Louis Segond 1910
Versliste
Le chemin du paresseux est comme une haie d'épines, Mais le sentier des hommes droits est aplani.
Celui qui se relâche dans son travail Est frère de celui qui détruit.
La paresse fait tomber dans l'assoupissement, Et l'âme nonchalante éprouve la faim.
Quand les mains sont paresseuses, la charpente s'affaisse; et quand les mains sont lâches, la maison a des gouttières.
J'ai passé près du champ d'un paresseux, Et près de la vigne d'un homme dépourvu de sens.
Et voici, les épines y croissaient partout, Les ronces en couvraient la face, Et le mur de pierres était écroulé.
J'ai regardé attentivement, Et j'ai tiré instruction de ce que j'ai vu.
Un peu de sommeil, un peu d'assoupissement, Un peu croiser les mains pour dormir!...
Et la pauvreté te surprendra, comme un rôdeur, Et la disette, comme un homme en armes.
Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l'oeuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur.