Louis Segond 1910
Versliste
Bildad de Schuach prit la parole et dit:
La puissance et la terreur appartiennent à Dieu; Il fait régner la paix dans ses hautes régions.
Ses armées ne sont-elles pas innombrables? Sur qui sa lumière ne se lève-t-elle pas?
L'homme serait-il juste devant Dieu? Serait-il pur devant celui qui l'a fait?
Qu'est-ce que l'homme, pour qu'il soit pur? Celui qui est né de la femme peut-il être juste?
Consolez, consolez mon peuple, Dit votre Dieu.
Parlez au coeur de Jérusalem, et criez lui Que sa servitude est finie, Que son iniquité est expiée, Qu'elle a reçu de la main de l'Eternel Au double de tous ses péchés.
Une voix crie: Préparez au désert le chemin de l'Eternel, Aplanissez dans les lieux arides Une route pour notre Dieu.
Que toute vallée soit exhaussée, Que toute montagne et toute colline soient abaissées! Que les coteaux se changent en plaines, Et les défilés étroits en vallons!
Alors la gloire de l'Eternel sera révélée, Et au même instant toute chair la verra; Car la bouche de l'Eternel a parlé.
Une voix dit: Crie! -Et il répond: Que crierai-je? Toute chair est comme l'herbe, Et tout son éclat comme la fleur des champs.
L'herbe sèche, la fleur tombe, Quand le vent de l'Eternel souffle dessus. -Certainement le peuple est comme l'herbe:
L'herbe sèche, la fleur tombe; Mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement.
Monte sur une haute montagne, Sion, pour publier la bonne nouvelle; Elève avec force ta voix, Jérusalem, pour publier la bonne nouvelle; Elève ta voix, ne crains point, Dis aux villes de Juda: Voici votre Dieu!
Voici, le Seigneur, l'Eternel vient avec puissance, Et de son bras il commande; Voici, le salaire est avec lui, Et les rétributions le précèdent.
Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras, Et les portera dans son sein; Il conduira les brebis qui allaitent.
Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, Pris les dimensions des cieux avec la paume, Et ramassé la poussière de la terre dans un tiers de mesure? Qui a pesé les montagnes au crochet, Et les collines à la balance?
Qui a sondé l'esprit de l'Eternel, Et qui l'a éclairé de ses conseils?
Avec qui a-t-il délibéré pour en recevoir de l'instruction? Qui lui a appris le sentier de la justice? Qui lui a enseigné la sagesse, Et fait connaître le chemin de l'intelligence?
Voici, les nations sont comme une goutte d'un seau, Elles sont comme de la poussière sur une balance; Voici, les îles sont comme une fine poussière qui s'envole.
Le Liban ne suffit pas pour le feu, Et ses animaux ne suffisent pas pour l'holocauste.
Toutes les nations sont devant lui comme un rien, Elles ne sont pour lui que néant et vanité.
A qui voulez-vous comparer Dieu? Et quelle image ferez-vous son égale?
C'est un ouvrier qui fond l'idole, Et c'est un orfèvre qui la couvre d'or, Et y soude des chaînettes d'argent.
Celui que la pauvreté oblige à donner peu Choisit un bois qui résiste à la vermoulure; Il se procure un ouvrier capable, Pour faire une idole qui ne branle pas.
Ne le savez-vous pas? ne l'avez-vous pas appris? Ne vous l'a-t-on pas fait connaître dès le commencement? N'avez-vous jamais réfléchi à la fondation de la terre?
C'est lui qui est assis au-dessus du cercle de la terre, Et ceux qui l'habitent sont comme des sauterelles; Il étend les cieux comme une étoffe légère, Il les déploie comme une tente, pour en faire sa demeure.
C'est lui qui réduit les princes au néant, Et qui fait des juges de la terre une vanité;
Ils ne sont pas même plantés, pas même semés, Leur tronc n'a pas même de racine en terre: Il souffle sur eux, et ils se dessèchent, Et un tourbillon les emporte comme le chaume.
A qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble? Dit le Saint.
Levez vos yeux en haut, et regardez! Qui a créé ces choses? Qui fait marcher en ordre leur armée? Il les appelle toutes par leur nom; Par son grand pouvoir et par sa force puissante, Il n'en est pas une qui fasse défaut.
Pourquoi dis-tu, Jacob, Pourquoi dis-tu, Israël: Ma destinée est cachée devant l'Eternel, Mon droit passe inaperçu devant mon Dieu?
Ne le sais-tu pas? ne l'as-tu pas appris? C'est le Dieu d'éternité, l'Eternel, Qui a créé les extrémités de la terre; Il ne se fatigue point, il ne se lasse point; On ne peut sonder son intelligence.
Il donne de la force à celui qui est fatigué, Et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance.
Les adolescents se fatiguent et se lassent, Et les jeunes hommes chancellent;
Mais ceux qui se confient en l'Eternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles; Ils courent, et ne se lassent point, Ils marchent, et ne se fatiguent point.
Tu diras en ce jour-là: Je te loue, ô Eternel! Car tu as été irrité contre moi, Ta colère s'est apaisée, et tu m'as consolé.
Voici, Dieu est ma délivrance, Je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien; Car l'Eternel, l'Eternel est ma force et le sujet de mes louanges; C'est lui qui m'a sauvé.
Vous puiserez de l'eau avec joie Aux sources du salut,
Et vous direz en ce jour-là: Louez l'Eternel, invoquez son nom, Publiez ses oeuvres parmi les peuples, Rappelez la grandeur de son nom!
Célébrez l'Eternel, car il a fait des choses magnifiques: Qu'elles soient connues par toute la terre!
Pousse des cris de joie et d'allégresse, habitant de Sion! Car il est grand au milieu de toi, le Saint d'Israël.
Oracle sur la vallée des visions. Qu'as-tu donc, que tout ton peuple monte sur les toits?
Ville bruyante, pleine de tumulte, Cité joyeuse! Tes morts ne périront pas par l'épée, Ils ne mourront pas en combattant.
Tous tes chefs fuient ensemble, Ils sont faits prisonniers par les archers; Tous tes habitants deviennent à la fois captifs, Tandis qu'ils prennent au loin la fuite.
C'est pourquoi je dis: Détournez de moi les regards, Laissez-moi pleurer amèrement; N'insistez pas pour me consoler Du désastre de la fille de mon peuple.
Car c'est un jour de trouble, d'écrasement et de confusion, Envoyé par le Seigneur, l'Eternel des armées, Dans la vallée des visions. On démolit les murailles, Et les cris de détresse retentissent vers la montagne.
Elam porte le carquois; Des chars de combattants, des cavaliers, s'avancent; Kir met à nu le bouclier.
Tes plus belles vallées sont remplies de chars, Et les cavaliers se rangent en bataille à tes portes.
Les derniers retranchements de Juda sont forcés, Et en ce jour tu visites les armures de la maison de la forêt.
Vous regardez les brèches nombreuses faites à la ville de David, Et vous retenez les eaux de l'étang inférieur.
Vous comptez les maisons de Jérusalem, Et vous les abattez, pour fortifier la muraille.
Vous faites un réservoir entre les deux murs, Pour les eaux de l'ancien étang. Mais vous ne regardez pas vers celui qui a voulu ces choses, Vous ne voyez pas celui qui les a préparées de loin.
Le Seigneur, l'Eternel des armées, vous appelle en ce jour A pleurer et à vous frapper la poitrine, A vous raser la tête et à ceindre le sac.
Et voici de la gaîté et de la joie! On égorge des boeufs et l'on tue des brebis, On mange de la viande et l'on boit du vin: Mangeons et buvons, car demain nous mourrons! -
L'Eternel des armées me l'a révélé: Non, ce crime ne vous sera point pardonné que vous ne soyez morts, Dit le Seigneur, l'Eternel des armées.
Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel des armées: Va vers ce courtisan, Vers Schebna, gouverneur du palais:
Qu'y a-t-il à toi ici, et qui as-tu ici, Que tu creuses ici un sépulcre? Il se creuse un sépulcre sur la hauteur, Il se taille une demeure dans le roc!
Voici, l'Eternel te lancera d'un jet vigoureux; Il t'enveloppera comme une pelote,
Il te fera rouler, rouler comme une balle, Sur une terre spacieuse; Là tu mourras, là seront tes chars magnifiques, O toi, l'opprobre de la maison de ton maître!
Je te chasserai de ton poste, L'Eternel t'arrachera de ta place.
En ce jour-là, J'appellerai mon serviteur Eliakim, fils de Hilkija;
Je le revêtirai de ta tunique, je le ceindrai de ta ceinture, Et je remettrai ton pouvoir entre ses mains; Il sera un père pour les habitants de Jérusalem Et pour la maison de Juda.
Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David: Quand il ouvrira, nul ne fermera; Quand il fermera, nul n'ouvrira.
Je l'enfoncerai comme un clou dans un lieu sûr, Et il sera un siège de gloire pour la maison de son père.
Il sera le soutien de toute la gloire de la maison de son père, Des rejetons nobles et ignobles, De tous les petits ustensiles, Des bassins comme des vases.
En ce jour, dit l'Eternel des armées, Le clou enfoncé dans un lieu sûr sera enlevé, Il sera abattu et tombera, Et le fardeau qui était sur lui sera détruit, Car l'Eternel a parlé.
En ce jour, on chantera ce cantique dans le pays de Juda: Nous avons une ville forte; Il nous donne le salut pour murailles et pour rempart.
Ouvrez les portes, Laissez entrer la nation juste et fidèle.
A celui qui est ferme dans ses sentiments Tu assures la paix, la paix, Parce qu'il se confie en toi.
Confiez-vous en l'Eternel à perpétuité, Car l'Eternel, l'Eternel est le rocher des siècles.
Il a renversé ceux qui habitaient les hauteurs, Il a abaissé la ville superbe; Il l'a abaissée jusqu'à terre, Il lui a fait toucher la poussière.
Elle est foulée aux pieds, Aux pieds des pauvres, sous les pas des misérables.
Le chemin du juste est la droiture; Toi qui es juste, tu aplanis le sentier du juste.
Aussi nous t'attendons, ô Eternel! sur la voie de tes jugements; Notre âme soupire après ton nom et après ton souvenir.
Mon âme te désire pendant la nuit, Et mon esprit te cherche au dedans de moi; Car, lorsque tes jugements s'exercent sur la terre, Les habitants du monde apprennent la justice.
Si l'on fait grâce au méchant, il n'apprend pas la justice, Il se livre au mal dans le pays de la droiture, Et il n'a point égard à la majesté de Dieu.
Eternel, ta main est puissante: Ils ne l'aperçoivent pas. Ils verront ton zèle pour le peuple, et ils en seront confus; Le feu consumera tes ennemis.
Eternel, tu nous donnes la paix; Car tout ce que nous faisons, C'est toi qui l'accomplis pour nous.
Eternel, notre Dieu, d'autres maîtres que toi ont dominé sur nous; Mais c'est grâce à toi seul que nous invoquons ton nom.
Ceux qui sont morts ne revivront pas, Des ombres ne se relèveront pas; Car tu les as châtiés, tu les as anéantis, Et tu en as détruit tout souvenir.
Multiplie le peuple, ô Eternel! Multiplie le peuple, manifeste ta gloire; Recule toutes les limites du pays.
Eternel, ils t'ont cherché, quand ils étaient dans la détresse; Ils se sont répandus en prières, quand tu les as châtiés.
Comme une femme enceinte, sur le point d'accoucher, Se tord et crie au milieu de ses douleurs, Ainsi avons-nous été, loin de ta face, ô Eternel!
Nous avons conçu, nous avons éprouvé des douleurs, Et, quand nous enfantons, ce n'est que du vent: Le pays n'est pas sauvé, Et ses habitants ne sont pas nés.
Que tes morts revivent! Que mes cadavres se relèvent! -Réveillez-vous et tressaillez de joie, habitants de la poussière! Car ta rosée est une rosée vivifiante, Et la terre redonnera le jour aux ombres.
Va, mon peuple, entre dans ta chambre, Et ferme la porte derrière toi; Cache-toi pour quelques instants, Jusqu'à ce que la colère soit passée.
Car voici, l'Eternel sort de sa demeure, Pour punir les crimes des habitants de la terre; Et la terre mettra le sang à nu, Elle ne couvrira plus les meurtres.
Qui ne te craindrait, roi des nations? C'est à toi que la crainte est due; Car, parmi tous les sages des nations et dans tous leurs royaumes, Nul n'est semblable à toi.
et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts,
Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le choeur des anges,
Je regardai, et j'entendis la voix de beaucoup d'anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers.
qui seul possède l'immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n'a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l'honneur et la puissance éternelle. Amen!
La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c'est que Dieu est lumière, et qu'il n'y a point en lui de ténèbres.
Il révèle ce qui est profond et caché, il connaît ce qui est dans les ténèbres, et la lumière demeure avec lui.