Louis Segond 1910
Versliste
Le premier qui parle dans sa cause paraît juste; Vient sa partie adverse, et on l'examine.
Le sort fait cesser les contestations, Et décide entre les puissants.
Des frères sont plus intraitables qu'une ville forte, Et leurs querelles sont comme les verrous d'un palais.
Je donnai, dans le même temps, cet ordre à vos juges: Ecoutez vos frères, et jugez selon la justice les différends de chacun avec son frère ou avec l'étranger.
On jette le sort dans le pan de la robe, Mais toute décision vient de l'Eternel.
Quelqu'un de vous, lorsqu'il a un différend avec un autre, ose-t-il plaider devant les injustes, et non devant les saints?
Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde? Et si c'est par vous que le monde est jugé, êtes-vous indignes de rendre les moindres jugements?
Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges? Et nous ne jugerions pas, à plus forte raison, les choses de cette vie?
Quand donc vous avez des différends pour les choses de cette vie, ce sont des gens dont l'Eglise ne fait aucun cas que vous prenez pour juges!
Je le dis à votre honte. Ainsi il n'y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse prononcer entre ses frères.
Mais un frère plaide contre un frère, et cela devant des infidèles!
C'est déjà certes un défaut chez vous que d'avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller?
Mais c'est vous qui commettez l'injustice et qui dépouillez, et c'est envers des frères que vous agissez de la sorte!
C'est du fruit de sa bouche que l'homme rassasie son corps, C'est du produit de ses lèvres qu'il se rassasie.
La mort et la vie sont au pouvoir de la langue; Quiconque l'aime en mangera les fruits.
Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun.