Louis Segond 1910
Versliste
Je suis venu: pourquoi n'y avait-il personne? J'ai appelé: pourquoi personne n'a-t-il répondu? Ma main est-elle trop courte pour racheter? N'ai-je pas assez de force pour délivrer? Par ma menace, je dessèche la mer, Je réduis les fleuves en désert; Leurs poissons se corrompent, faute d'eau, Et ils périssent de soif.
N'est-ce pas toi qui mis à sec la mer, Les eaux du grand abîme, Qui frayas dans les profondeurs de la mer Un chemin pour le passage des rachetés?
Il menaça la mer Rouge, et elle se dessécha; Et il les fit marcher à travers les abîmes comme dans un désert.
La mer le vit et s'enfuit, Le Jourdain retourna en arrière;
Les montagnes sautèrent comme des béliers, Les collines comme des agneaux.
Qu'as-tu, mer, pour t'enfuir, Jourdain, pour retourner en arrière?
Je ravagerai montagnes et collines, Et j'en dessécherai toute la verdure; Je changerai les fleuves en terre ferme, Et je mettrai les étangs à sec.
Il leur dit: Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi? Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme.
Le pays est dans le deuil, dans la tristesse; Le Liban est confus, languissant; Le Saron est comme un désert; Le Basan et le Carmel secouent leur feuillage.