Louis Segond 1910
Versliste
Malheur à la ville rebelle et souillée, A la ville pleine d'oppresseurs!
Elle n'écoute aucune voix, Elle n'a point égard à la correction, Elle ne se confie pas en l'Eternel, Elle ne s'approche pas de son Dieu.
Ses chefs au milieu d'elle sont des lions rugissants; Ses juges sont des loups du soir qui ne gardent rien pour le matin.
Ses prophètes sont téméraires, infidèles; Ses sacrificateurs profanent les choses saintes, violent la loi.
L'Eternel est juste au milieu d'elle, Il ne commet point d'iniquité; Chaque matin il produit à la lumière ses jugements, Sans jamais y manquer; Mais celui qui est inique ne connaît pas la honte.
J'ai exterminé des nations; leurs tours sont détruites; J'ai dévasté leurs rues, plus de passants! Leurs villes sont ravagées, plus d'hommes, plus d'habitants!
Je disais: Si du moins tu voulais me craindre, Avoir égard à la correction, Ta demeure ne serait pas détruite, Tous les châtiments dont je t'ai menacée n'arriveraient pas; Mais ils se sont hâtés de pervertir toutes leurs actions.
Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse! Juges de la terre, recevez instruction!
Eternel, tes yeux n'aperçoivent-ils pas la vérité? Tu les frappes, et ils ne sentent rien; Tu les consumes, et ils ne veulent pas recevoir instruction; Ils prennent un visage plus dur que le roc, Ils refusent de se convertir.
Toi qui hais les avis, Et qui jettes mes paroles derrière toi!