Louis Segond 1910
Versliste
Ainsi parle l'Eternel: Voici, un peuple vient du pays du septentrion, Une grande nation se lève des extrémités de la terre.
Ils portent l'arc et le javelot; Ils sont cruels, sans miséricorde; Leur voix mugit comme la mer; Ils sont montés sur des chevaux, Prêts à combattre comme un seul homme, Contre toi, fille de Sion!
Au bruit de leur approche, Nos mains s'affaiblissent, L'angoisse nous saisit, Comme la douleur d'une femme qui accouche.
Ne sortez pas dans les champs, N'allez pas sur les chemins; Car là est le glaive de l'ennemi, Et l'épouvante règne à l'entour!
Fille de mon peuple, couvre-toi d'un sac et roule-toi dans la cendre, Prends le deuil comme pour un fils unique, Verse des larmes, des larmes amères! Car le dévastateur vient sur nous à l'improviste.
Je t'avais établi en observation parmi mon peuple, Comme une forteresse, Pour que tu connusses et sondasses leur voie.
Ils sont tous des rebelles, des calomniateurs, De l'airain et du fer; Ils sont tous corrompus.
Le soufflet est brûlant, Le plomb est consumé par le feu; C'est en vain qu'on épure, Les scories ne se détachent pas.
On les appelle de l'argent méprisable, Car l'Eternel les a rejetés.
Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu'ils crient à Dieu avec force, et qu'ils reviennent tous de leur mauvaise voie et des actes de violence dont leurs mains sont coupables!
Voici, je t'établis en ce jour sur tout le pays comme une ville forte, une colonne de fer et un mur d'airain, contre les rois de Juda, contre ses chefs, contre ses sacrificateurs, et contre le peuple du pays.
Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas; car je suis avec toi pour te délivrer, dit l'Eternel.
Parcourez les rues de Jérusalem, Regardez, informez-vous, cherchez dans les places, S'il s'y trouve un homme, s'il y en a un Qui pratique la justice, qui s'attache à la vérité, Et je pardonne à Jérusalem.