Louis Segond 1910
Versliste
Malheur à celui qui bâtit sa maison par l'injustice, Et ses chambres par l'iniquité; Qui fait travailler son prochain sans le payer, Sans lui donner son salaire;
Qui dit: Je me bâtirai une maison vaste, Et des chambres spacieuses; Et qui s'y fait percer des fenêtres, La lambrisse de cèdre, Et la peint en couleur rouge!
Est-ce que tu règnes, parce que tu as de la passion pour le cèdre? Ton père ne mangeait-il pas, ne buvait-il pas? Mais il pratiquait la justice et l'équité, Et il fut heureux;
Il jugeait la cause du pauvre et de l'indigent, Et il fut heureux. N'est-ce pas là me connaître? dit l'Eternel.
Mais tu n'as des yeux et un coeur Que pour te livrer à la cupidité, Pour répandre le sang innocent, Et pour exercer l'oppression et la violence.
C'est pourquoi ainsi parle l'Eternel sur Jojakim, fils de Josias, roi de Juda: On ne le pleurera pas, en disant: Hélas, mon frère! hélas, ma soeur! On ne le pleurera pas, en disant: Hélas, seigneur! hélas, sa majesté!
Il aura la sépulture d'un âne, Il sera traîné et jeté hors des portes de Jérusalem.
Monte sur le Liban, et crie! Elève ta voix sur le Basan! Crie du haut d'Abarim! Car tous ceux qui t'aimaient sont brisés.
Je t'ai parlé dans le temps de ta prospérité; Tu disais: Je n'écouterai pas. C'est ainsi que tu as agi dès ta jeunesse; Tu n'as pas écouté ma voix.
Tous tes pasteurs seront la pâture du vent, Et ceux qui t'aiment iront en captivité; C'est alors que tu seras dans la honte, dans la confusion, A cause de toute ta méchanceté.
Toi qui habites sur le Liban, Qui as ton nid dans les cèdres, Combien tu gémiras quand les douleurs t'atteindront, Douleurs semblables à celles d'une femme en travail!
Jojakim donna à Pharaon l'argent et l'or; mais il taxa le pays pour fournir cet argent, d'après l'ordre de Pharaon; il détermina la part de chacun et exigea du peuple du pays l'argent et l'or qu'il devait livrer à Pharaon Néco.
Tu n'opprimeras point le mercenaire, pauvre et indigent, qu'il soit l'un de tes frères, ou l'un des étrangers demeurant dans ton pays, dans tes portes.
Tu lui donneras le salaire de sa journée avant le coucher du soleil; car il est pauvre, et il lui tarde de le recevoir. Sans cela, il crierait à l'Eternel contre toi, et tu te chargerais d'un péché.
Tu n'opprimeras point ton prochain, et tu ne raviras rien par violence. Tu ne retiendras point jusqu'au lendemain le salaire du mercenaire.
A vous maintenant, riches! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous.
Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes.
Votre or et votre argent sont rouillés; et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours!
Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu'aux oreilles du Seigneur des armées.
Vous avez vécu sur la terre dans les voluptés et dans les délices, vous avez rassasié vos coeurs au jour du carnage.
Vous avez condamné, vous avez tué le juste, qui ne vous a pas résisté.
Tu mourras en paix; et comme on a brûlé des parfums pour tes pères, les anciens rois qui t'ont précédé, ainsi on en brûlera pour toi, et l'on te pleurera, en disant: Hélas, seigneur! Car j'ai prononcé cette parole, dit l'Eternel.
Malheur à celui qui amasse pour sa maison des gains iniques, Afin de placer son nid dans un lieu élevé, Pour se garantir de la main du malheur!