris de lui du blé en présent, Vous avez bâti des maisons en pierres de taille, Mais vous ne les habiterez pas; Vous avez planté d'excellentes vignes, Mais vous n'en boirez pas le vin.
Car, je le sais, vos crimes sont nombreux, Vos péchés se sont multipliés; Vous opprimez le juste, vous recevez des présents, Et vous violez à la porte le droit des pauvres.
Tu perces de tes traits la tête de ses chefs, Qui se précipitent comme la tempête pour me disperser, Poussant des cris de joie, Comme s'ils dévoraient déjà le malheureux dans leur repaire.